Une visite de la propriété de William Sunley, consul britannique à l’époque des sultanats, a eu lieu lundi dernier par le Cpc et le Cndrs. Une résidence en ruine saine. William Sunly avait 500 hectares de terrain et exploita du sucre.
Le nom de William Sunley est méconnu des comoriens. Il fut le consul britannique à l’époque des sultanats. Il participa aux successions des sultans et à la construction du palais Mawana. Il exploita du sucre avec ses 500 hectares de terrain notamment à Pomoni. « William Sunley fut le consul britannique à l’époque. Il a travaillé pendant 15 ans et après, il a travaillé dans l’exploitation du sucre. Il a vécu et a exploité la région de Pomoni, par acte avec le Sultan Abdallah 3, qui lui permettait de travailler en échange de la construction d’une résidence, le Palais Mawana à Bambao M’tsanga et une exploitation sucrière à Marahani à Ongoni à quelques centaines de mètres. C’est un patrimoine à prendre à deux mains puisqu’il traverse des moments forts de notre histoire » explique le directeur régional du centre national de documentation et de recherches scientifiques. Et lui de regretter « c’est triste, ce qu’on a vu dans sa résidence et ses entrepôts. Il avait 500 hectares de terrain d’exploitation. Il produisait surtout du sucre. C’est une visite du Cpc et du Cndrs pour faire un état de lieu de la résidence de William Sunley. C’est une phase de ruine. Il ne faudrait pas autant de travaux pour rénover la résidence ».
Pour la présidente du Cpc « Anjouan, c’est l’île qui a connu une industrie coloniale avant les autres. Sunley était comme agent de liaison, chargé des promotions entre les îles. Il était conseiller et a soutenu le Sultan Salim 2. Il était aussi déclaré qu’il était esclavagiste. Il a exploité son activité et il produisait 500 tonnes de sucres par an. Malheureusement, en ce moment, nous ne produisons même pas un kilogramme. Il avait fait aussi essayé la production du café et de la vanille », a-t-elle indiqué. « Il était également le conseiller dans la succession de Salim 2. Il avait la tâche de veiller à la succession du fils du Sultan. Il était devenu plus important que les notables à Anjouan. La production du sucre dans le monde entier a été assurée par des esclaves. Anjouan était une plaque tournante de commerce et d’entrepôt d’esclavage », a-t-elle ajouté.
Selon la présidente du Cpc, ça a de la valeur aux yeux du Cpc, parce que c’était la même période de la succession. « William Sunley a fait tout le sultanat d’Anjouan. Il a participé à toutes les successions d’Anjouan et diverses activités. Malheureusement, il est méconnu. Au Cpc, nous pensons que nous devons coïncider avec les monuments coloniaux et les monuments des sultans, parce que c’est la même histoire et en même temps, il y a une valeur économique ajoutée », conclut-elle.
Ahmed Zaidou