A l’occasion du festival Fimo visant à la conservation et la valorisation de la culture comorienne, devant la presse vendredi dernier, Chebli, directeur artistique de l’association SINA a annoncé qu’un film documentaire à travers le festival Fimo sera réalisé. Un projet qui, selon le directeur artistique, a eu l’appui financier du gouvernement.
La réalisation du film documentaire demande une somme de 30 millions. Il s’agit d’un film documentaire qui retrace les origines du Twarab jusqu’à son arrivée aux Comores. « Le documentaire commence le 17 novembre prochain. Nous sommes obligés de faire le déplacement jusqu’aux pays où le Twarab est passé jusqu’ici, notamment en Égypte, Zanzibar et Andalousie. Il faudrait aussi interroger les jeunes musiciens comoriens résidant actuellement à Marseille », a annoncé le directeur artistique de l’association SINA.
Cet artiste comorien opte pour sa modernisation et sa préservation. Chebli a fait savoir que la culture fait partie du vecteur de développement d’un pays. « Donc il faut préserver les acquis en créant les centres d’animation des jeunes. Sachant que la modernisation et la préservation sont deux choses qui vont ensemble. N’ayons pas peur du changement », préconise-t-il. A en croire le directeur artistique, le festival Fimo a deux objectifs. Il y a le Twarab classique et le Twarab ancien.
Aboubacar Said Salim, écrivain, estime que l’enseignement de la culture comorienne dès le primaire jusqu’à l’université est nécessaire. Il permettra de conserver la culture comorienne comme le font les autres pays. Les différents chants et danses de notre pays qui n’existent pas nulle part font partie du patrimoine culturel des Comores.
« Ma vie est un long combat », une œuvre de Sittou Raghadat Mohamed dans laquelle l’auteure a décrit son parcours familial. A travers ce livre autobiographique, l’auteure a saisi l’occasion de lancer un message aux femmes notamment à ne pas baisser les bras.
Élevée dans une famille très longue, Sittou Raghadat Mohamed est auteure de deux œuvres et plusieurs articles de journaux. « Ma vie est un long combat », un livre paru aux éditions Kalamu retrace la vie d’enfance. A travers cette autobiographie, Sittou Raghadat Mohamed raconte ses combats tant dans la vie familiale que dans la vie politique. « Depuis l’arrivé dans ce monde, je ne fais que combattre. Je n’ai rencontré que des obstacles mais je suis arrivée à les résoudre », explique Sittou Raghadat Mohamed. « Ce qui fait que ma vie est toujours un long combat », a-t-elle affirmé.
L’œuvre est composée de 25 chapitres sur lesquelles l’auteure s’est mise à faire un parcours d’une femme engagée et qui a finalement réussi. Selon l’auteure, tous les thèmes abordés dans cet ouvrage sont importants. « Que ça soit l’adolescence, l’adulte ou la vie professionnelle et politique, ce sont des combats qui ont été durs mais passionnants auxquels, je peux dire que je les ai gagnés», précise-t-elle. Actuellement présidente de la Cndhl, Sittou Raghadat Mohamed explique que la vie familiale par rapport à la vie politique, est prioritaire. Lançant un message à la nouvelle génération, Sittou Raghadat Mohamed a souligné qu’il faut éviter de venir dans la sphère politique par l’opportunisme.
Bien que la covid-19 ait boycotté les festivités pendant une période de 3 ans, cet évènement d’envergure en art et culture reprendra sa course depuis le 14 novembres prochain à Moroni. Des artistes internationaux et comoriens aux compétences reconnus vont s’échanger de leurs expériences devant les médias internationaux, notamment France 24, RFI ainsi que Tv5 monde.
Le festival contemporain des Comores se ressuscite. Lors d’une conférence de presse tenue, hier mardi au CNDRS, Mme Fatima Oussein, présidente de l’association du festival contemporain des Comores a mis l’accent sur l’intérêt d’inviter des jeunes artistes internationaux à échanger de leurs expériences avec les locaux en matière de l’art et culture. « Nous allons accueillir de nombreux artistes internationaux et du pays. C’est une façon de stimuler le potentiel talent en art et en culture de la jeunesse comorienne devant les médias internationaux au profit de montrer la vitalité artistique du pays. On peut être fier de ce que les jeunes locaux produisent aujourd’hui, raison pour laquelle il y aura des artistes de l’extérieur », a annoncé Mme Fatima Oussein présidente de l’association du festival contemporain des Comores.
