ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le gouvernement a clôturé, vendredi dernier, la 3e édition du salon de l’artisanat comorien, à l’hôtel le Retaj. Des journées de présentation des patrimoines comoriens (produits locaux) et un avant-goût de l’Expo Dubaï 2020 au mois d’octobre 2021 au 31 mars 2022.

Les artisans comoriens ont exposé les produits locaux basés sur plusieurs secteurs artisanaux. Vendredi dernier, la cérémonie de clôture s’est déroulée. Selon la directrice générale du centre national de l’artisanat comorien (CNAC), Rahamatou Ghoulam, la présentation des talents comoriens est une fierté pour le pays, un avant-goût de l’exposition universelle à Dubaï. « Cet événement témoigne l’amour et la fierté de notre pays. Un remerciement à l’endroit des organisateurs de cet événement. Nous tenons aussi à remercier les exposants et les fondateurs de la marque Zatruru. Les femmes m’embrassent pour l’exposition à Dubaï. Les journalistes méritent un applaudissement », a exprimé la directrice générale du Cnac. Et elle d’ajouter : « les comoriens doivent consommer ces produits locaux car cela montre une fierté de nos valeurs artistiques, culturelles et patrimoniales ».

Le représentant des artisans comoriens a exprimé sa joie et son émotion pour l’organisation d’un tel événement marquant un développement de l’artisanat comorien. « Je suis tellement fier d’être venu dans cet événement pour présenter les valeurs artistiques, culturelles et patrimoniales des Comores. C’est un pas vers le développement du secteur de l’artisanat comorien », s’est-il réjoui.

Mouktar Ahamada, quant à lui, a annoncé que tout le monde se réunit aujourd’hui, dans cette 3e édition du salon de l’artisanat avec un seul corps pour dire un seul mot : Merci. La journée du 08 novembre prochain, les Comores feront un grand exploit à Dubaï », conclut-il.

À noter que, les meilleurs exposants ont été honorés par un certificat de mérite dans les domaines de la couture, du modélisme, de la gastronomie, de l’art, entre autres.

Abdoulandhum Ahamada

 

Trois jours en majesté à l’hôtel le Retaj, Moroni. C’est le troisième salon de l’artisanat. Les artisans ont exposé leurs œuvres et travaux. Peinture, broderie, menuiserie ou encore la gastronomie, les doigts de ces artisans valent de l’or. 

Des artistes éblouissants. Le salon de l’artisanat, ce n’est que des expositions. Les artisans comoriens ont répondu présent pour le troisième salon de l’artisanat. En rôdant dans les stands, il est agréable de tomber sur des œuvres d’art dont la peinture. Cette manifestation culturelle dont l’animation a été assurée par plusieurs exposants, a englobé une cinquantaine de stands d’exposition de différents produits et réalisations de métiers artisanaux comoriens. Ce salon a fait la part belle aux produits locaux.

Talents et savoir-faire sont mis en avant

L’artisanat se montre à l’œuvre. Les artisans, avec enthousiasme, ont accueillis les visiteurs. Ces derniers ont visité les stands et ont découvert la diversité des métiers artisanaux et apprécié leurs réalisations. Durant trois jours, les visiteurs ont découvert au gré, le meilleur des créations des artisans peintre, bijoutier, couturier… Les produits cosmétiques fabriqués à partir de produits naturels locaux ont connu un grand engouement. Talents et savoir-faire sont mis en avant. Des créations originales : bijoux, sculptures, objets de décoration, peintures, créations en bois et en tissu, compositions de fleurs. « C’est encourageant tout ce que nous avons visité. Toutes ces œuvres honorent notre pays et c’est une bouffée d’air aux artisans. Nous espérons que l’exposition de Dubaï 2020 qui se tiendra le mois d’octobre prochain sera une réussite pour nos artisans », a exprimé Ben Ali Chaher, un visiteur des stands.

De leurs parts, les artisans se réjouissent de cette manifestation dans le cadre de la promotion de l’artisanat. « Je pense que l’objectif de ce troisième de l’artisanat est de faire revivre le patrimoine culturel et réhabiliter les produits de l’artisanat local en facilitant l’intégration des nouveaux artisans dans un cadre commercial approprié. Mais aussi, ce salon a permis d’orienter les jeunes vers l’investissement dans les métiers artisanaux », a expliqué Abdoulfatah Said, un couturier.

