Ancien membre du collectif des familles des victimes du crash de l’A310 de la Yemenia Airways, Said Ahamed El-Kabir demande au gouvernement comorien l’ouverture d’un procès aux Comores. Devant la presse samedi dernier, Saïd Ahamed El-Kabir a estimé que plusieurs zones d’ombres demeurent toujours dans cette affaire.
Seule la compagnie est tenue responsable dans cette affaire dite « crash de l’avion de la compagnie Yemenia Aiways » du 29 juin 2009. 13 ans après le crash, l’ouverture du procès à Paris n’a toujours pas satisfait certaines familles des victimes. « Nous demandons au gouvernement comorien d’ouvrir un procès aux Comores. L’Etat comorien ne peut pas fermer les yeux sur cette affaire. L’ancien président Sambi doit comparaître devant le tribunal pour nous expliquer ce qui a été dit lorsqu’il a été invité à bord du navire, le ministre des transports de cette époque doit aussi comparaître au tribunal. En tout cas, cette question n’a aucune couleur politique », a déclaré Saïd Ahamed El-Kabir, un des membres des victimes.
Plusieurs zones d’ombres demeurent toujours dans cette affaire. Le membre des familles des victimes a estimé que plusieurs pistes devaient être exploitées afin de fixer la responsabilité des uns et des autres dans cette affaire. Le plaignant a souligné le remplacement à trois reprises du juge d’instruction saisi dans cette affaire, la réduction de nombre des heures de vol pour les pilotes qui devaient atteindre à 700 heures par an et qui, par la suite atteint 500 heures par an et le remplacement de Ali Abdou, membre du commission d’enquête. « D’ailleurs, nous suspectons que la mort d’Ali Abdou n’est pas naturelle », a-t-il avancé.
Saïd Ahamed El-Kabir a rejeté les propos de l’actuel ministre de la justice selon lesquels, l’Etat comorien a pris part dans le procès à Paris. « C’est faux, le gouvernement comorien n’a pas pris part au procès à Paris. C’est regrettable que l’actuel ministre de la justice qui est aussi membre de famille des victimes n’a pas été au proches », a conclu Saïd Ahamed El-Kabir.
Kamal Said Abdou
