ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

L’économie de nouveau menacée

Les Comores enregistrent une réduction des activités économiques depuis le début de la crise sanitaire. Selon le bulletin trimestriel de la banque centrale, l’activité économique nationale s’est de nouveau contractée au deuxième trimestre 2021 à cause des répercussions de la pandémie de Covid-19 dans le monde entier.   

A quand l’économie reprendra son souffle ? C’est la deuxième fois depuis 2021. L’activité économique est en berne. Les Comores ne respirent pas. Pour l’année 2021, le commerce extérieur s’est légèrement contracté (-0,39%), sous l’effet de la baisse des exportations (-11,8%) à une proportion plus importante que la hausse des importations (+0,5%). Le déficit commercial s’est dégradé par rapport à son niveau du premier trimestre 2021, passant de 21,7 milliards à 22 milliards. « Le taux de couverture des importations par les exportations s’est légèrement replié de 8,7 à 8,6%, soit de -0,10 point par rapport au trimestre précédent », précise la banque centrale des Comores dans son bulletin du deuxième trimestre de l’année en cours.

Une baisse de 6,7% des produits alimentaires

Selon ce même bulletin, les importations de produits alimentaires ont accusé une baisse de 6,7% pour s’établir à 9,1 milliards au deuxième trimestre contre 9,7 milliards au premier trimestre. « Ce repli est imputable aux produits céréaliers et aux boissons. En effet, les importations de produits céréaliers ont accusé un repli de 16,7% par rapport au premier trimestre 2021, passant de 4,1 milliards à 3,4 milliards sur la période. Cette contraction est imputable au riz et à la farine dont les importations ont respectivement baissé de 14,8% et 28,1% entre les deux premiers trimestres. Les importations de boissons ont elles aussi baissé (-33,1%) sur la période », lit-on.

Et l’équipement ?

En ce qui concerne les biens d’équipement, la facture d’importation est évaluée à 5 milliards au deuxième trimestre contre 6,5 milliards au premier trimestre, soit un repli de 22,8%. « Cette baisse est imputable à la diminution des acquisitions des machines de production (-22,5%). Les biens meubles et électroménagers ont pour leur part enregistré une augmentation de 9,5% de leur facture d’importation sur la période. Les importations de biens intermédiaires ont également baissé pour s’établir à 6 milliards contre 6,8 milliards au premier trimestre 2021. Ce repli est en lien avec la baisse des acquisitions de matériaux de construction, notamment la ferraille (-54%), la quincaillerie (-8,1%) et les produits de carrelage (- 18,5%) », explique la banque centrale. 

Les banques affichent un record

Malgré la crise, le secteur bancaire maintient sa croissance encore au deuxième trimestre 2021 (+6,2%) : il s’affiche à 187,3 milliards à fin juin 2021 contre 176,3 milliards à fin mars 2021. « Cette progression provient de l’augmentation des principaux postes de l’actif du bilan. Quant à la qualité du portefeuille, elle n’a guère évolué depuis la fin du trimestre précédent », indiqué la Bcc. « L’encours de crédit s’est établi à 87,1 milliards au premier trimestre 2021 contre 85,4 milliards au trimestre précédent, soit une augmentation de 2%. Par secteur, cette progression est tirée des crédits aux particuliers et aux entreprises privées qui en sont les principaux bénéficiaires. En effet, la part des crédits accordés aux particuliers représente 57,7% du total de crédits octroyés sur le territoire. Celle bénéficiée par les entreprises privées est de 31,9%. Les parts de l’administration et des entreprises publiques ne représentent que 4,3% et 3,2% respectivement », avance la banque centrale des Comores.

Les crédits aux particuliers ont atteint 50,2 milliards au deuxième trimestre contre 48,9 milliards au trimestre précédent, soit une progression de 2,7%. Les crédits aux entreprises privées pour leur part, ont enregistré une augmentation de 7,9% passant de 25,7 milliards au premier trimestre à 27,8 milliards au deuxième trimestre. En revanche, les crédits accordés à l’administration et aux entreprises publiques ont respectivement baissé de 29,4% et 3%, pour passer de 5,3 milliards et 2,9 milliards au premier trimestre à 3,7 milliards et 2,8 milliards au deuxième trimestre.

« La progression de l’encours de crédit est portée par les crédits à court terme (+4,9%) et dans une moindre mesure les crédits à long terme (+1,8%). En effet, les crédits à court terme sont évalués à 35,3 milliards au premier trimestre contre 33,6 milliards au trimestre précédent. Les crédits à moyen terme pour leur part se sont établis à 23,2 milliards au premier trimestre 2021 après 22,8 milliards au trimestre suivant. En revanche, les crédits à long terme ont accusé un repli de 1,8% sur la période, passant de 7 milliards au premier trimestre à 6,9 milliards ay deuxième trimestre », a-t-elle conclu.

KDBA

Laisser un commentaire