ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Visa d’études en France : Un collectif d’étudiants en contre-attaque

Les procédures de demande de visa d’études en France ne conviennent pas aux étudiants comoriens ainsi que les motifs du refus du visa. Plusieurs étudiants demandeurs de visa haussent le ton et dénoncent des procédures « illégales ».

La situation est stressante. Environ 140 étudiants se voient refusé le visa d’études en France par l’ambassade de France en Union des Comores. Ces étudiants regrettent le non-respect des procédures relatives à leur demande. Le collectif des étudiants montent au créneau après avoir vu leurs visas refusés sans un motif logique. « Cette année, il y a eu un changement de procédure par rapport à l’année dernière », dixit Benjamin Saïd, membre du collectif.

« Cette année, on nous a recommandé d’avoir deux personnes pour la prise en charge. L’une en France et l’autre aux Comores. Ce qui n’était pas le cas les années précédentes. Les responsables de l’ambassade sont conscients que la plupart des comoriens travaillant en France ne perçoivent pas de salaire de plus de 2 500 euros. Et pourtant, ils exigent que l’hébergent doit avoir des ressources suffisantes pour pouvoir prendre en charge un étudiant. L’année dernière, l’étudiant avait l’opportunité de prendre deux personnes pour la prise en charge en cas des charges insuffisantes. Ce qui rend encore plus lourde et compliquée la procédure cette année.

Pire encore, certains étudiants ont rempli cette condition mais n’ont pas eu leur visa. Nous demandons plus de précisions », explique Benjamin Said.

« Selon les information en notre possession, cette procédure est spécifique pour les étudiants comoriens. Mais dans les autres pays, cette démarche n’existe pas », précise-t-il. Selon lui, cela explique que les responsables de l’ambassade n’ont pas confiance aux étudiants comoriens. S’appuyant sur le motif  5, Benjamin Saïd, précise que « même si on a un hébergement gratuit, le visa est toujours refusé. Or, la loi exige qu’entre l’établissement lequel on a soumis la demande par rapport l’endroit où on devait habiter, la distance doit être de 30 km. Toutes ces conditions ne sont pas prises en compte par l’ambassade ». Le collectif de ces étudiants dénonce le non-respect des procédures de demande de visa d’étude en France.

Kamal Saïd Abdou

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