L’Ong Dahari a tenu un atelier national, ce jeudi dans un hôtel à Mutsamudu. L’atelier comprend des échanges entre les environnementalistes et les pêcheurs de poulpes. La question des paramètres de fermeture et d’ouvertures des zones est au cœur de la formation.

Une trentaine de personnes présentes dans la formation. Selon les comités villageois sur place, la fermeture des zones de pêche du poulpe permet également la croissance d’autres espèces marines. Fatima Ousseini, chargée des recherches sociales et économiques a fait savoir qu’« il y a diversification des participants. Nous avons plusieurs directions, les syndicats et les pêcheurs ». « Nous allons donner du repos à une zone. Il n’y aura pas d’activités de pêche. Ça permet d’avoir des poulpes en quantité avec un poids conséquent. Nous aurons beaucoup de poulpes à maturité », avance-t-elle.
Pour Effy Vessaz, coordinatrice Blue Ventus et Dahari sur le programme marin, « les fermetures temporaires ont un impact sur les poulpes. Ils ont une croissance exponentielle. La productivité de la pêche s’est améliorée. Il n’y a pas vraiment d’organisation standard sur l’ouverture et la fermeture. Chaque communauté avec les aides nécessaires a pu mettre en place ces fermetures. Depuis 2017, à Anjouan, il y a eu plus de 10 fermetures, à Mohéli, plus de 7 villages mettent des fermetures, et à Ngazidja seulement 2 fermetures. C’est une visite d’échange pour que la gestion communautaire marche. C’est un échange d’expériences », dit-elle.
« Nous avons essayé avec de bons résultats. La communauté était réticente, mais elle a fini par accepter l’initiative qui continue à donner des fruits. Nous mettons tout en place pour avoir les aides nécessaires pour la bonne gestion de cette ressource après plusieurs fermetures », précise Safina Ahmed, pêcheuse à Mohéli. Selon Mohamed Benali, président de la coopérative des pêcheurs de Malé à Ngazidja, « c’est pour la fermeture de cogestion des zones de pêches du poulpe. C’est un atelier qui sera bénéfique à plusieurs personnes. Cela se passe déjà dans 2 villages de la grande Comore, je voudrais que ça soit également dans le village de Malé », dit-il.
Ahmed Zaidou








