Le président de la Fédération Comorienne de Boxe (FCB), Mohamed Abou Mbechezi a officiellement annoncé sa démission à la présidence du comité olympique et sportif des Îles Comores (COSIC) par courrier en date du 24 novembre. Cette démission marque la fin d’une ère de transformation pour la boxe comorienne. M. Mbechezi laisse derrière lui un bilan satisfaisant.
![](https://www.al-fajrquotidien.com/wp-content/uploads/2024/12/wp-afbc-news-comores-confirmation.jpg)
Ayant dirigé la fédération comorienne de boxe depuis juin 2022, Mohamed Abdou Mbechezi a réussi à insuffler une nouvelle dynamique et à faire rayonner la boxe comorienne à l’échelle nationale et internationale.
L’aventure prend fin, si l’on tient compte de la lettre de démission adressée au Cosic. Les raisons qui l’ont poussé à démissionner sont pour l’heure méconnues. Mais l’intéressé a tenu à dresser son bilan à la tête de la fédération de ce sport de combat. Parmi ces réalisations marquantes de son mandat, la participation aux championnats du monde, d’Afrique, et au Trophée International Mohammed VI des boxeurs amateurs du pays, le soutien accru aux clubs locaux en matériaux généralisée à Mohéli, Anjouan et Ngazidja, l’acquisition du tout premier ring de compétition aux Comores.
Des réalisations convaincantes
« La première inscription pour une phase qualificative aux Jeux Olympiques, Paris 2024. Malheureusement notre boxeur n’a pas été libéré par son entreprise. Et à notre grand regret, il n’a pas pu aller en Thaïlande, malgré le financement non remboursable », a rappelé le désormais ex-président de la FCB.
Mohamed Abdou Mbechezi a énuméré également deux partenariats stratégiques sur la boxe éducative et féminine avec la société de téléphonie mobile Telma devenue YAS et l’Ambassade de France, l’instauration d’une culture du sponsoring avec la mobilisation de mes amis du secteur privé, la nomination d’un sélectionneur national renommée de la région PACA, la mise en place des commissions statutaires de la fédération, la signature de conventions de partenariat avec la Ligue Régionale de Boxe de La Réunion, la Fédération Malagasy de Boxe, la Fédération Royale Marocaine de Boxe, la Ligue de Boxe de la région PACA, le Club de boxe d’ASPBA de La Réunion et l’explosion du palmarès des médailles, égalant le palmarès de 30 ans en moins de 2 ans. Des médailles obtenues au Maroc, à Madagascar, à Maurice et à La Réunion.
« C’est avec humilité et modestie que je relate ceci. Mais je suis aussi habité par un sentiment de fierté, bien sûr maîtrisé, de ces 2 ans menés tambours battants, avec une équipe dynamique et compétente », a-t-il exprimé. « À la famille comorienne de la boxe, je vous témoigne ici mon amitié et ma fidélité. À la famille de la boxe africaine, ce fut pour moi un très grand honneur et un privilège de représenter mon pays dans une aussi Auguste Assemblée composée d’hommes et de femmes passionnés, devenus pour la plupart de vrais amis. Je sais qu’entre nous l’aventure est loin d’être finie. Bon nombre d’entre vous ont mal réagi à cette démission, non concertée avec vous. Je vous prie de ne pas m’en tenir rigueur », a-t-il avancé.
Malgré tous ces succès, le président sortant a exprimé un regret majeur caractérisé par l’impossibilité d’organiser le championnat régional de la zone 4, bien que cela fût à portée de main. Il a également reconnu que son style de gestion, inspiré de son expérience d’entrepreneur, a pu déstabiliser certains membres de la famille de la boxe. Dans son message d’adieu, il a salué la détermination et le potentiel de l’équipe qu’il laisse derrière lui, les encourageant à poursuivre le travail accompli pour le bien de la boxe comorienne.
Un engagement à l’échelle mondiale
Tout en quittant ses fonctions, l’ancien président reste engagé sur la scène internationale. Nommé Observateur International par l’Association Internationale de Boxe (IBA) pour un mandat de quatre ans, il continuera à représenter les Comores avec fierté.
Avec cette démission, c’est une page importante qui se tourne pour la boxe anglaise aux Comores. Les deux dernières années ont non seulement permis de moderniser la fédération, mais aussi de poser les bases d’un avenir prometteur pour ce sport dans l’archipel.
Comme il l’a lui-même conclu, « si on reste trop longtemps sur la piste, on finit par mal danser. » Mais pour la boxe comorienne, la danse est loin d’être terminée, et le flambeau de l’espoir continue de briller.
Inmadoudine Bacar