Le parti Ulezi n’est pas d’accord sur la façon dont le chef de l’Etat a mis en œuvre le processus du dialogue. A travers une lettre adressée au chef de l’Etat, le 21 décembre dernier, le parti Ulezi s’attendait à ce que les Comoriens de toutes sensibilités se rencontrent, débattent et ensemble feront la synthèse de leur convergence pour les intérêts supérieurs de la nation, particulièrement dans le sens de préserver l’unité, la paix et stabilité ainsi que la cohésion sociale.
Il ne s’agit pas des assises bis, mais un sursaut national pour les acteurs politiques du pays afin de mettre fin la crise sociopolitique et économique qui frappe le pays, selon le coordinateur national du parti Ulezi, Natuk Mohamed Mouzaoir rappelant que le parti Ulezi est le premier à solliciter ce dialogue. Le format a changé, le parti Ulezi à travers une lettre adressée au chef de l’Etat consterne et exprime son inquiétude. « Notre parti, Ulezi exprimait son scepticisme quant à la façon de concevoir cette rencontre. Effectivement, en sortant un décret de nomination d’un Coordonnateur et un autre pour la création de la Coordination, la dynamique recherchée a été biaisée et c’est la mort fœtale in utero du dialogue inter comorien. Votre Coordination nationale pour le dialogue inter comorien ressemble à tout sauf à une structure neutre qui voudrait rassembler des acteurs politiques, civils et de la diaspora », lit-on dans la lettre.
Le parti Ulezi ajoute que si une bonne partie des acteurs politiques, de la société civile et de la diaspora appréciait le principe du dialogue inter comorien inclusif, il n’en restait pas moins que des conditions préalables ont été largement exprimées pour s’y faire, ce qui est normal dans toutes les démocraties du monde. « En proposant cette idée de dialogue, le parti Ulezi s’attendait à ce que les Comoriens de toutes sensibilités se rencontrent, débattent et ensemble feront la synthèse de leur convergence pour les intérêts supérieurs de la nation, particulièrement dans le sens de préserver l’unité nationale, la paix et la cohésion sociale, ainsi que la stabilité politique », poursuit le parti Ulezi dans sa lettre.
Rien n’est tard pour modifier le cours de l’histoire
Le parti Ulezi affirme leur principale préoccupation rejoignant celle de concitoyens notamment voir les Comores unies, solidaires et émergentes. « Ulezi continue de croire que notre jeune nation ne connaîtra jamais de développement sans ses valeurs et demande l’abrogation des décrets de nomination du Coordinateur et de la mise en place de la coordination. Il propose de convoquer la rencontre de tous les acteurs politiques, de la mouvance présidentielle et des partis d’opposition, ainsi que les organisations de la société civile et de la diaspora. C’est aux parties prenantes de désigner les personnes qui dirigeront la structure, laquelle conduira leurs travaux », indique le parti Ulezi. Selon cette formation politique, rien n’est tard pour modifier le cours de l’histoire.
Le parti Ulezi fait sien le dernier communiqué de l’Union Africaine dans lequel elle dit encourager tous les dirigeants politiques, de l’opposition comme du gouvernement et les parties prenantes, en particulier les femmes, les jeunes et les comoriens de la diaspora à participer activement au dialogue inter comorien afin de contribuer à la consolidation de la paix, à la stabilité politique et à la cohésion sociale, qui sont les résultats attendus du dialogue national.
Kamal Said Abdou