Même son de cloche pour Farahati M’madi Ali, « cet événement a pour objectif d’encourager le savoir-faire dans le domaine de l’artisanat tout en faisant connaître les produits locaux et en offrant aux artisans un espace d’exposition de nature à faciliter la commercialisation de leurs œuvres et réalisations », a-t-elle soutenu.

Zainaba, une artisane clairvoyante

Autant d’objets de décoration créés par les artisans que l’on retrouvait dans le salon d’artisanat tenu la semaine dernière. Parmi eux, Zainaba Issa et ses drôles de bijoux. Le cœur de son activité, le recyclage, comprenez par-là, la transformation des tissus et autres objets en bijoux. Cette femme d’une trentaine d’année aux yeux clairs et peau claire est éblouissante. Elle est mère de deux enfants. « Mon travail consiste à récupérer des matériaux et de les transformer en produits de qualité supérieure. Je transforme des tissus en bijoux. Ma participation dans ce salon de l’artisanat est de faire une promotion à mes réalisations », a-t-elle indiqué.

Plus loin, Zainaba Issa travaille elle aussi la broderie. « Il y a dix ans, je travaille dans la broderie et j’aime le travail manuel. Je suis sensible au recyclage car mon but est de redonner vie à quelque chose. Transformer des tissus usés en bijoux, nous redonnons une vie à ces tissus-là. Mais aussi, nous luttons contre le réchauffement climatique et la pollution de la nature », précise cette artiste et artisane. Celle-ci fait découvrir des produits nobles de l’art à porter au quotidien.

Kamaldine B. A

De son vrai nom, Elhad Abdérémane Boinafoumou, exposera ses œuvres sur la culture comorienne qui intégreront les manifestations envisagées par le consulat comorien en faveur des comoriens au Bénin à l’occasion de la fête de l’indépendance des Comores. De cette occasion, l’artiste (poète et photographe) Mab Elhad a répondu à nos questions.

Vous êtes conviés à une exposition au Bénin qui se tiendra bientôt, comment expliquez-vous votre invitation ? Quels sont donc vos sentiments ?

Permettez-moi de remercier votre rédaction de l’intérêt que vous accordez à l’épanouissement de la scène culturelle comorienne. En fait, j’ai été désigné par le conseil d’administration et la direction de la Meck-Mmoroni, pour participer à une formation sur la « gouvernance dans les institutions de micro-finance », en ma qualité d’élu. Il s’avère que tous les ans, la SEPHOB, une association artistique des photographes béninois organise son festival international de photographie. Ce qui a occasionné l’opportunité du consul des Comores au Bénin, M. Akibou Chakran de me suggérer une exposition photographique mettant en valeur la culture comorienne à l’occasion de la célébration de la fête nationale de l’indépendance des Comores.  C’est ainsi que le message de l’exposition se fera dès dimanche prochain sous le haut patronage du consul des Comores en présence des étudiants comoriens au Bénin.

Pour mes sentiments, je suis sincèrement comblé de contribuer à faire connaitre mon pays au-delà de nos frontières. Comme vous le savez, après avoir exposé mes œuvres photographiques et promu mes écrits poétiques dans l’Océan indien et en France, me voilà que j’emporte la beauté des îles de la lune vers l’Afrique de l’Ouest. Comme les stars du football comoriennes, les artistes des autres domaines contribuent à vendre l’image positive de nos îles en tant qu’ambassadeurs de notre pays, malheureusement aucune reconnaissance à l’endroit des artistes peintres et photographes comoriens ne se fait sentir, quand bien même nous revenons avec des trophées. La scène littéraire et surtout artistique reste l’enfant mal aimé de la culture comorienne. J’ai donc apprécié les propos du président de l’Union des Comores affirmant que cette fête nationale est dédiée à la scène sportive et culturelle des Comores. C’est déjà un début pour nous autres artistes.

L’art comorien s’invite-t-il alors au Bénin ?

