La commission nationale des droits de l’homme et la liberté (CNDHL) en partenariat avec Earth Echo, ECES, ont organisé un atelier d’information et de sensibilisation des dix leaders religieux communautaires et émergents, hier à l’hôtel Retaj. Un projet financé par l’Union européenne dans le but de renforcer la protection sociale et la participation des femmes, des jeunes et de la société civile.
C’est suite à l’atelier de validation de sélection des leaders religieux communautaires et émergents organisé en août dernier qu’un atelier de sensibilisation est tenu ce mercredi à Moroni. La protection et la participation sont les deux piliers sur lesquels reposent la marche du projet Shawiri, selon le chef du projet, Hamza Fassi-Fihr. « Ce sont les deux jambes sur lesquelles on marche. Le projet Shawiri, c’est la protection sociale et la participation », a-t-il déclaré. Il a souligné que ce travail se fait avec un consortium d’un groupe de partenaires constitué par : ECES, Maesha, Croix Rouge française, Croissant rouge comorien et Earth Écho.
Hamza Fassi -Fihr appelle chacun à combattre les violences basées sur le genre. « L’idée est d’essayer tous ensemble là où on se trouve, chacun avec ses responsabilités, avec ses moyens, avec ses ressources, d’essayer d’influer sur le cours des choses et de petit à petit progressivement changer les choses pour qu’il n’y ait plus de violences basées sur le genre », a fait savoir le chef du projet Shawiri. Selon lui, la sensibilisation peut prendre plusieurs formes à l’instar de l’éducation. Cette dernière peut-être celle des parents, des familles, des écoles envers les enfants. Les médias aussi ont un rôle à jouer pour la sensibilisation. Mais le plus fort dans tout ça est la parole des personnes influentes dans la société d’où les leaders d’opinions. « Sans ses leaders rien ne change, avec eux tout va changer », a-t-il souligné.
D’autre part, Sittou Raghadat Mohamed, présidente de CNDHL évoque le lancement du concept masculinité positive. Contrairement à des stéréotypes négatifs, qui peuvent encourager la violence, l’agression, la masculinité positive promeut le respect et l’empathie. « Permettez-moi tout d’abord de dissiper toute confusion que j’entends encore, par-ci, par-là, lorsque je présente ce concept : il ne s’agit en aucun cas de pointer du doigt des masculinités prétendument négatives, ni de stigmatiser le genre masculin. Jamais cette approche ne vise en aucun cas à perpétuer les injustices que les femmes endurent et combattent », a-t-elle indiqué. Et d’ajouter que « combattre le mal en le répétant n’a pas de sens. Jamais. »
Il est à retenir que le projet Shawiri vise à renforcer la protection sociale et la participation des femmes, des jeunes et de la société civile. De développer un cadre favorable aux jeunes et personnes handicapées. Ceci se traduit par une large campagne de sensibilisation pour le changement social et comportemental visant à transformer durablement les préjugés, normes, pratiques et attitudes défavorables aux femmes et aux jeunes, impliquant les leaders religieux, communautaires et émergeants qui sont des personnalités populaires.
Djanamali said abdou (stagiaire)