ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Planification familiale : Une campagne de sensibilisation lancée à Anjouan

Dimanche dernier, a eu lieu aux locaux de la mairie de Mirontsy, le lancement d’une campagne sur la planification familiale. Le projet est financé par l’Unfpa à hauteur de 12 millions de francs comoriens au niveau national pour une durée 6 mois.

« La planification familiale est fondamentale mais il reste insignifiant à moins que le couple ait accès aux contraceptifs, à l’information et au service qui leur donne le droit d’exercer ce droit. La lutte contre la planification maternelle est une priorité de santé publique », a déclaré Sidi Bacar, maire de Mirontsy. Environ 830 femmes meurent chaque jour dans le monde lié à des complications à la grossesse ou à l’accouchement. En 2015, 303 000 femmes sont décédées pendant, après la grossesse ou à l’accouchement. Leurs majorités sont dans des pays à revenu faible. En Union des Comores, le taux de mortalité maternelle est estimé à 172 pour 100 000 naissances. 

26 sages-femmes mises à disposition

 « Cette mortalité est aussi liée aux taux d’avortements clandestins. Malgré les efforts déployés, des contraintes surgissent, notamment dans le domaine de l’harmonisation des interventions au profit de la mère, les personnes non satisfaites en terme de planification familiale, les qualités de service mère-enfants et la mobilisation de la commune », a-t-il avancé. 

En effet, l’Ascobef a mis à la disposition de cette campagne, 26 sages-femmes compétentes pour renforcer l’offre de service et les compétences des prestataires au niveau de 12 districts sanitaires. En plus des superviseurs placés au niveau de chaque ile vont assurer la supervision formative et le coaching des équipes pour renforcer les compétences techniques, afin que ces équipes continuent à offrir des services de qualité après la campagne.

12 districts sanitaires retenus

« C’est une campagne de l’Ascobef qui est financé par l’Unfpa. Elle se déroulera dans une période de 6 mois avec une valeur de 12 millions de nos francs au bénéfice de 12 districts sanitaires au niveau national : 4 districts sanitaires à Anjouan, 5 à la Grande Comore et 3 à Mohéli. C’est une campagne de sensibilisation à toute personne qui est concernée », a expliqué Farihati Said Abdérémane, vice-présidente de l’Ascobef avant d’ajouter que « je voudrais inciter les femmes à suivre ce programme et de bien accueillir les équipes de terrain. Nous espérons recevoir d’autres campagnes. Et puisque nous savons que le pays ne se développe pas sans la santé, j’appelle à toute personne à s’investir à la campagne de sensibilisation pour inciter les femmes à embrasser la planification familiale ». Elle a aussi tenu à remercier l’assistance pour l’attention portée sur ce lancement et particulièrement le maire de Mirontsy pour le soutien de l’Ascobef.

Pour Docteur Thaoubani Djamili, inspecteur général de la santé à Anjouan, dans son intervention, il a expliqué la planification sur le plan religieux. « La plupart, ce sont les hommes qui réfutent l’idée de la planification familiale. Aujourd’hui, nous avons entendu et nous ferons des efforts pour sensibiliser tous les hommes et les femmes à y adhérer et comprendre les bénéfices de la planification. Il est vrai que les chiffres donnés ne sont pas satisfaisants », conclut-il.  

Ahmed Zaidou 

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