Le nouveau ministre de l’économie, Mzé Abdou Mohamed a rencontré les préparateurs de la vanille, samedi dernier. Une occasion pour les acteurs de la vanille de saluer le choix du chef de l’Etat dans ce ministère. Mais aussi d’exprimer leurs doléances, exposer les problèmes qu’ils rencontrent. Les préparateurs de la vanille demandent un certificat de vente de ce produit de rente.

« Cette rencontre a deux volets majeurs : une visite de courtoisie du nouveau ministre de l’économie, et la présentation de nos doléances du secteur vanille. Nous saluons le choix fait par le président Azali, en nommant Mzé Abdou Mohamed, ministre de l’économie. Ce nouveau ministre est un cultivateur, avant de devenir ministre de l’économie. Nous avons subi des difficultés de financements car on prépare la vanille mais on ne sait pas là où nous devons la vendre. Nous demandons que le gouvernement indique les préparateurs de la vanille l’endroit où nous devons vendre ce produits », a expliqué le secrétaire général de Lavani Ndjema, Soulaimana Hassani.
À son tour, Mouslim Ben Moussa a demandé au nouveau ministre l’accompagnement du gouvernement pour créer une atmosphère de considération de la Banque Islamique. Car, selon lui, la Banque Islamique faciliterait les activités économiques liées à la production, à la préparation ou à l’exportation de la vanille. « Je pense que la Banque Islamique pourrait faciliter les activités économiques liées au secteur de la vanille. Normalement, à la Banque Islamique, on rembourse un taux de 11%. Par contre, auprès des autres banques, on rembourse 3%. Le gouvernement doit prendre en considération la mise en place de cette liaison entre le secteur vanille et la banque islamique », a-t-il suggéré.
Le nouveau ministre de l’économie, Mzé Abdou Mohamed s’est montré ouvert de tout changement pour redorer l’image du secteur vanille. « Lorsque j’étais à la tête de la Banque centrale des Comores, j’ai connu toutes les problématiques liées au secteur vanille. Auparavant, les Comores ont enregistré une production de 200 tonnes de vanille, puis 150 tonnes et 130 tonnes. Actuellement, on produit 42 à 45 tonnes de vanille. Le secteur est en chute. Je pense que l’ouverture des nouvelles coopératives dans les régions pourrait faciliter les activités économiques du secteur vanille », a rappelé le ministre de l’économie.
« Je ne donne pas une décision fixe pour la régularisation du secteur vanille. Je serai toujours en contact avec le gouvernement. Toutefois, il nous faut un certificat de vente de vanille, ylang-ylang et girofle. C’est une meilleure reforme et nouvelle démarche du secteur. Nous devons faire une étude du marché extérieur auprès des fournisseurs de la vanille. Tous les citoyens comoriens ont bénéficié les avantages de la vanille », annonce-t-il.
Les produits de rentes, notamment la vanille, l’ylang-ylang et le girofle sont les produits exportés massivement, avec un revenu qui tourne au tour de 2 milliards de francs comoriens. « On doit produire beaucoup en fidélisant les clients. Il n’existe pas un conflit entre producteurs, préparateurs et exportateurs de vanille. Le prix de la vanille est fixé par les acheteurs étrangers. Plusieurs personnes sont compétitives dans le marché », a souligné le nouveau ministre de l’économie.
Abdoulandhum Ahamada