Les Comores sont touchées par une pénurie des denrées alimentaires. Dans les magasins, les rayons se vident et peinent à se remplir. La farine, le sucre se vendent à des prix exorbitants. Outre les prix en hausse, une pénurie s’invite. Le manque des produits carnés. Le pays sombre dans le chaos.
Flambée des prix et pénurie des produits, la descente aux enfers des Comores. Le pays est frappé de plein fouet par une hausse des prix et une pénurie des denrées alimentaires. Le poisson, la farine, le sucre, la viande, les ailes du poulet… tous ces produits, leurs prix prennent de l’ascenseur. Ces fortes hausses des prix sont les conséquences de plusieurs facteurs. Et c’est le citoyen qui trinque. Presque deux semaines qu’une pénurie des produits alimentaires s’invite en Union des Comores. Aucun navire commercial n’accoste au port de Moroni. Un facteur lié à cette pénurie ? Les prix des produits alimentaires sont augmentés. Le prix du sucre (25 kg) passe de 8 000 kmf à 10 000 kmf, le prix de la farine passe de 7 000 kmf à 9 000 kmf. Le kilogramme des ailes du poulet se vend à 1 500 kmf et 13 500 kmf ou 10 000 kmf le carton.
« … les gens ont faim »
« J’ai fait le tour de la capitale fédérale pour me procurer des produits carnés, notamment des ailes du poulet, je n’ai pas trouvé. Il faut être un commerçant ou fonctionnaire d’Etat pour pouvoir acheter des ailes du poulet, de la viande ou du poisson ces derniers temps car les prix de ces produits sont en hausse. Nous sommes frappés par une crise sanitaire, nous traversons une crise financière et cette fois, une pénurie et hausse des produits de première nécessité. Une crise dans les crises », a fait savoir Abdallah Massoundi, un détaillant. « Je n’ai pas encore trop compris, pourquoi il y a une pénurie des produits alimentaires ou une hausse des prix. Cette crise est-elle liée à la nouvelle loi de finances adoptée par les députés ? Cette crise a-t-elle un impact à la crise politique que traverse notre pays ? », s’interroge Abdallah Massoundi. « L’incurie de nos politiques plonge le pays dans la misère et le désespoir. On nous chante tous les jours de l’émergence. Nous vivons de l’émergence ? D’autres produits tendent aussi à manquer dans les magasins. Aux Comores, les gens ont faim. Il n’y aucune raison de parler de l’émergence pendant que le peuple est désespéré. La vie est trop chère et c’est impardonnable », lâche-t-il.
700 containers vides au port de Moroni ?
Dans les marchés de la capitale, le poisson, la viande et les ailes de poulet font grise mine. Toutefois, face à cette crise, le président de l’Uccia avait affirmé dans les colonnes de la gazette des Comores (numéro 3910 du vendredi 25 juin) que « pour trouver des solutions, la chambre ne cesse de mener des réunions avec les opérateurs économiques et autres amateurs. » Chamsoudine Ahmed regrette qu’au port de Moroni « plus de 700 containers vides sont sur place alors que dans certains ports, notamment à Dubaï on signale un manque de containers ».
Denrées rares, les produits se vendent à des prix forts. Face à cela, les autorités compétentes affirment que c’est une crise qui affecte le monde entier. Les ailes de poulet arrivent à la grande Comore à bord d’une embarcation depuis Anjouan.
Une chose est sure, cette flambée des prix alimente la colère de la population comorienne. En cette période de haute saison, tout y manque. Les produits importés se vendent à des prix forts. Les produits locaux sont aussi en hausse. Les ministères de tutelle donnent-ils l’impression d’impuissance à cette crise ?
KDBA