ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Agronomie : Layat désire être parmi les modèles féminins

De son vrai nom, Layat Touffaiel est une comorienne de 23 ans, étudiante en agronomie à Sikoine University of Agriculture. Cette passionée d’agronomie, nous parle de son parcours, sa vie et de ses ambitions dans un entretien à Al-fajr. Dès son bac Scientifique au lycée d’excellence de Mutsamudu Anjouan en 2016, elle part en Tanzanie poursuivre ses études universitaires dans le domaine de l’agronomie. Interview.

Pouvez-vous nous parler de Sikoine University of Agriculture ?

Sise à Morogoro, c’est une université renommée en Afrique et pourtant pas très connue aux Comores peut-être car c’est un pays anglophone.

Que ce qui vous as motivé de faire des études d’agronomie ?

En 4ème, j’ai eu comme professeur d’histoire géographique (feu) Bacar Abdou Said et il nous parlait de  l’avenir potentiel de l’agriculture aux Comores. Il expliquait comment les Comores consomment trop de produits transformés, et son rêve de voir un de nous, se développer dans l’agriculture, l’agronomie, ….

Quel est votre degré de diplôme souhaité ?

Avoir un Master avant de rentrer au bled me suffit. Être docteur sa ne m’intéresse pas. J’ai du faire la langue comme tout autre et j’ai fini la licence l’année passée. Je fais différentes formations dans l’élevage surtout mais aussi dans la plantation.

Combien des comoriens dans votre domaine d’études ?

Dans l’agronomie, j’en connais deux (02). Deux frères de cœur du lycée excellence de Mutsamudu, notamment Oum Khoulthoume de Ouani, en Cote d’ivoire, Dhoubidane de Koni qui étudiait au Maroc et Loutfia de Mirontsy qui fait de l’agroalimentaire au Sénégal.

Quel secteur voudrez-vous travailler ?

J’aime trop les Comores, j’aime mes frères et sœurs comoriens. Elle aimerait se mettre au service de son pays mais hélas ce dernier ne soutient pas beaucoup les gens comme nous donc je ne me pencherai plus sur le secteur privé et des partenariats. Ô seigneur, il y a tant de choses à faire aux Comores dans ce domaine, je ne vous parle même pas des grandes technologies et innovations, juste copier ce qui se fait à Madagascar, Tanzanie.  Les terrains qu’on a, avec la petite population, on peut faire non des miracles mais des merveilles.

Quels sont les secteurs à promouvoir après vos études ?

Je ne veux pas étaler mes projets mais il y a tant à faire aux Comores. Finit-elle avec le sourire et la fierté d’être parmi « ces étoiles » qui développement l’agronomie et le développement dans les iles. Des nombreux secteurs ne sont pas encore exploités dans les iles Comores d’où la nécessité au gouvernement d’appuyer certains secteurs à profit exponentiel et qui sont méconnus, notamment la cinématographie, l’agriculture, et autres pour accéder à une émergence du pays tant espérer par les uns et les autres.

En tant que comorienne, vous vous sentez à votre place dans ton domaine d’études ?

La question me fait sourire, et bien sûr que je me sens à ma place.

La culture étrangère n’a-t-elle pas dominé la culture comorienne ?

Au début si, quand même A Rome, on vit comme les romains  mais après tout je reste comorienne. Mon plus grand désir, est de vivre aux Comores, être parmi les modèles féminins et inspirer les jeunes de mon pays.

Quelles sont vos relations avec les comoriens de Morogoro ?

En vrai dans la ville où je suis, je suis la seule comorien mais à Dar es Salam, la capitale économique du pays, y’en a beaucoup et bien sûr on est en très bon terme et on s’aide quand on peut.

Ahmed Zaidou (Stagiaire)

 

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