ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Secteur artisanal : Les délestages ralentissent les activités quotidiennes


Les délestages fragilisent le secteur artisanal. Les activités sont réduites et impactées par les délestages. Pourtant, le secteur de l’artisanat est un levier de l’économie. Mais des problèmes s’enregistrent.

Les ateliers de menuiserie traversent différents problèmes liés aux délestages. Foundi Saïd, responsable d’un atelier précise que l’’émergence prônée par le chef de l’Etat doit commencer par la valorisation du secteur artisanal, pilier de l’économie et l’émergence du pays. Malheureusement, « nos activités tournent au ralenti à cause des délestages ces derniers temps dans notre pays », a fait savoir Foundi Saïd, un menuisier. Sachant que la plus grande partie de leurs activités dépend du courant. « Certes il ya parfois du courant ici à Moroni. Mais cela ne dure pas très longtemps. Deux heures de courant ne suffisent pas de terminer les travaux. Nos clients parfois s’indignent. Ils ne comprennent pas les difficultés que nous rencontrons chaque jour », indique Foundi Saïd. Selon lui,  une des activités quotidiennes est constatée. « Ce qui n’est pas normal. Nous contribuons au développement de notre économie. Mais avant tout, nous sommes des parents de familles. Nous travaillons chaque jour afin de subvenir les besoins de nos familles. Maintenant que les activités sont en chute comment pouvons-nous vivre ? Comment pouvons-nous payer les loyers de nos ateliers ? Comment pouvons-nous payer les factures de nos ateliers ? Je crois que les responsables doivent comprendre cela », crie-t-il.

Des travaux nocturnes ?

À Moroni tout comme les autres régions, les délestages pendant la journée sont presque observés.  Une situation qui inquiète les ateliers et le secteur informel. « Il faut attendre jusqu’à 15h ou 16h pour que le courant revienne. Au lieu de travailler le matin, nous sommes obligés de travailler le soir, c’est fatiguant. Ce qui ne nous donne pas vraiment de bon résultat », témoigne Foundi Abdillah Mohamed Assoumani, responsable d’un atelier de menuiserie à Sahara. Le responsable avance que « j’ai presque deux employés dans mon atelier. Comment peuvent-ils résister dans une telle crise étant donné que chacun d’eux a une responsabilité ? », s’interroge-t-il.

Le gouvernement prié à une sortie de crise

Selon foundi Abdillah Mohamed Assoumani, s’il n’y pas de délestages, nos activités seront génératrices de revenu. « Nous sommes convaincus que le secteur de l’artisanat est générateur de revenu. Mais cette situation fait reculer nos activités quotidiennes. Personne ne se souci pas de nous. Nous adressons un message au gouvernement de régler ces problèmes dans les meilleurs délais », appelle-t-il. Et lui de préciser qu’ « il n’y a pas d’activités sans électricité ». Les délestages affaiblissent les activités. Les ateliers doivent se prendre en charge. Le responsable explique que « nous devons nous prendre en charge. Alimenter nos ateliers par un groupe électrogène, mais cela ne semble pas facile. Il faut acheter du carburant chaque jour.» « Je crois que c’est un problème pour notre économie. Nous attendons à ce que le gouvernement prenne ses responsabilités pour sauver notre économie », conclut-il.

Kamal Saïd Abdou

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