Lors d’une conférence de presse ce mercredi, la Ccia dénonce des magouilles et des irresponsabilités suite aux événements du 19 au 23 janvier dernier. Des solutions ne sont pas envisagées jusqu’à ce jour. La Ccia et Ankiba condamnent fermement ces actes dans lesquelles l’administration du port, SCP et ANAM rejettent leurs parts de responsabilités.
Des magouilles et des irresponsabilités. « Nous sommes venus condamner les actes passés au port de Mutsamudu. Ceci dit, les naufrages des bateaux. Nous, la Ccia Anjouan, les opérateurs économiques et le syndicat des travailleurs reprochent les autorités portuaires. Anam et Scp sont les responsables du port et de tout ce qui se passe. Ils disent ne pas être responsables de ces catastrophes. Qui sont les responsables aujourd’hui ? Il faut que ces derniers acceptent leur responsabilité », fulmine le président de la Ccia Anjouan, Alilfata Ibrahim et rappelle la valeur économique jusqu’à lors inestimable.
« Ce sont des pertes énormes. Après enquêtes, nous ne pensons pas que vous avez envisagé des solutions à l’amiable avec les opérateurs économiques. Tout doit se passer calmement. Les bateaux au port sont à votre responsabilité. Il fallait trouver une solution. Une table ronde est nécessaire pour cela », dit-il avant de dénoncer des magouilles au port de Mutsamudu. « Vous n’avez pas la sécurité au port. Il faut que chacun sache les limites et les compétences », lance-t-il.
Pour Backri Saidali Bacar du réseau patronal Ankiba, « cela fait presque 20 jours. Ce communiqué est rédigé après la récolte des éléments nécessaires. Ces événements sont des dégâts naturels. SCP et ANAM sont les grands patrons du port. Ce sont les gestionnaires. La météo avait prévu l’arrivée de tempête et aucune mesure n’est prise au port depuis ce jour. Il n’y a aucune mesure. L’ANAM n’a rien fait au port depuis longtemps. La responsabilité n’est pas seulement du SCP, de l’ANAM, mais aussi des responsables des bateaux. Que la justice fasse son travail », préconise-t-il.
Selon lui, les opérateurs économiques sont des victimes. Ils sont en faillite. 197 tonnes de ciment perdues. « C’est un constat de l’irresponsabilité de cet événement prévenu 3 jours avant. C’est quoi la suite et les propositions de l’ANAM », se demande-t-il. Malgré tout, dit-il, « Ils ont fait des efforts, mais seulement après les événements. 6 des agents auraient pu perdre la vie. J’espère que les responsables du port ont des solutions ».
Pour les conférenciers, des tempêtes sont prévues du 04 au 05 février prochain. Aucun dispositif n’est pris, selon eux. Des agents du port auraient risqué la vie lors des événements. Des dégâts énormes à estimer.
Ahmed Zaidou