Oui bien sûr. L’art comorien est à l’honneur au Bénin. Honnêtement tous les ans, des manifestations ne serait-ce que dans le domaine de la photographie se tiennent dans l’Océan indien et en Tanzanie où j’ai eu l’honneur d’y participer à mes propres frais, de même qu’en Afrique de l’Ouest. Que ce soit au Sénégal, au Mali, en Afrique du Sud, les rencontres de Bamako, biennale qui se tient régulièrement aussi au Sénégal, et pourtant jamais au grand jamais, un comorien n’a jamais pu participer et pourtant ce ne sont pas les invitations qui manquent, mais de part d’importance donner au financement de telles manifestations reste un leurre pour le commun des photographes comoriens. Mon club poétiqu’Art MAB Elhad voudrait contribuer à l’organisation d’une manifestation locale dans un proche avenir. Dans le but d’encourager les plus jeunes à faire découvrir leurs talents et faire connaître de plus belles nos îles.  Donc je pense que le jour où nous aurons un ministre de la culture chargé des arts, nous pourrons prétendre voir le bout du tunnel en faveur de l’épanouissement et de la promotion de la scène artistique comorien. Pour ne citer qu’un exemple, dites-moi quelle institution publique expose des œuvres d’artistes plasticiens ou photographes comoriens hormis la Meck-Moroni et le ministère des affaires étrangères ?

Quel sens apportez-vous à cette exposition ?

Un sens d’ouverture et d’épanouissement de l’art comorien grâce au patriotisme des étudiants comoriens et de leur consul ainsi que le concours de la Meck-Moroni et la SEPHOB auxquels je rends un vibrant hommage. C’est un honneur pour moi de représenter les Comores à un tel événement et vous en remercie de m’avoir donné l’occasion d’annoncer la scène photographique comorienne que l’art photographique dans notre pays à sa place, mais qu’il faut que les nouvelles générations y croient et y donnent un sens à leur passion. Je pense que nos ambassades comme les consultas de notre pays ont des opportunités pour donner une impulsion à l’épanouissent de notre culture, si les autorités estiment la nécessité, à titre d’exemple, ma sortie en Tanzanie, je le dois à l’ambassadeur des Comores dans ce pays, M. Badaoui. Aujourd’hui, c’est au consul du Bénin de donner ses lettres de noblesse à la photographie comorienne, je trouve cela salutaire. Ainsi, l’émergence culturelle doit bénéficier de sa place aussi c’est une nécessité.

Propos recueillis par KDBA

Ce dimanche, les jeunes du patrimoine des Comores ont procédé au nettoyage de la citadelle et ses environs. La FCD, la Cosep, et plusieurs associations ont contribué à la sauvegarde du patrimoine. Un projet pour valoriser la citadelle selon le chargé de communication du projet.

« Mettre en valeur la façade de la citadelle. Une initiative qui nous revient, nous jeunes du patrimoine des Comores. Vu nos nombreux travaux à l’intérieur de la Citadelle, nous avons jugé nécessaire de travailler sur les façades, pour le valoriser », a fait savoir le chargé de communication du projet. Et lui d’ajouter « la première étape est de désherber le site, le second faire de partie habitable et exploitable, en espace de loisirs ».

Pour la directeur régional de la COSEP de Ndzuani, Abdouroihamane Mohamed, « on le sait tous, la citadelle est le patrimoine de l’ile. La plupart du temps, nous sommes invités dans ce genre de travail, il y a plusieurs associations qui nous invitent. Une fois qu’on est sollicité, on répond à l’invitation », dit-il.

El-habib Yssouf, conseiller de l’association Voija-Voija de Mirontsy « Ce qui nous a poussé premièrement, c’est qu’il s’agit d’une maison historique. Un édifice dont les uns et les autres cherchent à comprendre son histoire de base. Il est placé dans les hauteurs de la médina de la ville. Certains parmi les membres de notre association ne connaissaient pas la citadelle. Nous nous sommes mis d’accord pour la visiter et y mettre la propreté », a-t-il montré 

Ahmed Zaidou (Stagiaire)

Dimanche dernier à Mutsamudu Anjouan, une cérémonie de remise d’attestations a eu lieu. Un concours de pâtisserie a été organisé par l’association UESMA. Pour le maire par intérim de Mutsamudu cela permet de lutter contre le chômage. 3 groupes pour le concours et 45 attestations délivrés, selon UESMA.

 « L’objectif surtout est d’encourager les jeunes de Ndzuani dans le domaine de la pâtisserie. Nous avons organisé ce concours aussi pour consolider et renforcer les capacités des jeunes avec cette formation adéquate dans le domaine de la pâtisserie », a dit Mohamed Ali M’madi alias Chef Pasteur, formateur et membre du jury du concours avant de préciser les critères du concours : « nous n’avons pas de critères difficiles parce que ce ne sont pas des professionnels, mais c’est juste pour les motiver et les encourager. Nous leur avons demandé de faire deux gâteaux, notamment un croissant et un pain au chocolat puis voir aussi sur le gout et la texture ».

