Mutsamudu, capitale de l’île d’Anjouan, retrouve sa beauté, ce mardi. Plus de déchets ni d’odeurs nauséabondes. Le prestataire privé a repris du service après deux semaines d’arrêt.

Après la visite des ministres des finances et de l’aménagement dans la commune, la mairie de Mutsamudu annonce que « des sommes conséquentes ont été arrêtées pour engager des travaux rapidement sur plusieurs fronts » et que les frais du prestataire vont dépendre désormais des recettes de la mairie. En cas de bonne foi, le service Urahafu de la mairie percevait les taxes et selon eux, c’est pour pérenniser l’activité de ramassage.
« La crise des déchets à Mutsamudu a atteint son dénouement avec de bonnes perspectives de reprise de l’activité assurée par le prestataire du ramassage. La visite des deux ministres des finances et de l’aménagement dépêchés par le président de la République ce week-end s’est avérée très fructueuse à plus d’un titre. Des sommes conséquentes ont été arrêtées pour engager des travaux rapidement sur plusieurs fronts : le caniveau de Missiri, la digue de Lazare et le quartier de l’alliance constamment menacé par les ravages des pluies », a-t-on souligné.
« La situation des déchets de la commune a également fait l’objet d’une profonde réflexion avec le maire Zarouki Bouchrane pour trouver des solutions pérennes. Le prestataire sera payé pour les 2 mois de service non honorés par l’agence. Et il dépendra désormais de la Mairie avec laquelle il signera un contrat de service », a ajouté la mairie. « La Mairie, quant à elle, signera directement un contrat avec les services de l’Etat pour payer le prestataire et les travailleurs de la propreté. Ainsi, le système sera pérennisé en attendant que la perception de la taxe d’ordures se généralise et se substitue progressivement au système mis en place », dit-on.
Interrogée sur le fait que les ordures seront ramassées par le prestataire et les recettes de la mairie, les citoyens s’étonnent, la mairie a réagi que « la mairie ne peut pas, seule, prendre en charge la gestion des ordures d’une ville où il y a une mixité massive de la population ». Certains, à l’instar de Mohamed El-bacry, font savoir qu’une taxe d’ordures ou une cotisation serait nécessaire et selon lui, un acte citoyen.
Ahmed Zaidou








