Un nouvel épisode sur la succession des biens de Jacques Grimaldi qui a opposé la Mairie de Moroni et Mina Fanna, présumée héritière. Dans un courrier daté du 23 mars dernier, le procureur général a ordonné la suspension des opérations d’assistance et de prêter main forte. Le gouvernement comorien a recommandé l’expropriation pour cause d’utilité publique.
Déclarée héritière de Jacques Grimaldi, Mina Fanna après une décision judiciaire lui donnant gain de cause a commencé des travaux d’entretien et de réhabilitation dans les locaux de Jacques Grimaldi. Sans surprise, le procureur général auprès de la Cour d’appel a ordonné la suspension des opérations d’assistance et de prêter main forte à travers un courrier en date du 23 mars dernier. « J’ai l’honneur de vous informer que dans le cadre de la gestion des propriétés autrefois appartenant aux colons. Le gouvernement comorien a recommandé l’expropriation pour cause d’utilité publique (cf. Pv N° 21/029/PR/SGG) dont copie ci-joint », lit-on dans le courrier.
Le procureur enjoint de suspendre toutes les opérations en cours en vue d’assister ou prêter main forte dans l’affaire Mina Fanna dont la procédure d’expropriation au profit de l’Etat est d’ores et déjà enclenchée et paraphée au niveau du ministère des finances. Le parquet général a donc ordonné la suspension des opérations en cours jusqu’à ce qu’il soit autrement ordonné, de laisser les parties dans leur situation antérieure et informer et référer immédiatement en cas de difficulté.
De sa part, la mairie de Moroni, à travers un communiqué de presse publié le 26 mars dernier, s’est réjouie de cette décision. « La commune de Moroni salue avec satisfaction la décision du procureur général de suspendre l’assistance des forces de l’ordre sur la gestion des propriétés autrefois appartenant aux colons, notamment Grimaldi et qui reviennent de droit à l’Etat comorien », précise le communiqué de la commune de Moroni. La mairie exige à Mina Fanna, présumée héritière de Jacques Grimaldi de restituer les biens qu’elle prétend lui appartenir.
Kamal Saïd Abdou
