Le commerce devient plus en plus l’activité des jeunes. A Ndzuani les commerçants crient une récession surtout ceux qui travaillent dans l’informel. Pendant que l’île traverse une crise économique sans précédent, les activités commerciales à Anjouan sont à la peine.
Le commerce des jeunes est considérablement menacé à Ndzuani. Ce sont des jeunes ressortissants de l’université des Comores. « Depuis quelques années, après ma licence en administration économique et sociale, à l’université de Patsy, je me suis lancé dans le commerce, comme bon nombre de jeunes de ma promotion. Je n’avais pas grand-chose, mais je me suis lancé dans la vente de vêtements. On a fait un bon chiffre dans les derniers jours du ramadan, mais après cela le chiffre d’affaires quotidien a basculé à cause des impôts et les taxes », a indiqué Abdoulhay Aboubacar.
Plusieurs commerçants sombrent dans la crise et des jeunes dans la pauvreté. Bien que le gouvernement verse les salaires des fonctionnaires à chaque 25ème jour du mois, ce diplômé en AES et commerçant tire la sonnette d’alarme et appelle le gouvernement à accompagner le secteur informel et/ou les commerçants anjouanais en particulier.
La plupart des jeunes se sont lancés dans la vente de produits alimentaires dans des brouettes. Des produits qui sont moins chers. Soulaymane Abdoulfatteh, un commerçant ambulant explique l’écroulement de ses produits mais en temps difficile, c’est le chaos selon lui « D’habitude, avec ma brouette, je vends des produits en quantité venant principalement de la France et sa marche pratiquement bien. En période de crise comme maintenant, il est vraiment difficile d’écouler des produits, il me faut encore plus du temps. Les acheteurs me demandent constamment une réduction des prix alors que les taxes sont intenses et les temps sont durs », a-t-il dit. La covid-19 a mis à l’arrêt des activités commerciales et économiques. Les commerçants sont affectés.
Ahmed Zaidou (Stagiaire)