La dernière évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA) organisée par la Banque mondiale, au profit de 39 pays éligibles à l’assistance de l’Association internationale de développement (IDA) en Afrique de l’Est et Australe, a révélé que les Comores ont enregistré une progression de son score CPIA passant de 2,1 en 2022 à 2,7 en 2023.
Avec ce score de 2,7, les Comores sont hissées à la septième position en Afrique après le Cameroun et devant le République du Congo et la Côte d’Ivoire. Ce rapport est publié en juillet 2024. Les Comores sont classées dans le Top 10 des pays ayant enregistré une progression de son score CPIA.
Le pays se positionne à la septième place avec 2,7 en Afrique après le Cameroun et devant le République du Congo et la Côte d’Ivoire. Cette performance s’inscrivant dans une dynamique d’amélioration continue et dénote la qualité de la gestion des finances publiques et des institutions de l’État et renforce l’engagement du gouvernement en faveur des pratiques responsables et durables.
« Le resserrement de la politique monétaire s’est poursuivi, avec le maintien du taux de réserves obligatoires porté à 15 % en juin 2022, et l’augmentation des opérations de retrait de liquidités, qui ont concerné un volume majeur. Tous les indicateurs d’accès aux services financiers ont affiché des progrès, principalement grâce à l’utilisation de l’argent mobile pour les paiements de détail », indique le Banque mondiale dans son rapport CPIA.
Le rapport précise que la possession de comptes a augmenté et les banques commerciales ont commencé à développer des systèmes de paiement électronique internationaux. Dans le domaine de la gouvernance, les systèmes de gestion budgétaire et financière, ainsi que les mécanismes de transparence et de redevabilité demandent une attention accrue.
« La faiblesse de la gouvernance continue d’entraver les performances en matière de recettes. Cela se manifeste dans le respect et l’application médiocres des obligations fiscales, les exonérations fiscales importantes, les contrôles effectifs limités et la corruption d’agents du fisc », conclut la Banque mondiale.
A noter que l’exercice annuel d’évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA) permet de mesurer la qualité des politiques et du cadre institutionnel d’un pays. L’accent est mis sur les éléments dont le pays a le contrôle, plutôt que sur les résultats influencés par des éléments extérieurs. Les notes obtenues permettent d’évaluer si la croissance durable et la réduction de la pauvreté peuvent être soutenues par les politiques et le cadre institutionnel existants.
KDBA