Lundi 3 janvier dernier, un mariage a été célébré au Jaf de Mutsamudu Anjouan sans le respect des gestes barrières ni le nombre de 50 personnes. Des centaines de personnes présentes. Alors que l’île enregistre une flambée des cas de covid-19.

Avec un taux de vaccination globale de 60 %, l’île d’Anjouan se sent protégée puisque selon les autorités sanitaires, Anjouan a atteint une immunité collective. Mais la célébration des grands mariages fait grise mine. Nombreux craignent la propagation du virus pendant que d’autres manifestent la joie sur l’ouverture des mariages. Lundi dernier, un mariage a été célébré au Jaf de Mutsamudu sans le respect des mesures barrières ni le nombre de 50 personnes autorisées.

« Ligue des champions ibuloi », manifestent les citoyens après l’ouverture des mariages. « Ça nous a manqué. Toute cette culture et cette beauté que nos îles ont pendant les mariages, avaient disparu. Nous avons repris ça et la joie est au rendez-vous et à la convivialité familiale », se souvient Abbas Said. Selon lui, « les mesures barrières sont difficiles à respecter. Certains portes le masque et d’autres non. Il reste difficile de mettre un masque pendant le temps d’une cérémonie. Et encore avec la musique d’ambiance et la chaleur. »

Convaincu que l’immunité collective est atteinte dans Ndzuani, Abbas Said souligne que « les cas de la maladie sont moins graves donc nous risquons rien. La vaccination continue. Il est important de prendre les dispositions nécessaires pour se protéger. En cette période où tout le monde veut célébrer le mariage, les mesures barrières sont difficiles à respecter. Il faut insister sur la vaccination ».

Interrogé sur le respect des mesures et le nombre de personnes par cérémonie culturelle, Ahmed Salim soutient que « l’immunité collective nous rend libres à faire nos cérémonies. Il n’est peut-être pas l’heure d’ouvrir les cérémonies, mais c’est comme ça. Nous en profitons. Les mesures barrières ne sont pas certes respectées. Le nombre dépasse largement les 50 personnes autorisées. Et le pire reste à venir, car les mariages vont s’enchaîner. » « J’espère que les cérémonies ne seront pas encore fermées. Car c’est l’économie du pays qui baisse. Nous commençons à refaire notre chiffre de l’année dernière en seulement quelques jours. Les affaires vont sur des roulettes. Le pays avance », a-t-il ajouté.

Ahmed Zaidou