Dans son allocution à l’occasion de l’investiture des élus des chambre de commerce, le président Azali a manifesté sa disponibilité d’accompagner le secteur privé. Il appelle donc le président de l’Uccia à s’approprier du plan Comores émergent en particulier les perspectives d’investissements en développant la manière de travailler entre le gouvernement et le secteur privé. « Il va falloir innover dans notre manière de travailler ensemble », a déclaré le président Azali.
Investis samedi dernier, les nouveaux présidents des chambres consulaires ont des défis à relever pour la croissance économique du pays. Le chef de l’Etat a exprimé sa disponibilité d’accompagner ces nouveaux élus dans l’exercice de leurs fonctions respectives. « Pour orienter notre pays vers un avenir meilleur dès 2030, nous avons tous des défis politiques, sociaux, écologiques mais surtout économiques qui ne peuvent être relevés sans vous, hommes et femmes d’affaires de ce pays », a indiqué le président de la République. Selon le chef de l’Etat, les opérateurs économiques animent le secteur privé par les entreprises et les commerces qu’ils ont créés et par les investissements privés qu’ils réalisent. «J’observe avec fierté la tendance haussière de la contribution positive de notre secteur privé à l’économie, malgré qu’une partie de celui-ci exerce encore dans l’informel », a souligné le chef de l’Etat comorien.
De cette foulée, le locataire de Beit-salam a salué les efforts fournis par le secteur privé et sa contribution dans les recettes de l’Etat. Le montant de leur contribution est passé de 3 milliards kmf en 2016 à 7,6 milliards en 2020. Soit une augmentation de 153%. « Ce qui illustre-dit-il, le dynamisme et l’évolution positive du secteur privé durant ces cinq dernières années. » Le président de la République a tenu à rappeler que les opérateurs économiques nationaux investissent et là aussi la tendance est encourageante. « Cela est marquée par une augmentation des crédits accordés par les banques au secteur privé qui est passé de 67,7 milliards en 2015 à 82 milliards francs comoriens en 2019. Soit une augmentation de 21% en cinq ans. C’est de l’investissement privé qu’il faut féliciter, encourager et soutenir », a-t-il indiqué. Mais d’autre part, il y a une évolution des performances des services publics en matière de recette fiscale et douanière.
« Nous sommes par exemple passés de 19 milliards de francs comoriens de recettes recouvrées par nos services de douane en 2015 à 30 milliards de francs comoriens en 2020. Soit une augmentation de 58% durant ces cinq dernières années. De même, nous sommes passés de 39 milliards kmf de recettes fiscales en 2016 à 49 milliards kmf en 2020, soit une augmentation de 26% des recettes annuelles durant des cinq dernières années », a-t-il fait savoir.
Le président Azali Assoumani appelle donc le président de l’Uccia à s’approprier du plan Comores émergent en particulier les perspectives d’investissements en développant la manière de travailler entre le gouvernement et le secteur privé. « Dans votre mission d’accompagnement du gouvernement pour le développement économique de notre pays, appropriez-vous aussi le plan Comores émergent 2030, en particulier les perspectives d’investissement privées fixées dans lesquelles, le secteur privé national peut et doit s’impliquer, pour mieux apporter avec fierté, sa contribution dans cette édifice d’émergence, à laquelle j’aspire dans les meilleurs horizons pour notre pays », a-t-il préconisé. Et lui de mentionner que « je pense qu’il va falloir innover dans notre manière de travailler ensemble car il faut aussi le reconnaitre que jusqu’à ce jour, les résultats de la collaboration public-privé, sont plutôt mitigés. » Il mise sur le travail en commun pour le développement économique du pays.
KDBA