Les ordures à Mutsamudu. Plus dans la rue, mais entassées depuis des années dans des dépôts sauvages dans les coins de Mutsamudu et sûrement encore, sans d’autres villes. À Mutsamudu, il y a des heures de ramassage, de dépôt.

À la suite de l’incendie qui a eu lieu sur le site de la décharge sauvage le 10 novembre 2021, des montagnes de déchets sont encore présentes sur le dépôt. Aucun enlèvement des déchets dans ce dépôt qui est le deuxième de Chiwé et l’énième de Mutsamudu. Il s’en dégage des odeurs et sans doute toxiques, dans toute la zone des dépôts sauvages, qui sont insupportables. « Nous ne pouvons pas laisser les fenêtres ouvertes trop longtemps. Je ne comprends pas que l’on laisse cette pollution intoxiquer les riverains. Il est temps d’intervenir pour régler ce problème qui n’a que trop duré », a indiqué Fatima Said, résidente à Chiwé. « Ce sont les populations avoisinantes ces dépôts qui jettent les ordures depuis des générations », ajoute-t-elle. Suite à cela, nous avons contacté l’association AFAM. Dans leur bureau, on apprend qu’ « aucune initiative ou projet de ramassage n’est prévu. Nous sommes prêts à donner du matériel, si une personne en a besoin ». Et qu’après l’arrivée des pluies récentes, « la principale mission est de rendre opérationnel le site de Dindrihari ».
Pour Bayard Ismaila, chef d’antenne de l’agence nationale de gestion de déchets, c’est un problème qui touche le monde entier. « L’agence est une structure nouvelle qui rencontre des problèmes techniques. Nous cherchons des solutions avec les parties prenantes. Toutefois, l’ANGD n’est pas pour régler les problèmes des ordures, mais d’épauler les communes à la gestion des ordures. Et il ne peut pas y avoir d’assises internationales du tourisme aux Comores, donc du tourisme, si nos communes ne sont pas propres », dit-il. Pour les dépôts sauvages de Mutsamudu, l’agence qui se structure financièrement, « réfléchit sur le problème en mettant des bacs à ordures dans ces zones pour limiter la progression des décharges. Également certains citoyens sont réticents à l’installation de bacs à ordures dans leurs quartiers », a-t-il souligné.
Ahmed Zaidou