Pour Ibrahim, maire par intérim de Mutsamudu, ce concours permettra et facilitera les ressources dans les cérémonies et créera de l’emploi.  « C’est encourageant parce que l’UESMA est une association d’étudiants anjouanais à Antananarivo qui ont réussi à former les anjouanais dans le domaine de la pâtisserie à Ndzuani. Ce sont des efforts déployés et ça peut créer de l’emploi. Nous soutenons cette initiative et nous accompagnons de tels gestes », a exprimé le maire par intérim de Mutsamudu.

Selon les participants du concours, « participer à ce genre de concours est un bonne chose. Car on peut subvenir à nos besoins et se débrouiller pour son quotidien », confie Misrine Tarmidi. « Ce n’est pas mon premier concours. Cela me fait toujours plaisir de participer à des concours d’hôtellerie ou de pâtisserie pour améliorer mon niveau », dit-il.

Aboubacar Soifia, de l’équipe gagnante « je suis fière de mon équipe car on a géré le stress, le temps et les dosages,  et ensemble on a fait un travail d’équipe remarquable », se jubile-t-elle.

Ahmed Zaidou (Stagiaire)

La fondation Mbae Trambwe de Koimbani Oichili en partenariat avec l’association Moroni accueil sont engagés dans une perspective de former des jeunes issus des régions différentes du 19 au 20 juin, à Moroni. Cette formation vise la valorisation et la préservation du site de Mbae Trambwe à Koimbani Oichili et l’apprentissage de son histoire. Un projet financé à hauteur de 1. 1000 euros par l’ambassade de France.

Au total, ils sont 15 jeunes issus des régions différentes mobilisés pour une formation sur la valorisation et la préservation du site historique de Mbae Trambwe. C’est sur invitation de l’association Mbae Trambwe de la ville de Koimbani Oichili en partenariat avec l’association Moroni accueil. Deux associations qui œuvrent pour la préservation des sites historiques et culturels comoriens, notamment le palais de l’ancien poète comorien Mbae Trambwe à Koimbani Oichili.

 «  Il s’agit donc de faire la promotion d’un projet de développement local, ayant un impact éducatif, historique, culturel et historique. Ces jeunes seront formés sur la préservation et la réhabilitation des sites de Mbae Trambwe », a fait savoir Amina Mze, présidente de l’association Moroni accueil. Et lui d’ajouter « Aujourd’hui, le site de Mbae Trambwe n’est connu que des habitants de la région et des rares personnes averties, mal entendu et peu fonctionnel. C’est pourquoi cela convient de réhabiliter et de promouvoir ce site qui constitue une réelle richesse dans le patrimoine comorien et un véritable atout touristique pour le pays ».

 Il convient de rappeler que l’objectif de ladite formation n’est pas seulement la rénovation du patrimoine de Mbae Trambwe mais aussi de le rendre fonctionnel et ouvert au public. Et  pour financer ce projet, l’association Moroni accueil a dû compter sur le financement du service de coopération et d’actions culturelles de l’ambassade de France en Union des Comores d’une valeur de 1.1000€, soit 5.000.000 francs comoriens.

Nassuf. M. Abdou

C’était la semaine dernière où la commission en charge de l’exposition à Dubai le mois d’octobre prochain a fait le déplacement pour Anjouan afin de rencontrer le gouvernorat et échanger ensemble. C’est la première fois que les Comores participeront à une exposition à Dubai.

Les préparatifs vont bon train. Les Comores affichent sa disponibilité et la volonté de valoriser la culture comorienne à l’échelle internationale. Malgré que ceux qui souhaitent y participer doivent se prendre en charge selon Omar Houmadi, coordinateur national des artisans.

Pour Kamal Eddine Saidali, vice-président de l’Uccia, « nous avons eu l’honneur et le privilège de rencontrer le secrétaire général du gouvernorat et nous avions à lui présenter la délégation en charge de l’expo de Dubaï en début du mois d’octobre 2021 à mars 2022. L’objet était de sensibiliser la population de Ndzuani, les artisans, les opérateurs économiques et les entrepreneurs mais surtout les autorités », dit-il.

