Après Anjouan, le tour revient à l’île de Mohéli. Le ministre de l’éducation et la société chinoise (CGC) ont procédé jeudi dernier, à la signature des contrats de réhabilitation et extension du lycée publique de Fomboni, Mohéli. Il s’agit d’un projet initié par le gouvernement comorien, financé par l’AFD d’un montant 2.006.418 euros, soit 987 millions de francs comoriens, qui vise à améliorer la qualité de l’éducation dans un environnement scolaire sain, à travers le projet Bundo La Malezi.
La France, à travers l’AFD mais aussi le service de coopération de l’Ambassade et le réseau des alliances françaises accorde une priorité à l’éducation. L’ambition, partagée avec le ministère de l’éducation, est extrêmement grande et se résume comme suit : 6 projets (PGEC, PREFEC, PEPS, PAES, KI et PROFI), pour un montant de 65 M€, ciblant l’amélioration de l’accès, de qualité et de la gouvernance de l’ensemble du système éducatif comorien, du primaire au supérieur en passant par le secondaire et la formation professionnelle ; 54 établissements publics du primaire, collège et lycée et l’enseignement supérieur, qui feront l’objet de constructions et réhabilitations, en assurant une répartition territoriale équilibrée entre les 3 îles. Cela représente plus d’un établissement public sur dix sur le plan national qui connaîtra dans les 3 prochaines années des travaux comme c’est le cas de cet établissement.
« Cet investissement tout à fait considérable devrait bénéficier chaque année à plus 31 000 élèves. D’après les derniers chiffres livrés la campagne statistique 2023/24 que l’AFD a appuyé dans le cadre du PGEC, le lycée de Fomboni a accueilli l’an dernier 637 élèves dont 298 jeunes filles, encadrés par 53 enseignants », a fait savoir le représentant de l’ambassade de France.
Selon lui, ces travaux de rénovation et extension représentent bien évidemment une opportunité, mais dans le même temps un énorme défi pour les Comores. Un défi pour que ces établissements puissent assurer un enseignement de qualité et demeurer attractif pour la jeunesse comorienne. « C’est pourquoi, l’amélioration de la gestion des ressources humaines au sein de la fonction publique et du corps enseignants en particulier doit constituer une réforme clé pour améliorer la qualité des services publics. Il en est de même de l’augmentation des recettes de l’État pour pouvoir recruter et rémunérer ces enseignants. L’AFD soutient également le Ministère des Finances, dans cet objectif », a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre de l’éducation, Bacar Mvoulana, a souligné que l’émergence des Comores à l’horizon 2030 est traduite parce que l’on appelle Plan Comores Émergent, programme qui place les réformes de l’éducation comme un axe incontournable. « Dans une feuille de route du gouvernement dont j’ai l’honneur d’être membre, l’amélioration de la qualité des enseignements dans un environnement scolaire sain occupe une place prépondérante. D’où ce programme de réhabilitation et construction des établissements dans le pays couplé de formations diverses pour renforcer les capacités des professionnels de l’éducation depuis le niveau établissement jusqu’au niveau cadres dirigeants », a-t-il déclaré.
Ces travaux de réhabilitation avec extension et fourniture de mobiliers du lycée de Fomboni sont financés par fonds propres à hauteur de 2.006.418 euros, soit 987 millions de francs comoriens. « Un défi de taille va se poser ; c’est le fait de faire des travaux, qui vont durer 13 mois, sans interrompre les cours », a-t-il annoncé.
Pour rappel, le plan de développement France-Comores (PDFC) a vu le jour à la suite de ladite conférence. Et, la France et l’Agence française de développement ont accordé dans le cadre de ce plan Comores émergent à l’horizon 2030 une aide de plus de 150 millions d’euros dont près de 57 millions d’euros destinés à l’amélioration et le renforcement de l’éducation nationale dans tous ses aspects susceptibles de le rendre efficiente.
De concertations en concertations dans le cadre du Plan de Développement France-Comores (PDFC) une déclinaison des projets relatifs à l’Éducation Nationale a été retenue à savoir : le projet de Performance et Gouvernance de l’Éducation aux Comores connu sous l’acronyme (PGEC), vise l’appui du système éducatif par le développement du savoir, du savoir-faire et du savoir être ; le Projet d’Amélioration de l’Environnement Scolaire connu sous l’acronyme (PAES) cible les réhabilitations et les constructions des établissements scolaires là où ce besoin se fait sentir, voire nécessaire ; le Projet de Promotion de l’Éducation Physique et Sportive (PEPS) en phase finale conceptuelle vise la formation des professeurs de hauts niveaux d’éducation Physique.
Ces trois projets mis bout à bout forment le programme BUNDO LA MALEZI, identifié sous l’acronyme (BLM) couvre allégorie le cerveau et le corps en mouvement pour leur bien-être.
Inmadoudine Bacar