À travers une conférence de presse hier mardi, le ministre de l’économie, Mzé Abdou Mohamed Chanfi en collaboration avec l’UCCIA et le secteur privé a abordé la question de la vie chère. Selon le ministre, alors que 5 milliards 500 millions de francs comoriens d’un prêt de garanti, sont destinés aux opérateurs économiques, 161 conteneurs seront aux Comores d’ici ce mois de février et mars.
Le gouvernement comorien a déboursé une enveloppe de 5 milliards 500 millions de francs pour soutenir les opérateurs économiques durant cette période de difficultés en produits de première nécessité. Un geste d’accompagnement ponctuel de la part du gouvernement en facilitant les commandes, le taux d’intérêt, et autres. L’objectif de cette somme déboursée par l’Etat sous forme de « prêt garanti négocié» est d’éviter une recrudescence de pénurie de produits de première nécessité et standardiser ses prix aux nécessiteux.
16 commerçants ont bénéficié ce prêt
Le ministre de l’économie, Mzé Abdou Mohamed Chanfi a précisé que ce montant prêté aux opérateurs économiques a été conditionné par plusieurs exigences requises. C’est pourquoi 16 opérateurs économiques ont bénéficié de ce prêt pour relancer leurs économies dans le secteur commercial. « Le gouvernement comorien, en la personne du président de la République, a pris la décision de soutenir les opérateurs économiques durant cette période de crise de produits de première nécessité, notamment les produits carnés (viande), la farine, les huiles de cuisine, le sucre, les produits pharmaceutiques, les préformes pour l’eau mise en bouteille localement. Ce sont des mesures ponctuelles dans une situation particulière », a indiqué le ministre.
« L’objectif de cette mise en place de ce dispositif de prêt garanti négocié, c’est pour répondre au besoin en marché en produits de première nécessité, stopper le cycle pénurie/hausse des prix et assurer la stabilité desdits approvisionnement. Plus de 91% du financement est utilisé. Exim Bank a accordé 1.900 milliards kmf de prêt de garanti à cinq opérateurs économiques, la Bic-Comores a accordé 1.545 milliards kmf de prêt à sept importateurs et la BDC a accordé 206 millions à trois importateurs. Les 5 milliards sont déjà débloqués et il reste 500 millions pour d’autres opérateurs économiques. Alors, sur 150 demandes des opérateurs économiques, 16 ont bénéficié de ce prêt de garantie. Les produits de première nécessité sont déjà commandés. D’ici le mois de mars, ces produits y seront importés », a-t-il précisé.
Critères d’éligibilité
Selon lui, il y a des conditions ou critères d’éligibilité de ce prêt de garanti de l’Etat remboursable pour une durée de 8 mois. Il a cité, entre autres, le registre commercial, le NIF, le quitus fiscal, la capacité de stockage de plus de 10 conteneurs, la facture proforma. « 150 opérateurs ont fait la demande pour bénéficier de ce prêt de garantie. 16 candidatures sont retenues. Il faut que le commerçant possède un registre commercial, un numéro d’identification fiscale, un quitus fiscal, une capacité de stockage de plus de 10 conteneurs, la facture proforma, les états financiers, le plan de vente selon les états financiers, le plan de vente pour rembourser durant 8 mois et une attestation d’engagement », a-t-il détaillé, avant d’assurer la population que les prix seront abordables. « On a prévu que les prix de ces produits en importation seront abordables et revus à la baisse. Toutefois, nous avons un commerce libéral. Tout le monde peut fixer des prix qui ne dépassent pas les normes prescrites ».
L’Uccia plaide pour l’augmentation du prêt
Le président de l’UCCIA, Chamsoudine Ahmed a précisé le nombre de conteneurs attendus d’ici mars 2022. « Les opérateurs ont déjà fait leurs commandes et on attend 161 conteneurs de produits dont 75 pour les produits carnés, 30 pour la farine, 19 pour les huiles de cuisine et d’autres conteneurs pour l’eau mise en bouteille localement. Toutefois, on a demandé au chef de l’Etat d’augmenter cette somme de 5 milliards 500 millions à 20 milliards de francs comoriens pour, enfin, soutenir les autres opérateurs économiques », a-t-il dit.
Abdoulandhum Ahamada