La banque centrale des Comores, a, la semaine dernière publié la note conjoncture de l’année 2021. Un taux de 2,2% de croissance économique a été enregistré en 2021 contre 0,2% en 2020. Et une projection de 3,5% en 2022. Le taux d’inflation annuelle moyen est ressorti à 0,1% en 2021 après 0,9% en 2020 et 3,7% en 2019.

Un taux de croissance honorable par rapport à 2020. En 2021, l’activité économique s’est redynamisée avec la maîtrise de la situation sanitaire grâce à la vaccination contre la covid-19 et l’ouverture des frontières, selon la banque centrale dans sa note de conjoncture de 2021. Ainsi, l’activité économique a connu un nouveau sentier de croissance en 2021 bien qu’en deçà de la tendance d’avant la crise sanitaire. En effet, la croissance est estimée à 2,2% en 2021 contre 0,2% en 2020. « Ce regain de croissance de l’activité économique est à mettre en liaison avec la reprise des activités dans les secteurs secondaire (+2,0%) et tertiaire (+1,7%) après que ces secteurs aient été impactés négativement en 2020 par les effets de la pandémie. Le secteur primaire est resté dynamique avec une croissance de 2,0% en 2021 après 2,1% en 2020 tirée principalement par les bonnes performances des sous-secteurs de l’agriculture (+3,7%) et de l’élevage (+2,0%) », Explique-t-on dans la note de conjoncture.
Du côté de la demande, la consommation finale serait en hausse de 0,8% grâce à la consommation finale des ménages (+0,9%) soutenue par le paiement régulier des salaires des agents de l’Etat, la hausse des transferts d’argent de la diaspora et des fonds distribués à la population vulnérable à travers le projet des filets sociaux. Les investissements ont connu une progression de 1,0% en 2021 après 0,6% une année auparavant en lien avec une hausse à la fois des investissements privés et publics. Les exportations de biens et services ont augmenté fortement (+30,7% en 2021 contre -52,4% en 2020) en liaison avec la hausse des exportations des produits de rente et celle du tourisme suite à la réouverture des frontières. Les importations ont connu une progression de 2,2% en 2021 contre une contraction de 11,7% en 2020.
3,5% de projection
Les perspectives, pour 2022, de l’activité économique devraient être favorables grâce à un environnement national meilleur avec la levée des mesures de restriction. Par ailleurs, l’activité économique devrait se consolider en raison des effets attendus de différentes mesures de soutien à l’économie nationale par le gouvernement et les partenaires au développement. « Dans ce contexte, le taux de croissance du PIB est projeté à 3,5% en 2022 contre une croissance de 2,2% en 2021, soit un gain de 1,3 point de pourcentage. Du côté de l’offre, cette croissance serait à la fois tirée par les secteurs primaire (3,4%), secondaire (2,7%) et tertiaire (3,1%). Pour la demande finale, la consommation finale se conforterait de 3,3% en 2022 contre 0,8% l’année précédente, dans un contexte de levée de l’ensemble des mesures barrières. L’investissement progresserait de 3,9% en 2022 contre 1,0% en 2021 en lien avec la hausse de la commande publique et privée notamment des projets de construction des routes, de l’Hôpital El-Maarouf et de la construction de l’hôtel Galawa. La reprise des activités liées aux mariages (Construction et activités connexes) expliquerait en partie cette reprise », lit-on. Du côté de la demande extérieure, les importations et les exportations de biens et services sont projetées respectivement en hausse de 8,6% et 25,7% en 2022 avec la maîtrise de la pandémie au niveau mondiale.
Un taux de 0,1% d’inflation
En 2021, le taux d’inflation annuelle moyen est ressorti à 0,1% après 0,9% en 2020 et 3,7% en 2019. « Ce taux d’inflation annuelle moyenne faible est la résultante d’une fluctuation des prix au cours de l’année 2021 », déclare la banque centrale. Après une baisse des prix à la consommation enregistrée durant les six premiers mois de l’année 2021, l’inflation a emprunté une tendance haussière à partir du mois de juillet 2021 jusqu’à la fin de l’année 2021. En glissement annuel, le taux d’inflation a atteint 7,1% en décembre 2021 alors qu’il était de -0,7% en juin 2021 et de -4,8% en décembre 2020.
« Cette accélération de l’inflation au second semestre 2021 s’explique en grande partie par le renchérissement des produits alimentaires suite aux pénuries observées, notamment sur les produits de première nécessité à partir du deuxième trimestre 2021. En effet, en glissement annuel, le taux d’inflation des produits alimentaires a atteint 12,2% en décembre 2021 contre -1,1% en juin 2021 et -8,6% en décembre 2020. Cette hausse de l’inflation devrait se poursuivre en 2022 en raison de la hausse des prix que nous observons actuellement au niveau des matières premières et des produits alimentaires suite au conflit entre la Russie et l’Ukraine », souligne la banque centrale.
KDBA








