ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Municipalités de Moroni : CRC, Moroni pour tous, Djidzima demandent l’annulation des élections

Les trois listes aux élections municipales de Moroni, notamment Moroni pour tous, CRC et Moroni Djidzima ont convié la presse, hier mardi, pour demander la réorganisation  des nouvelles élections libres et transparentes. Contestant les résultats du 04 septembre dernier, ils s’apprêtent à exercer un recours pour annulation de ces élections. Selon eux,  « le combat est loin d’être fini ».

Les élections  organisées le 4 septembre dernier, lesquelles  devaient choisir un nouveau maire de la capitale, laissent des conséquences, notamment l’instabilité et l’incertitude au sein de la capitale Moroni. Des élections qui tournent au « vaudeville. » Les trois listes tirent les ficelles après l’investiture du nouveau maire du parti Orange. Lors d’une conférence de presse tenue, hier mardi, les responsables de Moroni pour tous, Djidzima et CRC ont annoncé qu’ils n’ont pas reconnu les résultats des élections tenues le 04 septembre dernier ni la décision de la CENI qui a investi un nouveau maire dans la capitale.

Des nouvelles élections

« Nous demandons la réorganisation des élections libres et transparentes. La raison en est que, certains d’entre nous, n’avons pas été convoqués. Cela témoigne des élections inconstitutionnelles et dépourvues de légalité », a déclaré Faouzia Mahmoud Kamoula. « Pour quelle raison  allions-nous volontairement nous exclure dans les élections, sachant que nous avions la majorité des votants de 21/35 ? », s’est-elle interrogée. Faouzia Mahmoud Kamoula de Moroni Djidzima  rappelle que le mandant de la Ceni avait pris fin, c’est à la direction en charge des élections qui devrait en toute liberté mettre en place toutes les dispositions nécessaires pour des élections libres et transparentes.

Quant à Abbas Mohamed El-had, membre de Moroni pour Tous, celui-ci indique que le rapport de force démocratique entre des concurrents politiques se mesure par le poids démographique des électeurs ou du nombre de leurs représentants élus. « Eu égard de ce qui précède, vous comprenez alors que le poids démographique incarné par les conseillers communaux élus des trois listes su citées, est nettement  plus élevé que celui du concurrent. En conséquence, la nouvelle équipe installée pour diriger et gérer la mairie est le produit d’une usurpation de scrutin et d’un abus d’autorité par les institutions concernées en charge de l’organisation des élections », a expliqué l’ancien ministre de la justice.

« Malgré la décision de la Cour suprême sous référencée, celle de la Ceni ayant annulé la séance du scrutin du 03/09/20 faute de quorum, le ministre de l’intérieur en charge des élections a décidé d’en passer outre et d’organiser une mascarade de scrutin pour installer comme maire et adjoint, les candidats du partis Orange, parti  du ministre  de l’intérieur, au mépris de tous. Peut-on s’interroger sur une probable implication de la solidarité gouvernementale par rapport à ces comportements ? Le porte-parole du gouvernement s’en est exprimé négativement » a-t-il ajouté.

« Le combat est loin d’être fini »

L’ancien député Fatah Saïd hausse le ton et  dénonce l’ingérence et l’opacité au sein de la mairie durant ces 5 dernières années. Selon lui, garder le silence n’est pas synonyme de faiblesse, « mais une façon pour nous de respecter les institutions et de préserver un climat de paix dans la capitale. » « Si la capitale Moroni est plongée dans une zone de turbulence, d’insécurité et d’instabilité, c’est le fruit de l’immaturité que témoigne l’équipe en place de la mairie. Toutefois, nous vous rassurons que le combat est loin d’être fini », conclu-t-il.

Nassuf. M. Abdou

 

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