Des juristes, des personnalités religieuses ainsi que des autorités de la région d’Itsandra Hamanvu ont répondu présents, samedi dernier, à Usipvo Hamanvu, dans une journée de sensibilisation contre la consommation des stupéfiants. Soutenu par l’ambassade de France en Union des Comores, le Renad engage la riposte contre l’usage de la drogue.
La consommation des produits stupéfiants, quel que soit le type, devient une problématique qui met en défi le réseau national antidrogue (Renad). Samedi dernier, le Renad s’est rendu à Usipvo Hamanvu pour une cérémonie de sensibilisation ciblant la jeunesse contre l’usage des produits stupéfiants surtout dans les établissements scolaires. Un combat sans merci de cette ONG soutenue financièrement par l’ambassade de France afin de mettre fin à ce fléau qui menace la jeunesse comorienne.
Lors de la cérémonie, le préfet de Hamanvu Ali Djae appelle les parents à être vigilants, à ne pas se laisser tromper par leurs enfants, car, dit-il, il existe multiples façons d’usage de la drogue. « Nous devons veiller en permanence sur nos enfants dans leurs milieux scolaires, dans leurs lieux de fréquentation car les consommateurs ne manquent pas les moyens pour tromper notre vigilance pour se faire jouir par la drogue morbide », a indiqué le préfet de Hamanvu.
Selon l’ambassadeur des Comores au royaume du Maroc, Yahya Mohamed Ilias, aucune loi, ni religion ne tolère l’usage de la drogue. Tous les produits stupéfiants ne sont que la base du mal du bien-être de toutes les communautés. « Tous les produits qui occasionnent un état d’ivresse sont punis par la religion, la loi. Ces produits ne contribuent pas à notre bien-être, bien au contraire, ils constituent les bases d’un effondrement de toutes les communautés », a-t-il déclaré.
Si les pouvoirs locaux estiment qu’incarcérer les jeunes consommateurs de la drogue pourrait être la meilleure solution face à ce fléau, le secrétaire général du réseau national antidrogue, Yousouf Saïd Ali préconise la sensibilisation au lieu des mesures brutales contre eux. « Ce n’est pas parce qu’on utilise des méthodes brutales qu’on peut convaincre les consommateurs à mettre fin à l’usage de la drogue. Nous devons les sensibiliser, leur expliquer les dangers auxquels ils font face, ils peuvent changer un mode de vie», a-t-il souligné. « Un jeune peut changer radicalement son comportement s’il est encadré sur le droit chemin. La preuve en est que beaucoup d’entre eux ont décidé de tout abandonner juste parce qu’on a eu l’occasion d’échanger avec eux », a témoigné le secrétaire général du Renad.
Nassuf. M. Abdou
