ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Djamaldine Djae Said : « Je suis en mesure de répondre aux exigences du poste »

Fraichement nommé au poste de directeur administratif et financier au ministère des Finances, du budget et du secteur bancaire, Djamaldine Djae Said, natif de Selea ya Bambao et père de sept enfants, a fait face à pas mal de critiques et même d’attaques personnelles depuis qu’il s’est vu confier ce poste. Titulaire d’un Master 2 en finances obtenu à l’Ecole supérieure des finances de Dakar, le nouveau Daf a débuté une carrière d’enseignant depuis 2008. A son retour au pays depuis 2010, il enseignera la comptabilité, la gestion et les finances dans différentes écoles publiques et privées de la place avant de déposer ses valises au ministère des Finances. Contre ses détracteurs, Djamaldine Djae Said dit vouloir «répondre aux critiques par des résultats concrets».

Vous venez d’être nommé au poste du directeur administratif et financier au ministère des finances, quelles sont vos missions ?

Je suis honoré de la confiance que l’on m’a témoignée en me nommant Daf du Ministère des Finances. C’est un poste essentiel pour garantir une gestion efficace et transparente des ressources financières de l’État, et je suis déterminé à remplir cette mission avec compétence et rigueur. Mes principales missions consistent à superviser la gestion comptable et financière du Ministère, à élaborer et suivre le budget, à optimiser la gestion de la trésorerie et à mettre en place des outils de contrôle et d’audit interne pour garantir la bonne utilisation des fonds publics.


Pour atteindre ces objectifs, je vais travailler en étroite collaboration avec les autres services du Ministère, les partenaires financiers et les autorités compétentes pour assurer une gestion financière saine, efficace et transparente. Je vais également mettre en place des indicateurs de performance pour évaluer la qualité de la gestion financière et identifier les zones d’amélioration. Je suis conscient que ce poste implique une grande responsabilité et je suis déterminé à faire preuve de transparence, d’intégrité et d’exemplarité dans toutes mes actions. Je suis convaincu que, grâce à une gestion financière saine et transparente, nous pourrons contribuer efficacement au développement économique et social de notre pays.

En tant qu’expert en gestion, pour faire face aux défis actuels auxquels est confrontée l’administration comorienne, pouvez-vous nous parler votre stratégie pour relever les défis ?

Améliorer l’efficacité opérationnelle en simplifiant les processus administratifs, en réduisant les délais de traitement et en utilisant les nouvelles technologies pour automatiser certaines tâches. mettre l’accent sur la formation avec le département des ressources humaines avec lequel nous avons déjà planifier divers actions de développement des compétences des agents de l’administration pour améliorer leur capacité à répondre aux besoins de la population et à faire face aux défis futurs. En tant qu’expert en gestion, je suis conscient des nombreux défis auxquels est confrontée l’administration comorienne et je suis déterminé à proposer un plan stratégique de réforme pour y faire face. Mon plan comprend plusieurs éléments clés, notamment : accompagner le ministre dans le renforcement de la gouvernance et la transparence de l’administration en mettant en place des mécanismes de contrôle interne efficaces et en améliorant la communication entre les différents services.

Que répondez-vous  aux critiques remettant en question votre personnalité et vos capacités à assumer vos fonctions en tant que nouveau titulaire du poste ?

Je suis d’abord conscient que les critiques et les remises en question peuvent survenir, notamment de la part des médias et des réseaux sociaux. Toutefois, ma priorité en tant que directeur administratif et financier est de me concentrer sur mes missions et objectifs afin de répondre aux attentes de ma hiérarchie et de contribuer efficacement aux objectifs du ministère des Finances. Je suis convaincu que ma nomination a été faite après une analyse minutieuse de mes compétences et de mes expériences professionnelles par les autorités compétentes.

Ainsi, je suis en mesure de répondre aux exigences du poste et de gérer efficacement les tâches qui me sont confiées. Je suis ouvert à recevoir des critiques constructives pour améliorer mes performances et renforcer mon travail en équipe. Cependant, je ne tolèrerai pas les critiques infondées ou les attaques personnelles. Je resterai concentré sur mes responsabilités et sur les objectifs fixés pour le ministère des Finances, tout en travaillant avec l’ensemble de l’équipe pour assurer une gestion optimale des affaires financières et administratives.

Selon vous, quels sont les résultats escomptés de la conférence internationale de l’Afritac (une entité du fond monétaire international), qui se tiendra en juin prochain aux Comores ?

La tenue de la conférence internationale de l’Afritac aux Comores est une excellente opportunité pour le pays d’affirmer son leadership dans le domaine économique et financier de la région.
Cet événement permettra de réunir les dirigeants, les experts et les professionnels de la finance de différents pays africains pour discuter des défis économiques et financiers auxquels sont confrontés les pays de la région et pour échanger des idées sur les stratégies à adopter afin d’y faire face. Les résultats attendus de cette conférence sont multiples. Tout d’abord, il s’agit de renforcer les capacités des pays africains à gérer efficacement leur économie et leurs finances publiques, à améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques, à promouvoir la bonne gouvernance financière et à lutter contre la corruption.

Ensuite, cette conférence permettra également d’encourager la coopération régionale entre les différents pays africains, en favorisant les échanges d’expériences et les partenariats stratégiques pour le développement économique et financier de la région. Enfin, la conférence de l’Afritac permettra aux Comores de renforcer son statut de pays hôte en démontrant sa capacité à organiser avec succès une conférence internationale d’une telle envergure et en améliorant sa visibilité sur la scène internationale.

Interview organisée par Alwatwan et Al-fajr et orientée par son auteur dans la publication.

 

 

 

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