Malgré l’abolition de la peine capitale en Union des Comores, le mufti de la République s’est exprimé, vendredi dernier, sur les actes meurtriers qui se reproduisent au pays. Il appelle le chef de l’Etat à la décapitation des prisonniers, dans les différents lieux d’incarcération aux Comores.
D’aucuns n’estiment ralentir le rythme d’exécutions à mort des tueurs. Malgré que la peine de mort est abolie selon la commission nationale des droits de l’homme et des libertés. D’autant plus que les pratiques se sont suspendues, le mufti de la République appelle à renouer avec les exécutions à mort afin d’en finir avec les actes criminels et meurtriers. Une dernière exécution à mort a eu lieu avant les années 2000. Mais la recrudescence des actes meurtriers fait peur.
« Monsieur le président de la République, il faut que les meurtriers qui sont enfermés soient exécutés avec la mise à mort. Nous ne pouvons pas laisser des meurtriers en vie et mettre la vie de nos enfants et femmes en danger », a déclaré le mufti de la République. « Les mamans abandonnent leurs activités quotidiennes afin de s’en servir de leurs enfants qui, ces derniers temps, sont victimes des actes ignobles. Nous ne pouvons pas également laisser les meurtriers faire du commerce dans les prisons », a-t-il-renchéri.
Le mufti de la République est convaincu que pour lutter contre les actes meurtriers, c’est l’application de la peine capitale, celle de la loi musulmane qui oblige à retrancher la tête d’un meurtrier.
Force est de constater que suite à la mort de la fillette de cinq ans, Faina, violée et assassinée, le porte-parole du gouvernement dans sa sortie médiatique a indiqué que la peine capitale est là. La pratique est en baisse drastiquement. De nombreux facteurs expliquent la non application de la peine de mort sur le territoire national. La peine de mort est abolie en pratique et non en droit. Elle est commuée à la prison à perpétuité. Rembobiner le film de l’histoire du châtiment suprême explicite que la communauté et les ulémas l’ont inclus dans leur arsenal répressif.
KDBA