Dans une interview accordée hier mercredi à Al-fajr, le président réélu à la Ffc, Saïd Ali Saïd Athoumani, a remercié la large mission accomplie par le CoNor pendent un an en dépit de la pandémie. Dans ses nouvelles fonctions à la fédération de football des Comores, il a besoin des personnes compétentes sur le plan juridique qui ne badinent pas avec les personnes fautives afin de mettre fin à la corruption qui décrédibilise le football comorien.
Vous avez été démis de vos fonctions à la Ffc et un comité de normalisation a été mis en place. Etes-vous satisfaits de la mission accomplie du CoNor ?
S’agissant du CoNor, ce comité a largement remplis sa mission, car elle a pu reformer les textes et organiser des élections alors que certains autres comités mis en place avant lui n’ont pas pu rendu leurs tabliers. La Fifa a loué le travail accompli par le CoNor comorien parmi les meilleurs. A ce moment où je réponds à vos questions, j’ai une pensée particulière à mon ami et petit frère Fakridine Youssouf Abdoulhakim, paix à son âme, qui n’a pas pu assister à l’aboutissement de tout un travail qu’il a commencé avec dévouement depuis une année. Quand le staff de l’équipe parle de lui, on comprend à quel point il a œuvré avec force énergique et mentale aux bons résultats obtenus lors de cette campagne de qualification de la CAN. Prions à Dieu pour que nous nous qualifiions et qu’à cette occasion nous lui rendions hommage à nouveau.
Votre élection à la Ffc est une confiance renouvelée par les cadres du football comorien. Quelles sont donc vos priorités pour les prochains quatre ans ?
Relancer très vite les projets qui avaient déjà été validés par nos partenaires de la Fifa et en soumettre de nouveaux relatifs aux infrastructures sportives et la formation des acteurs du football comorien, notamment les cadres techniques et les arbitres aussi bien hommes que femmes. Il faut aussi mettre en place une politique de mobilisation des ressources en complément de ce que nous apporte le gouvernement comorien, la Fifa, la Caf. Il faudrait encore renforcer la Ffc en ressources humaines compétentes pour atteindre les objectifs que nous voulons nous fixer, et surtout pour pouvoir mettre en place des nouvelles activités comme le « beach soccer » et le fustal. Pour vulgariser davantage le football, il serait souhaitable de bâtir et de multiplier des terrains destinés aux enfants et aux catégories des jeunes où l’on pourrait pratiquer le football à 7 contre 7 ou 5 contre 5. En fait il y a plusieurs actions et activités à mettre en place pour se fixer comme objectif, même si cela peut paraitre ambitieux, les jeux olympiques 2024, et la prochaine Can 2024. Pour celle qui se jouera en 2022 au Cameroun nous sommes sur la bonne voie et tous les espoirs sont permis.
La corruption dans le football ne cesse de prendre une dimension inquiétante ces derniers temps, quelle politique envisageriez-vous afin d’éradiquer ce fléau ?
Il y a beaucoup des choses à faire, mais il faut des textes appropriés, aussi des personnes compétentes dans les différentes commissions juridictionnelles, surtout des personnes qui ne badinent pas avec les textes et qui puissent punir sévèrement les personnes fautives. C’est-à-dire, je veux des personnes juridiques qui ne badinent pas avec les personnes fautives.
Les Comores sont en un pas d’une qualification historique de la Can 2022. Quel regard portez-vous aux efforts consentis par le coach Amir Abdou et ses hommes ?
Amir Abdou, son staff et ses hommes méritent tous nos encouragements, ils ont consentis beaucoup d’efforts pour obtenir ces bons résultats, on ne peut que les applaudir, les remercier, et les encourager. Pourtant il ne faut pas oublier que, la fédération a grandement contribué à ces résultats en maintenant sa confiance à Amir Abdou pendant 7 ans et en mobilisant toutes les ressources financières requises. Encore une fois on ne peut se permettre d’oublier que le gouvernement comorien a placé le football comorien l’une de ses priorités, c’est un facteur aussi d’unité et c’est un sport qui promeut des valeurs comme le mérité fighting spirit, l’amitié et la fraternité. Personne n’est sans savoir que le football contribue aussi à la promotion du pays par l’image positive qu’il véhicule.
Votre dernier message.
Soutenons les Cœlacanthes dans cette dernière ligne droite fatidique qui peut nous hisser au niveau des grandes nations du football africain même s’il nous faut travailler encore et encore pour porter haut le flambeau de notre cher pays. Servons nous du football pour rester unis et fière de notre nation.
Propos recueillis par Nassuf. M. Abdou