ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Environnement : Mwali, une île en réserve de biosphère

Alors que l’île de Mwali est classée en réserve de biosphère, la semaine dernière, une cérémonie de remise d’attestation de l’Unesco a eu lieu à Mwali en présence du chef de l’Etat. Selon le président Azali Assoumani, la création de la réserve de biosphère de l’île de Mwali, est une initiative du gouvernement comorien, soutenu financièrement et techniquement par le système des Nations Unies, notamment le Pnud avec l’appui de l’Unesco.

Remise d’attestation dans le cadre du classement de l’île de Mwali en réserve de biosphère

L’environnement implique une réflexion globale et des actions locales. Et le tourisme ou l’écotourisme se nourrit de l’intérêt grandissant des touristes  pour l’environnement. Le programme de l’émergence de notre pays d’ici 2030 trace la protection de l’environnement. La mise en place d’un système national d’aires protégées terrestres et marines, le renforcement de la résilience du système naturel et humain face aux effets des changements climatiques et la gestion des risques liés aux catastrophes naturels et climatiques restent un grand atout pour l’environnement.

Le Pnud et les Comores, un partenariat de longue date pour l’environnement

 En effet, la semaine dernière à Mwali, une cérémonie de remise d’attestation de l’Unesco qui classe l’île de Djumbé Fatima une île en réserve de biosphère s’est déroulée. De cette occasion, le chef de l’Etat comorien a exprimé sa gratitude au Pnud qui depuis plus de 26 ans, en partenariat avec le fonds pour l’environnement mondial (GEF), accompagne le gouvernement comorien dans la préservation  de l’environnement. « La création de la réserve de biosphère de l’île de Mwali, est une initiative du gouvernement comorien, soutenu financièrement et techniquement par le système des Nations Unies notamment le Pnud avec l’appui de l’Unesco », a déclaré Azali Assoumani.

« Je remercie Dieu de m’avoir permis de signer en 2001, le décret présidentiel de création du parc marin de Mwali, et qui a fait en sorte que je remette moi-même au gouverneur Fazul, l’attestation de l’Unesco, qui classe Mwali, en réserve de biosphère », a-t-il exprimé avant de laisser entendre que « la préservation de la nature et des écosystèmes, la sauvegarde des espèces et des espaces menacés sont l’affaire de toutes et de tous. »

Selon le président de la République, protéger notre écosystème ne peut réussir, que si le gouvernement, les gouvernorats, les préfectures et les communes, conjuguent leurs initiatives et leurs efforts avec l’ensemble des citoyennes et des citoyens, pour en tirer bénéfice. « Le plan Comores émergents a identifié le tourisme comme l’un des principaux piliers du développement économique des Comores et de la création d’emplois durables pour les jeunes. Ainsi, le développement de l’écotourisme dans l’île de Mwali a été retenu comme un des projets phare du Pce. Ce plan a ainsi recommandé, des mesures urgentes à prendre, pour renforcer, conserver, restaurer, améliorer la couverture végétale, ainsi que la représentativité de la biodiversité, tout en assurant une gestion durable des aires protégées au niveau national », a expliqué le locataire de Beit Salam.

Site mondial de la biodiversité et site de recherche continue

Le chef de l’Etat appelle à la préservation de la nature et la gestion des aires protégées car, « c’est à ces conditions que nous pourrons confirmer le caractère de l’île de Mohéli comme site mondial de la biodiversité et site de recherche continue et ainsi, mettre en lumière notre pays », indique-t-il. « C’est ainsi que nous contribuerons au mieux à attirer des financements en provenance des opérateurs touristiques, des fondations, et des institutions de financement de la recherche. C’est également le meilleur moyen, d’améliorer les conditions de vie des populations, répartir de façon plus équitable les bénéfices qui découlent de l’exploitation des ressources naturelles, préserver les écosystèmes naturels et les gérer tout en promouvant des approches innovantes pour le développement économique. Ainsi, la vision du Pce  pour l’émergence des Comores, est de faire de l’île de Mwali une zone d’écotourisme autour du parc national de Mwali », a-t-il renchéri.

 Mwali et ses atouts majeurs pour les Comores

 L’attrait du parc national de Mwali et des espèces végétales et animales endémiques de la mer à Nioumachoua, le lac et la caldeira d’Itsamia, classée également sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco constituent des atouts majeurs pour notre pays.

« Nous avons le devoir de les protéger et, pour cela, lutter contre la pollution, identifier et sécuriser les sources de nourriture de la faune mais aussi et surtout mener une lutte sans merci contre le braconnage et les trafics de toutes sortes », précise le président de la République.

 Le chef de l’Etat a rappelé qu’un cadre législatif et règlementaire est élaboré sur l’environnement et sur le système national des aires protégées, la création de la première aire protégée des Comores (le parc marin  de Mohéli)  en 2001, puis son extension à la zone terrestre (parc national de Mohéli), et la création de 5 nouvelles aires protégées (2 à Ndzuwani et 3 à Ngazidja), ayant permis  le classement de 27% du territoire terrestre et 4,49% des eaux territoriales en aires protégée. « Faisons de la protection de l’environnement, l’emblème du développement durable de notre pays car, les Comores Emergentes devront être un maillon mondial important, de la protection de l’environnement, de la lutte contre le réchauffement global et des changements climatiques qui font partie des bases de tout développement économique harmonieux », conclut le président Azali Assoumani.

KDBA

 

 

 

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