La semaine dernière, la police municipale de la ville d’Ikoni a intercepté une église catholique située à Maluzini-Ikoni. Une décision désapprouvée par le ministère de l’intérieur se référant à la constitution des Comores qui autorise la pratique des confessions religieuses autre que l’Islam sunnite. Les prédicateurs et prêcheurs comoriens regrettent la déclaration du ministère et soulignent que la loi comorienne stipule que l’Islam et la religion du pays et interdit la promotion de toute religion ou doctrine contraire à l’Islam sunnite de rite chaféite.

Le 3 novembre dernier, le ministère de l’intérieur a signé un communiqué qui exprime sa désapprobation quant à l’intervention de la police municipale d’Ikoni pour empêcher le fonctionnement d’une église à Maluzini. Le ministère a également annoncé l’ouverture d’une enquête administrative sur les événements survenus et a rappelé que les confessions religieuses ont le droit de pratiquer leurs rites, conformément aux conventions internationales et à l’article 18 de la constitution qui accorde aux étrangers résidant aux Comores les mêmes droits et libertés que les citoyens comoriens.
Face à cette déclaration, les Ulémas comoriens regrettent cette décision prise par le ministère de l’intérieur et expriment leur indignation vis-à-vis de la libération de la construction ou location d’une maison pour en faire une nouvelle église. « Nous condamnons fermement la construction ou la location d’une maison pour en faire une nouvelle église pour les chrétiens dans notre pays musulman comorien. Nous appelons les prédicateurs, orateurs, intellectuels, et tous ceux qui tiennent à leur religion à jouer leur rôle en sensibilisant la population comorienne contre la campagne d’évangélisation dans notre pays. Un des objectifs de la charia est de préserver la religion », a déclaré Fundi Mohamed Housseini Dahalani.
Les Comores ont accordé un seul lieu de rite catholique à la mission catholique située à Moron-Mboweni, selon ces ulémas. « Nous condamnons la propagation d’une autre religion que l’Islam dans notre pays. Ces étrangers peuvent se rendre à la mission catholique, située à Moroni-Mboweni pour pratiquer leurs religions. Le prophète nous a ordonné d’interdire le mal par la voix, la main ou par le cœur », a conclu le prêcheur, Bahaoudine Saïd Abdallah.
Abdoulandhum Ahamada