ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Produits avariés : Le service de sécurité sanitaire en guerre

Certains produits dont le Fanta, Chips, Biscuits dans les brouettes à Volo-volo et autres n’ont que quelques mois avant la date d’expiration. Dans un entretien accordé hier à Al-fajr, Simati Said, directeur technique du service de la sécurité sanitaire  a rassuré que le service part en guerre contre les produits expirés répandus dans les marchés.

Les produits avariés sont dangereux pour la santé. Et pourtant, certains sont rependus dans les marchés pour être vendus à bas prix. « Nous avons mobilisé nos équipes qui travaillent dans ce sens. Nous avons saisi des produits expirés », a fait savoir Simati Said, directeur technique du service de la sécurité sanitaire. Les produits avariés ne se limitent pas seulement aux boissons gazeuses, chips, biscuits, bonbon et autres. « Nous avons saisi 2 635 cartons de cuisse, 600 cartons d’ailes et 1 807 sacs de farine », a indiqué le directeur technique qui a rappelé les sanctions. « L’amende peut aller jusqu’à 300.000 kmf et une peine d’emprisonnement », a-t-il précisé.

Il a tenu à donner plus d’éclaircissements concernant le rôle du service de sécurité sanitaire. « Avant que les produits ne soient mis dans les marchés, le contrôle des produits appartient à une institution appelée INRAP. Pour nous, notre rôle est de faire le contrôle pour saisir les produits expirés après qu’ils soient mis dans les marchés et c’est ce que nous sommes en train de faire. Nous avons saisi des boissons et plein d’autres produits », a indiqué le directeur technique. Certains produits échappent la vigilance du service et sont mis aux marchés. « Il se peut que le propriétaire des produits a un dépôt quelque part dans son village par exemple. Il stocke sa marchandise là-bas, juste pour éviter les impôts. Comment pouvons-nous contrôler ces produits ? Nous ne sommes pas capables de contrôler les dépôts sauvages », explique-t-il.

De leurs parts, les vendeurs sont conscients du danger lié aux produits avariés. Le manque de travail leur pousse à faire des petites économies. « Ce sont des produits dont leurs dates d’expiration n’est pas encore arrivées. Certes, certains produits leurs dates d’expiration restent à deux ou trois mois », explique Saindou Hamidou, vendeur ambulant au marché de Volo-Volo. Selon l’avis des médecins, les produits en cours d’expiration pourraient être dangereux pour la santé. « C’est une manière de gagner notre pain. On n’a pas d’autres choix », raconte notre interlocuteur.

Les enfants sont les premiers exposés du danger. Ils sont les premiers consommateurs des produits comme les chips, biscuits, bonbons et les boissons. « C’est dommage que le pays marche comme ça. On laisse les produits en cours d’expiration dans le marché. Nos enfants sont les premières victimes, les responsables doivent faire quelque chose », plaide Mohamed Ahamada qui rappelle que dans les pays développés, le contrôle des produits est stricte.

« Nous sommes convaincus que la plupart des maladies qui n’ont jamais existé à notre époque sont dues aux produits expirés. Et pourtant, la population consomme ces produits sans se rendre compte. Conséquence, AVC et autres maladies nouvellement découvertes dans notre pays. Mais à qui la responsabilité ? », s’interroge-t-il. « Avant que ces produits ne soient pas mis au marché, je pense que le service phytosanitaire a le devoir de faire le contrôle afin de donner son aval. Malheureusement, ce n’est plus le cas », poursuit-il. Conscient que le danger est imminent, Mohamed Ahamada lance un cri d’alarme et appelle les responsables de mettre en œuvre une opération de contrôle sur les marchés et les supermarchés afin de saisir ces produits toxiques.

Kamal Saïd Abdou

 

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