Dans cette interview, le candidat aux élections municipales de Ngouengue Soidrou Mmadi expose son offre électorale et apprécie le climat de paix qui a régné durant la campagne.

Qu’est-ce qui a motivé votre candidature et votre engagement pour Ngouengué ?
J’ai grandi ici, à Ngouengué, et j’ai toujours été attaché à ma commune et à ses habitants. Depuis des années, j’ai mené des actions bénévoles pour aider dans plusieurs domaines : éducation, culture, propreté, entraide sociale… J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas attendre un titre pour agir, mais aujourd’hui, je veux aller plus loin. Beaucoup de citoyens ne savent pas quel est le vrai rôle de la mairie. Pourtant, une commune bien gérée peut vraiment améliorer la vie des habitants : organiser le développement local, soutenir les jeunes, accompagner les agriculteurs et les pêcheurs, faciliter l’accès aux services municipaux… Si je me présente aujourd’hui, c’est parce que Ngouengué a besoin d’un maire qui connaît ses réalités et qui agit avec sérieux. Je veux travailler avec et pour les habitants, en mettant en place des solutions réalistes et adaptées à nos moyens.
Nous sommes à quelques heures des élections municipales. Comment se déroule la campagne sur le terrain ?
La campagne a été intense et enrichissante. Avec mon équipe, nous avons parcouru les 11 localités de Ngouengué : Dembeni, Mdjamkagnoi, Mboudé ya Mboini, Mlimani, Panda, Mindradou, Mandzissani, Tsinimoichongo, Kandzile, Makorani et Itsoudzou. Partout, nous avons été accueillis chaleureusement et avons eu des échanges sincères avec les habitants. Ce qui ressort le plus, c’est une attente de changement et de proximité. Beaucoup de citoyens se sentent oubliés et veulent un maire qui écoute vraiment et qui apporte des solutions concrètes. Nous avons mené une campagne propre et honnête, basée sur les vraies préoccupations des gens. Pas de fausses promesses, juste des engagements que nous pourrons tenir. J’ai aussi vu une forte mobilisation des jeunes et de la diaspora, qui veulent s’impliquer pour améliorer Ngouengué. Cet élan me donne encore plus de motivation pour continuer ce travail avec eux. En parallèle, nous avons aussi investi dans la communication numérique. Notre site internet (www.soidroummadi.com) a permis à beaucoup de découvrir notre programme en détail, notamment parmi la diaspora. Les réseaux sociaux et WhatsApp ont aussi été des outils importants pour échanger avec ceux qui ne peuvent pas être physiquement présents. Nous avançons avec détermination et avec l’énergie des jeunes, des anciens et de toutes les bonnes volontés qui veulent voir Ngouengué progresser ensemble.
Quels sont les défis urgents que vous souhaitez traiter dès le début de votre mandat ?
Dès les premiers mois, nous allons nous concentrer sur trois priorités essentielles : faciliter les démarches administratives : aujourd’hui, obtenir un document officiel (d’état civil, actes administratifs) peut être compliqué. Nous allons organiser les services municipaux pour que ces démarches soient plus rapides et accessibles à tous, y compris pour la diaspora. Améliorer l’éducation : Nous allons soutenir les écoles coraniques et publiques en facilitant l’accès aux fournitures scolaires et en encourageant les cours de soutien gratuits pour les élèves en difficulté. Lancer un programme de nettoyage et de sensibilisation : Nous voulons organiser régulièrement des journées de nettoyage avec les habitants pour améliorer la propreté de nos villages. Une commune propre, c’est une commune où il fait bon vivre. Ces actions sont simples, mais elles auront un impact direct et rapide sur la vie des habitants.
L’agriculture, la pêche et l’éducation sont essentielles au développement de Ngouengué.

Comment envisagez-vous de soutenir ces secteurs et d’améliorer les conditions de ceux qui en dépendent ?
Agriculture et pêche : Mieux organiser et accompagner, mettre en place un marché communal pour faciliter la vente des produits locaux, encourager la collaboration entre agriculteurs, pêcheurs et commerçants pour qu’ils puissent mieux écouler leurs produits, organiser des formations pratiques pour améliorer les techniques agricoles et aider les pêcheurs à mieux valoriser leurs prises. Éducation : Investir dans l’avenir de nos enfants, réhabiliter les écoles coraniques et publiques, en apportant un soutien matériel, mettre en place des cours de soutien gratuits pour aider les élèves à réussir, encourager les jeunes à poursuivre des formations professionnelles adaptées à leurs besoins et aux réalités du marché local, avec des solutions simples et adaptées, nous pouvons améliorer ces secteurs qui sont essentiels pour notre commune.
Vous avez beaucoup insisté sur l’importance de la diaspora pour le développement de Ngouengué. Comment comptez-vous renforcer le lien entre la commune et ses ressortissants à l’étranger ?
La diaspora est un pilier essentiel pour Ngouengué. Beaucoup de nos frères et sœurs vivant à l’étranger soutiennent leurs familles, mais ils veulent aussi participer au développement de la commune. Nous allons leur faciliter la vie et les impliquer davantage grâce à trois actions concrètes : créer une plateforme numérique pour qu’ils puissent effectuer leurs démarches administratives à distance, améliorer leur accueil et celui de leurs enfants lors de leurs séjours en facilitant l’accès aux services municipaux, organiser des rencontres régulières avec la diaspora, pour qu’ils puissent proposer et soutenir des projets pour Ngouengué. Notre commune ne doit pas oublier ceux qui, même loin, veulent contribuer à son développement.
Bien que ce soit votre première candidature à une élection, vous êtes déjà reconnu comme un acteur majeur du développement local. Comment votre expérience et votre connaissance des enjeux de Ngouengué vous distinguent-elles des autres candidats ?
Je ne suis pas un politicien de carrière, mais je connais bien Ngouengué, car j’y vis et j’y travaille depuis des années. Contrairement à certains qui découvrent la commune en période électorale, j’ai déjà mené de nombreuses actions concrètes : construction d’une bibliothèque pour les jeunes, soutien aux écoles avec du matériel et des cours de soutien, actions pour la propreté et l’amélioration du cadre de vie. Je me distingue par mon engagement de terrain et par ma connaissance des vrais besoins des habitants.
Que souhaitez-vous dire aux électeurs avant ce vote décisif ?
Le 16 février, vous avez le pouvoir de choisir un maire proche de vous, qui connaît la commune et qui travaille déjà pour elle. Ne laissez personne décider à votre place. Mobilisez-vous et votez pour une gestion honnête et efficace !
Propos recueillis par Djanamali Said Abdou