Le front commun des forces vives contre la dictature estime qu’il est inconcevable d’organiser un dialogue dans un climat de terreur dont des hauts dirigeants politiques croupissent en prison sans jugement. Selon l’opposition, c’est une opération de communication et de séduction de l’opinion nationale et internationale. Ces opposants du pouvoir réitèrent leur volonté et leur disponibilité totale et entière à participer à un dialogue dont le seul enjeu sera l’avenir des Comores.
En réponse au président de la République, l’opposition estime que la correspondance et le combat qu’ils mènent depuis plus de 5 ans sont l’éclatant témoignage de sa volonté de contribuer partout les moyens y compris par celui du dialogue, au retour de l’ordre constitutionnel, du calme et de la tranquillité du pays. Vraisemblablement, le front commun des forces vives contre la dictature n’est pas contre au dialogue prôné par le chef de l’Etat. Un dialogue national qui devait dégager des pistes de réflexion sur l’avenir du pays.
L’opposition, étant consciente des enjeux politiques, fait croire que cette nouvelle correspondance n’est qu’une opération de communication et de séduction de l’opinion nationale et internationale, elle ne porte pas une réelle volonté d’avancer. Le climat n’est pas opportun pour la tenue d’un dialogue national. « Chacun comprendra pourtant qu’il soit inconcevable d’organiser un dialogue dans un climat de terreur et ce, pendant que de nombreux citoyens, notamment des hauts dirigeants politiques croupissent en prison sans jugement depuis trois, deux ou d’une année, selon le cas. Vous-même, président de fait, est attendu sur ces mesures d’apaisement à défaut desquelles la voie du dialogue ne pourrait s’ouvrir », ont-ils réagi.
Alors que la sensibilisation au dialogue se poursuit, l’opposition réitère sa volonté et sa disponibilité totale et entière à participer à un dialogue dont le seul enjeu sera l’avenir des Comores. « Le dialogue sera un moment charnière catalyseur du processus vers une nouvelle époque », déclare l’opposition.
Kamal Saïd Abdou