Alors que le gouvernement français persiste sur son opération d’expulsion des comoriens de l’île de Mayotte, les Comores ont montré leurs muscles. Un navire transportant des passagers en situation « irrégulière » a été interdit d’accoster au port de Mutsamudu. Sur ce, le président du mouvement Rddc, Fakihi Mradabi salue le gouvernement comorien d’avoir agi avec sagesse. Selon lui, « le dialogue est de mise ».

« Unir nos forces pour combattre la France comme c’était le cas de l’indépendance de notre pays est primordial », a déclaré Fakihi Mradabi, président du mouvement Rddc. La France prévoit de déloger des comoriens sans papiers à Mayotte et les expulser vers l’île sœur d’Anjouan. Tout ne se passe pas comme prévu. Le gouvernement français a déployé tous les moyens mais la partie comorienne fait de la résistance.

Une opération coup-de-poing. « Le gouvernement comorien ne se laisse pas faire et se montre décisif. Nous avons des relations avec la France mais quand il s’agit de notre souveraineté et de notre patrie, il faut agir. Je salue le chef de l’Etat et de son gouvernement d’avoir pris les dispositifs nécessaires contre cette opération Wuambushu », a indiqué Fakihi Mradabi.

Le président du mouvement Rddc privilégie le dialogue et appelle au respect des droits. « Mayotte est comorienne. Les comoriens ne doivent pas être expulsés sur leur territoire », a-t-il défendu ajoutant que « avec les dispositions prises par le président Azali, les Comores triomphent. En effet, nous devons privilégier le dialogue avec la France pour faire échouer ladite opération Wuambushu »

Revenant sur la convention signée en 2019, Fakihi Mradabi fait savoir que « cette convention est pour le renforcement de la coopération bilatérale sur la sécurité et le social et non de permettre la France à expulser les comoriens de Mayotte. »

KDBA