Hier, la Banque centrale des Comores (BCC) en partenariat avec l’Université des Comores (UDC) a organisé une conférence-débat dédiée aux étudiants de l’Udc, à Ifere sur le rapport annuel de 2020. Des séances de questions-réponses ont été axées sur l’ordre de l’évolution de l’offre et de la demande globale, l’évolution du système bancaire, agrégats monétaires, entre autres.

Une conférence-débat de la Bcc en partenariat avec l’Udc à l’issue du rapport annuel 2020 de la Bcc. L’occasion pour la gouvernance de la BCC de subdiviser cet évènement, en séance de présentation du bilan 2020 et des discussions et débats sur les thématiques relatives à l’évolution de l’offre et de la demande globale, évolution du système bancaire, évolution des finances publiques, entre autres. Le gouverneur de la BCC, Dr Younoussa Imani a expliqué brièvement, aux étudiants, les missions de la BCC avant de présenter le rapport annuel 2020 de la  Bcc.

2020, une année exceptionnelle

« La Bcc a comme missions liées aux activités de la croissance économique, des finances publiques, entre autres. En principe, la stabilité monétaire (loi de l’offre et de la demande, inflation,…, assurer les besoins des citoyens et le soutien économique. L’année 2020 a été exceptionnelle avec des résultats exceptionnels. L’économie comorienne a enregistré une croissance positive en 2020. Celle-ci est estimée à (+0,2%) contre une projection initiale de 4,4% (après 2% en 2019 et 3,8% en 2018). En 2020, les transactions des Comores avec l’extérieur se sont soldées par une réduction du déficit courant à 10,3 milliards kmf (2% du PIB) contre 17,9 milliards kmf (3,3% du PIB) en 2019. Cette évolution est à mettre en liaison avec la hausse des excédents des comptes de transferts courants (+ 45%) et de revenus (+ 2,6%). Pour atténuer les répercussions négatives de cette crise sanitaire sur l’activité économique nationale dans le contexte de la crise de la Covid-19, la Bcc a baissé son taux des réserves obligatoires. La Bcc a pris des mesures à partir du mois de mars 2020 afin de desserrer les contraintes de liquidité pesant sur le secteur bancaire et de préserver le financement de l’activité économique des Comores (diminution du taux de réserves obligatoires de 15 à 10%) », a expliqué le gouverneur de la Bcc.

Un rapport d’analyse de la situation économique

Entre autres, l’administrateur de l’Université des Comores, Dr Ibouroi Ali Tabibou a précisé que le rapport annuel de la Bcc est un document de référence. « Le rapport annuel de la Banque centrale des Comores est un document stratégique de référence de premier plan, non seulement pour les autorités, les cadres, et les partenaires, mais aussi et surtout pour nos enseignants et étudiants, notamment ceux et celles qui évoluent dans les sciences économiques et les quatre masters. Le rapport annuel représente le document, par excellence, d’analyse de la situation économique et financière de notre pays. C’est la première source officielle et fiable de statistiques économiques et financières sur l’Union des Comores », a-t-il dit.

Et les petites monnaies ?

Au cours de cette conférence-débat, l’assistance a eu l’occasion de poser des questions axées sur l’évolution de l’offre et de la demande globale (secteur réel, inflation et comptes extérieurs), de l’évolution du système bancaire, agrégats et politiques monétaires et évolution des finances publiques. À cette occasion, Fahardine Mohamed, responsable à la BCC, a parcouru les sujets relatifs à l’augmentation des cases mutuelles, les méthodes liées  à la monnaie électronique, indicateurs à l’accès aux services financiers, 17% de financement bancaire, le taux de changes fixes, taux d’intérêt de la Bcc, entre autres.

Interrogé sur la question de petites monnaies, le gouverneur de la Bcc, Dr Younoussa Imani a répondu que « la solution est la monnaie électronique, car, il n’y a pas défaut de monnaie ».

Abdoulandhum Ahamada