ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Conflit Vuvuni-Ndruani : Vuvuni bannie pour dix ans

La sentence de la notabilité de Bambao est tombée mercredi dernier à Moindzaza. 10 ans de bannissement contre Vuvuni. Au cours d’un point de presse tenu vendredi dernier à Mbachilé, le collectif de Wanamdji de la région de Bambao s’aligne de cette décision et fait appel  aux autres localités de Ngazidja de respecter cette décision de la notabilité.

Malgré le protocole d’accord sur la paix signé entre les localités de la région de Bambao à Vuvuni depuis 2001, 5 personnes ont été tuées par Vuvuni depuis cette période, a rappelé Nadjim Saïd Abdallah, président de Wanamdji de Bambao. Selon lui, depuis 2003, la paix de la région est menacée par les agissements sans cesse de Vuvuni. 10 ans de bannissement contre Vuvuni. « Et pourtant, les conflits dans nos villes et villages ont existé mais ils n’ont jamais ôté la vie de personne. Si nous sommes réunis ici aujourd’hui, c’est pour vous prendre en témoin que c’est toujours la ville de Vuvuni qui trouble l’ordre de la région», regrette le président.

Parmi les sanctions prononcées contre Vuvuni, le transfert du centre d’examen national et la suspension du club « Enfant des Comores » dans la fédération de football des Comores. « Cela ne suffit pas, il faut aussi que toutes les villes et villages de notre région prennent leurs responsabilités. Il ne suffit pas de dire que les délinquants ont pris nos villes et villages en otage si nous voulons vraiment préserver l’image de notre région », précise Nadjim Saïd Abdallah.

Autant que les conflits sont répétitifs dans la région, Hassane M’madi  propose une autre rencontre qui doit axer sur l’essor de la région afin de dégager les solutions adéquates. « Nous devons tenir une autre rencontre sous forme de séminaire afin de mener une réflexion à fond et dégager des solutions concernant les problèmes qui menacent notre région. Cette réunion doit aussi se pencher sur la question de l’application des décisions issues de la notabilité », conclut Hassane M’madi.

Kamal Saïd Abdou

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