De son côté, Najua Ajjour, consultante en charge des Comores de l’expo de Dubaï « Pour les Comores, c’est la 3ème participation au niveau de l’exposition internationale et à Dubaï c’est la première fois », confie-t-elle. « Je suis là pour visiter les Comores, non pas pour un enjeu politique mais diplomatique, de faire en sorte que les Comores puissent avoir une très bonne visibilité, que chaque domaine ait la chance d’avoir une plateforme numérique pour présenter que ça soit dans le domaine de l’Eco-tourisme, de l’artisanat et dans les autres domaines. Apporter aux Comores sa visibilité qui justement manque à son évolution », souligne-t-elle.

Les Comores auront un espace de 212 mètres carré. Il y a un espace attribué à chaque domaine. Il y aura également des visites virtuelles avec des casques, au niveau des plages, des fonds marins et des volcans. Au niveau de l’artisanat, il y aura une sélection pour plus de visibilité.

Ahmed Zaidou (Stagiaire)

 

Un spectacle artistique a eu lieu à l’école primaire publique d’Ouani à Anjouan. L’événement a réuni 500 personnes. Un évènement « fort et unique » des Clac en partenariat avec la direction générale de la culture et la compagnie Tchéza. Ce spectacle de la lecture dansée sur l’œuvre de Mohamed Loutfy, « Mémoire d’un cœlacanthe », a surtout ému les scolaires.

La compagnie Tshéza de Salim Mze Houmadi alias Seuch est une compagnie de danse de renom et qui vient d’ouvrir son école de danse aux Comores. A Ndzuani, la compagnie a rendu hommage à l’écrivain Mohamed Loutfy pour son ouvrage « Mémoire d’un Cœlacanthe ». Un spectacle a eu lieu ainsi. Un événement marqué par une lecture dansée. Sur ce, la directrice générale de la culture expose les Clac et glorifie le chorégraphe Seuch.

Un événement inédit ?  

« Le Clac d’Ouani qui accueille ce spectacle fait partie d’un réseau international de lecteurs publics présent dans 23 pays francophones dont 320 centres. On vous présente une lecture dansée conçue par Salim Mze, danseur et chorégraphe comorien de renommé international. Cette activité rentre dans un dispositif appelé Clac en scène mis en place par l’Oif dans le but de soutenir l’activité des artistes  et la diffusion de leur œuvre dans les clac. Notre pays peut s’enorgueillir d’être le premier bénéficiaire de ce dispositif », explique-t-elle.

De son côté, le directeur régional de la culture à Ndzuani, Farid Rachad, « j’apprécie en premier lieu cet évènement pour la seule raison que c’est un évènement qui nous fait chaud au cœur, nous valorise et nous honore. Le Clac d’Ouani, qui a était choisi pour accueillir un évènement mondialement reconnu, comme celui-ci est parmi les centaines de Clac dans le monde. Les Comores ont été choisies en particulier à Ouani. Il m’est sincèrement droit d’être fier », a-t-il exprimé.

« Vous savez, la danse est une activité artistique, la lecture également. Donc là vous avez deux points qui vont ensemble automatiquement. Quand on parle de lecture, on a toujours tendance à traduire des mots sur des feuilles et pour la danse c’est les gestes, c’est le corps et le plus souvent, un texte contient de l’âme et un corps », indique le directeur régional de la culture.

« Quand on écrit, c’est pour un public en mémoire… »

Une activité intéressante et bénéfique pour tous les âges selon l’auteur du texte. « Un texte adapté à la danse, c’est le texte qui devient corps, je trouve que c’est une activité qu’on peut introduire chez les gens, leur donner l’habitude dans nos classes car la lecture et la danse sont des plaisirs. Donc adapter un texte à la danse, je trouve vraiment très intéressant et c’est très bénéfique », a fait savoir l’auteur du livre « Mémoire d’un Cœlacanthe », Mohamed Loutft.

L’enfant d’Ouani Anjouan, Mohamed Loutfy parle d’une œuvre pour tout le monde. « Je suis écrivain et j’habite à Ouani, mais pas un écrivain Ouanien. Quand on écrit, c’est pour un public en mémoire, et c’est pour tout le monde », précise-t-il. Et lui d’ajouter,  « j’ai été satisfait du choix qui a été fait pour produire la scène à Ouani car c’est ma ville. Les enfants ont adoré le spectacle, ça a fait du bien. Donc bravo pour le choix d’Ouani ».

