Pendant que les mesures barrières restent en vigueur, au marché volo-volo, ces mesures restent une lettre morte. Trois personnes sur quatre ne portent pas de masques ni la distanciation sociale.

Quelques jours après l’entrée du mois de Ramadan, les mesures barrières imposées par le chef de l’Etat pour empêcher la propagation de la pandémie du coronavirus semblent n’intéresser personne au marché volo-volo. Marchands et vendeurs ne respectent quasiment pas les mesures de distanciation sociale et le port du masque.

« Parfois on respecte les mesures barrières, parfois on ne les respecte pas. Par exemple, je m’assieds seul ici. Les autres qui sont autour de moi restent à leurs places. Mais il arrive qu’on se déplace les uns les autres involontairement. La plupart des cas, c’est à cause des discussions à palabres entre amis. C’est inévitable », a indiqué Ahmed Nassur, un vendeur de parfums.

 Le non-respect des mesures barrières est malheureusement devenu régulier. « Ce n’est pas une question d’aujourd’hui seulement. Nous venons ici tous les jours en portant les masques parfois en bas du nez, souvent sur les barbes. Ce qu’on appelait cache-nez il y a un an est devenu aujourd’hui cache-barbe », a mentionné Omar Abdou, un vendeur de chaussures.

Quant à l’installation des sceaux d’eau ainsi que les gels alcooliques pour laver les mains «  je dois dire que c’est une chose rare ici. Je ne sais pas si c’est une responsabilité du gouvernement ou des vendeurs, mais tu peux tristement constater qu’à une distance de  100 mètres, tu ne vois ni de seaux d’eau ni désinfectant malgré le contact direct des individus », a-t-il poursuivi

Selon Omar,  les mesures de distanciation sociale ne sont, peut-être, pas importantes. « En aucun moment je n’ai vu les forces de l’ordre sanctionner un individu ici pour non-respect des mesures de distanciation. C’est toujours un problème de non port de masque. C’est peut être pace qu’elles ne peuvent pas tout contrôler », a-t-il supposé.   

Fahadi Mohamed Ali (Stagiaire)