ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Dialogue national : L’opposition ne se ressaisie pas

Les partis de l’opposition ont fait le point de leur rencontre avec l’Union africaine. Ils expriment une méfiance à cette organisation panafricaine et la reproche de défendre seulement les intérêts des dirigeants Africains au pouvoir. Devant la presse hier à Moroni, l’opposition a annoncé un soulèvement populaire pour libérer le pays.

Si la mission de l’union africaine dit qu’il n’y a aucun prisonnier politique et que le climat de paix et de stabilité règne aux Comores, l’union de l’opposition suspecte cette organisation d’avoir une mauvaise intention. L’opposition ne donne pas confiance à cette organisation panafricaine qui se joint au côté du pouvoir.

Au cours de cette conférence, l’opposition estime que le dialogue prôné par le chef de l’Etat n’est qu’une poudre aux yeux et que l’arrivée de la délégation a une autre fin que celle de conduire le dialogue. Selon Ibrahim Abdourazak alias Razida, porte-parole de l’union de l’opposition, il s’agit d’un voyage touristique pour répondre à l’invitation d’Azali Assoumani. « On n’a pas confiance à cette organisation Africaine et nous la suspectons d’être derrière le gouvernement du colonel Azali », a mentionné le porte-parole de l’union de l’opposition qui a ajouté que l’opposition refuse un tel dialogue dont l’arbitre est déjà choisi et les préalables préfabriquées et recueillis.

« L’Ua n’a jamais apporté une solution aux problèmes »

Dans une telle situation, l’union de l’opposition s’interroge sur le rôle qui devait jouer l’Ua et surtout son arrivée aux Comores dans la mesure où elle continue à défendre le pouvoir en place. « Mais cela ne nous étonne pas. Nous avons déjà vu leur rapport aux élections de 2019. Cela prouve encore que l’Ua n’a jamais apporté une solution aux problèmes que traversent les Etats Africains. Nous l’avons clairement dit pendant notre rencontre. On ne va pas donner un cadeau à Azali. On ne va pas répéter ce qui s’est passé pendant les assises », a indiqué le porte-parole de l’union de l’opposition.

Un des cadres du parti Updc, Mohamed Abdou Soimadou a taclé l’Ua censée apaiser le climat politique dans l’Afrique. Selon lui, il y a 60 ans depuis que l’Union Africaine est créée pour maintenir la paix et la sécurité dans les pays Africains. « Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui pour cette organisation. Elle n’arrive pas à éteindre le feu ou encore moins apporter des solutions dans les pays Africains. Elle est devenu une institution pour les dirigeants Africains solidaires pour se défendre eux même », a précisé Mohamed Abdou Soimadou. Deux mots tournent autour des conférenciers, la prise de pouvoir par la force dans les pays Africains et un soulèvement populaire en s’appuyant de  ce qui se passe dans certains pays en Africains.

Un soulèvement populaire ?

Tant que ces peuples se soulèvent contre leurs pouvoirs, Mohamed Abdou Soimadou est optimiste que la solution n’est pas lointaine. « A partir de là, on verra comment l’Ua va se prononcer. D’ailleurs, nous les avons montrés de ce qui s’est passé au Tchad, Guinée et au Mali », a-t-il dit.

Concernant le lien de l’opposition et le gouvernement de transition en exil, Ahmed Hassane El-Barwane a rassuré qu’aucun conflit interne n’existe entre eux. « Nous sommes là en corps et âme avec le leader du gouvernement en exil. Il a choisi sa modalité de mener le combat et nous avons choisi la nôtre. Nous sommes tous derrière ceux qui sont contre le pouvoir du colonel Azali », a avancé l’ancien ministre de l’intérieur. Pour l’ancien ministre de la justice, M’madi Ali, l’opposition est prête à payer le prix s’il le faut. « Cette fois-ci nous n’allons pas encore accepté. Nous sommes prêts à payer le prix. D’ailleurs, c’est la première chose pour un politicien », a conclu l’ancien ministre de la justice.

Kamal Said Abdou

 

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