Le Projet National de Résilience du Secteur de l’Eau (PNRSE) a officiellement démarré à Moroni, marquant un tournant majeur dans la lutte contre les pénuries d’eau qui affectent le Grand Moroni depuis plusieurs années. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions de dollars sur cinq ans, ce projet vise à renforcer durablement l’accès à l’eau potable dans la capitale comorienne.
Le premier comité de pilotage du PNRSE s’est tenu hier dans la capitale, réunissant autorités gouvernementales, partenaires techniques et financiers ainsi que les équipes en charge du projet. Cette rencontre a permis de poser les bases de la mise en œuvre : définition des objectifs, planification des actions, désignation des équipes techniques et validation du budget pour l’année 2025.
Des infrastructures renforcées pour un service durable
Le projet prévoit la réhabilitation des infrastructures hydrauliques existantes ainsi que la création de nouveaux forages, afin d’assurer un approvisionnement plus fiable en eau pour les habitants de la région. La transparence est également au cœur de cette initiative, avec l’adoption d’un manuel de procédures garantissant une gestion rigoureuse des ressources et une mise en œuvre efficace.
Une priorité nationale
« L’accès à l’eau potable est une priorité absolue pour notre gouvernement », a rappelé un représentant du ministère de l’Hydraulique. « C’est un enjeu de santé publique, mais aussi de développement économique pour notre capitale. »
Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de résilience climatique et d’amélioration des services de base aux citoyens. Pour les autorités, le PNRSE représente une opportunité unique de répondre de manière structurelle aux difficultés d’approvisionnement qui affectent des milliers de foyers à Moroni.
Avec le soutien de la Banque mondiale et l’engagement des parties prenantes, les habitants du Grand Moroni peuvent espérer, d’ici quelques années, un accès régulier et durable à une eau potable de qualité.
Dalia Abdou
