ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Droits et libertés d’expression : Quand l’Onu s’inquiète de la liberté de presse et de l’opposition

Aux Comores, la liberté de presse et de l’opposition est un sujet tabou au sein de la population. Certains citoyens et journalistes avancent l’idée selon laquelle la liberté de presse est bafouée. Vendredi dernier, la haut-commissaire aux droits de l’homme pour l’Onu, Michelle Bachelet a noté « des restrictions aux libertés de presse…la détention continue et longue de l’opposition politique ».

L’Organisation des Nations-Unies (ONU) s’inquiète de la liberté de presse et de l’opposition politique des îles Comores. La politique du gouvernement comorien est critiquée de jour en jour par les membres de l’opposition. Or le chef de l’Etat, Azali Assoumani dénonce des manigances et des troubles politiques ayant pour objet de déstabiliser son régime démocratiquement élu. Selon la chaine Réunion Première, la haut-commissaire aux droits de l’homme de l’Organisation des Nations-Unies, Michelle Bachelet n’a pas avalé la thèse soutenue par le chef du gouvernement comorien, samedi 27 février dernier. Cette haut-commissaire se dit préoccupée par la politique menée par l’Union des Comores sur « la poursuite des restrictions aux libertés d’expressions et de la presse, la détention continue et souvent longue de militants de la société civile et de membres de l’opposition politique, ainsi que les poursuites injustifiées de journalistes ». « Partout dans le monde, les gens manifestent clairement leur demande légitime de jouer un rôle dans l’élaboration des politiques », a annoncé Mme Bachelet.

À titre de rappel, après l’élection présidentielle de 2019, plusieurs personnalités politiques comoriennes se sont refugiées en France pour échapper le régime du président Azali comme le cas de l’ancien gouverneur Hassani Hamadi, Tocha Djohar, entre autres. Et aussi, des opposants au pouvoir sont condamnés notamment, Abdallah Abdou Hassani (Agwa), madame Sabikia, Idi Boina (récemment relâché), et autres.

L’ancien gouverneur de l’île d’Anjouan, Dr Abdou Salami est mis en détention provisoire dans son domicile, sans jugement. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est également mis en détention, il y’a à peine deux ans et demi, dans son domicile à Voidjuu, sans jugement. Face à ces éléments concrets suscités, peut-on affirmer que la haut-commissaire aux droits de l’homme à l’Onu a raison ?

Abdoulandhum Ahamada

 

 

 

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