ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Journée mondiale des femmes rurales : Les femmes rurales contribuent au développement communautaire

La journée internationale de la femme rurale a été célébrée, samedi dernier, à Moroni, sous les auspices de la gouverneure de Ngazidja. Les préfets, les maires, le gouvernorat de Ngazidja, le système des Nations-Unies et autres autorités, ont fait le déplacement pour honorer de leur présence, cette cérémonie. Le thème retenu cette année est : « les femmes au cœur d’une alimentation de qualité pour nos communautés ».

Dans son témoignage au nom de la femme rurale, Mariama Halidi a rendu hommage à ceux qui considèrent inlassablement la valeur des femmes rurales en matière de production agricole. « Le Crde de Diboini est toujours en activité par rapport aux autres Crde de Ngazidja. Nous tenons à remercier les personnes qui considèrent que la femme rurale joue un rôle important dans l’agriculture et la pêche. À Diboini, nous avons assuré la productivité des produits de rentes et les responsables du Crde s’engagent à la commercialisation. Nous possédons des vaches à lait, des plantes pour la production. Le développement d’un pays nécessite une forte production des produits alimentaires. Nous avons l’ambition de cultiver massivement nos terres pour garantir une abondance alimentaire », a-t-elle déclaré, avant de demander à l’Etat de construire des infrastructures routières des villages vers les champs : « nous travaillons durement du matin au soir. Les activités agricoles sont au ralenti à cause de la route de Diboini-Banda Samlini. Nous sollicitons le gouvernement de construire cette route pour faciliter le passage des voitures et des piétons ».

« Nous devons soutenir ces femmes agriculteurs… »

La gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata, pour sa part, a rendu hommage aux femmes rurales pour le « rôle incontestable » qu’elles jouent dans les foyers et les communautés. « Les femmes rurales contribuent sans relâche, à la production agricole, à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la malnutrition. Les femmes travaillent jour et nuit pour assurer le quotidien. Nous devons soutenir ces femmes agricultrices, bergères, ménagères, entre autres », indique la gouverneure de Ngazida.

Le système des Nations-Unies, pour sa part, reconnaît les travaux effectués par les femmes rurales en Union des Comores. À en croire le représentant du Pnud, Saïd Youssouf Mbechezi, la plupart des femmes rurales dépendent des ressources naturelles et agricoles. « L’Organisation des Nations-Unies définit une femme rurale comme étant une personne qui vit et travaille dans les campagnes. La plupart de ces femmes dépendent des ressources naturelles et de l’agriculture pour vivre et contribuer au bien-être de leurs familles. Elles sont majoritairement agricultrices, entrepreneures ou salariées agricoles, de façon formelle ou informelle, voire, les deux à la fois et exercent parfois d’autres métiers », a-t-il dit.

49% des femmes rurales

Saïd Youssouf Mbechezi annonce que les femmes rurales, malgré leurs efforts, subissent les effets de la pauvreté. « Le monde rural aux Comores représente 69% de la population dont 49,9% des femmes, selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2017. Malgré leurs efforts, les études disponibles montrent que les femmes et plus particulièrement, les femmes rurales subissent de manière plus forte les effets de la pauvreté avec 40,11%. Le milieu rural est presque deux fois plus touché que le monde urbain 25, 6% par les situations de pauvreté, dont on sait qu’elles sont multidimensionnelles. Allant de l’alimentation à l’accès à l’éducation, aux emplois récents, à la santé, à l’eau et aux services d’assainissement, il y a donc urgence de réagir. Au cœur de la vie agricole, elles assument l’essentiel des tâches domestiques et des soins à la famille et d’autres activités non rémunérées au sein de nos foyers », a expliqué le représentant du Pnud.

Elles contribuent également de manière significative à la production agricole, poursuit-il, à la sécurité alimentaire et à la nutrition, à la gestion des terres et des ressources naturelles et au renforcement des capacités d’adaptation face aux changements climatiques.

Abdoulandhum Ahamada

 

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