Seuch et sa joie

Quant au chorégraphe, Salim Mze Houmadi fondateur de la compagnie Tshéza, il a manifesté sa joie de son accueil à Ouani.  « C’est formidable parce qu’on m’a parlé d’Ouani, comment la ville accueille les gens et son hospitalité mais là je viens de voir, c’est vraiment magnifique », se jubile-t-il avant de manifester sa satisfaction pour le respect qu’on lui a fait part. « Il y a un respect qui s’est perdu à un moment aux Comores et je l’ai retrouvé ici. Je pense que Ouani c’est fabuleux » a-t-il avoué. « En toute honnêteté, Ouani m’as donné une claque en tant que personne avant d’être artiste, et en tant que artiste j’ai reçu quelque chose de vraiment trop fort », conclut Seuch.

Ahmed Zaidou (Stagiaire)

Hier mardi, une conférence de presse est tenue au bureau régional du Cndrs de Ndzuani. C’était pour sensibiliser sur la protection du patrimoine.  Selon les conférenciers, la destruction des patrimoines est due à l’ignorance et à la délinquance grandissante.

Selon Badroudine Kassim, un expert en tourisme et ancien directeur régional du Cndrs, l’époque coloniale serait la cause de ce fléau de destruction du patrimoine. « Ce patrimoine existait déjà pendant la période coloniale, donc il y a longtemps. Le colon ne nous a rien appris de cela. Il a cherché à planter des arbres à coco, des bananiers, de l’ylang-ylang et lui-même nous a caché ce que c’est le patrimoine », a-t-il dit. « Il y a 3 choses qui nous poussent à détruire un patrimoine dont l’ignorance. Nous n’avons pas appris la valeur du patrimoine de notre pays. Notre jeunesse ignore que le patrimoine n’est pas tout ce qui est construit. Nous avons des patrimoines, comme le respect, la culture, la religion », explique-t-il.

Le directeur Misbahouddine Ben Ali indique que le Cndrs veille sur la préservation du patrimoine. « Nous, le Cndrs, avons l’obligation de protéger et veiller sur les patrimoines. Notre mission principale est de visiter, faire un état des lieux. Nous sommes spécifiques à la technique, pour conscientiser les citoyens et les autorités de tutelles afin de trouver des moyens pour élaborer un programme de suivi des lois et textes que le gouvernement a signé auprès des organisations internationales pour protéger les patrimoines », a-t-il souligné.

Ahmed Zaidou (Stagiaire)

Le monde du numérique prend le devant sur toutes les scènes. Un musée virtuel sur l’histoire de Mutsamudu vient de naitre pour une préserver le patrimoine de Mutsamudu. La diaspora de la ville a lancé l’idée qui tant à relater entre textes d’histoires et photos, l’histoire de la ville de Moussa le noir et du sultanat à Ndzuani.

« En quelques clics et comme on a l’habitude dans le monde du numérique et vous voila dans un musée d’histoires et de photos : Un clic sur https://www.museemutsamudu.com/ et vous submerger dans un monde ou photos anciennes et histoires sur la ville », dit-on.

Un musée virtuel qui fait écho sur la ville et partout ailleurs. L’initiative de ce musée virtuel qui est accessible à tout le monde est pour partager l’histoire d’une ville sans y être. « La création du musée photographique de Mutsamudu est née de la conscience aigue de la nécessité de préserver le patrimoine culturel de cette cité historique, dont les vestiges sont en péril de disparition complète par négligence et indifférence. Il s’agit d’abord de perpétuer le rayonnement et la gloire de Mutsamudu dans l’histoire du sultanat d’Anjouan dans l’ère culturelle de l’archipel des Comores et du canal de Mozambique mais aussi d’une époque plus contemporaine », lit-on dans du site web.

Pour certains, c’est vivre l’histoire sans y être, plus besoin de se déplacer pour visiter des musées, ce qui est aussi un facteur de lutte contre le coronavirus mais aussi facteur d’incitation aux touristes de visiter nos iles.

Une idée qui est plutôt bien accueillie par certains habitants Mutsamudu. « Tous les jours, des nouvelles photos et rubriques d’histoires sont ajoutées dans le site. Des hommes et des femmes qui ont marqué l’histoire de la ville », confient-ils. « Je connais l’histoire et les grandes personnalités de Ndzuani et de Mutsamudu à travers ce site web. Je suis un passionné d’histoire de mon pays, et c’est ce que propose ce site web virtuel, je suis satisfait. Je suis né il y a à peine 25 ans et je vie l’histoire des Comores, chose qui m’a passionné avec cette nouvelle ère technologique », a exprimé un anjouanais de Mutsamudu.

Ahmed Zaidou (Stagiaire)