Dix ans d’existence depuis 2012, le festival contemporain aux Comores a toujours un engouement tant des participants que des partenaires. La directrice générale de la culture, Mme Wahida Hassani s’est jubilée de la ténacité de l’association du festival contemporain des Comores qui, selon elle, a mis en avant la promotion de l’art et la culture comorienne comme une priorité.
Convaincue que la culture comorienne occupe une place prépondérante sur la scène internationale des arts et des cultures, Mme Zaitouni Loufti, coordinatrice d’AFCC rappelle l’excellente réussite des jeunes artistes comoriens lors de l’expo universelle à Dubaï. Elle espère qu’encore une fois, les artistes comoriens décrocheront ce distinct prix de cette Edition devant les medias du monde.
Des ateliers croisés, des conférences, une programmation cinéma extraordinaire sont au programme du festival contemporain des Comores qui aura lieu dans divers endroits à Moroni.
Coralie Frei, écrivaine et poète comorienne n’a pas choisi ces deux courants. Dans une interview, Coralie Frei a souligné qu’ils se sont imposés à lui et font partie de lui, de son quotidien et de son être. Interview.
Vous avez obtenu votre baccalauréat option philosophie et vous êtes infirmière de carrière. Pourriez-vous nous parler un peu de ce revirement ?
D’abord, j‘ai fait un baccalauréat littéraire, option philosophie. Après le baccalauréat, j’ai suivi des études universitaires en littérature française et langues dont l’anglais et l’espagnol que j’ai abandonné en cours de route. Après trois années d’études, mes diplômes universitaires me destinaient à l’enseignement secondaire, en littérature et langues cela va de soi. Mais voilà, prenant en considération mes expériences scolaires précédentes (secondaires notamment), j’en ai conclu que je n’étais pas faite pour un tel poste. L’enseignement d’accord, mais maternel, voire primaire, souhait qui m’a été décliné soi-disant à cause de mon niveau scolaire, « j’allais prendre la place d’un autre », répondait-on à mes innombrables demandes d’emploi. C’est ainsi que sur un coup de tête, j’ai pris la décision de changer d’orientation et me suis donc dirigée vers le paramédical.
Romancière puis poète, qu’est-ce qui vous a incité à choisir ces deux courants ?
Plutôt romancière et poète. Les deux en même temps et non l’un après l’autre. Selon moi le roman et la poésie sont inséparables, ils se complètent. Tous deux sont de belles lettres, une littérature agréable, facile à ingérer. D’ailleurs dans mes romans je glisse toujours quelques poèmes. Pourquoi ai-je choisi les deux courants ? Je ne les ai pas vraiment choisis, ils se sont imposés à moi, font partie de moi, de mon quotidien, de mon être. Dans le roman comme dans la poésie je me libère, m’extériorise et m’épanouie. Je suis de nature timide et à travers mes écritures je me sens totalement libre, libre d’exprimer mes pensées, mes joies, mes peines, mes soucis, mes frustrations etc. Sans crainte ni contrainte je confie à l’ordinateur pour ne pas dire au papier — puisque de nos jours on écrit sur ordinateur — mes préoccupations, mes batailles, ses victoires et mes succès. Je suis mon maître et mon élève, je n’ai ni employeur ni employé, je n’ai pas d’horaires à respecter, pas d’ordres à donner ni à recevoir et je n’attends pas de salaire en fin de mois.
Dans une de vos œuvres les plus célèbres, « La perle des Comores », vous écrivez ceci : « je veux sortir mon île Anjouan, mes îles Les Comores, de l’anonymat ». Qu’entend-on de cette assertion ?
Un jour, alors que j’étais en long transit à l’aéroport de Dar es Salam en Tanzanie, je me suis hasardée à l’extérieur du bâtiment pour prendre un peu l’air. Je me suis alors confrontée à une chose qui m’a profondément choquée, voire attristée. Sur une grande pancarte il était transcrit ceci en gros caractères noirs sur fond blanc accompagné du drapeau comorien : « Comoros the forgotten islands … » (Les Comores, les îles oubliées). Ce jour-là j’ai pris la décision de contribuer, à travers ma plume, à porter mes îles à la connaissance des pays à ma portée. Ceci sans rien d’autre en attendre. Par exemple, en Suisse où je réside depuis 28 ans, une toute minorité connaissait l’existence des Comores lors de mes débuts dans le pays. Grâce à mes œuvres et mes nombreuses présentations, mes îles sortent petit à petit de l’anonymat, du moins dans la région où je réside. D’ailleurs, mon livre en question portait au départ le titre de L’inconnue de l’océan. « La perle des Comores » est un titre suggéré par mon éditeur qui, selon lui, mettait mieux en exergue le pays que je tentais de faire connaître. Petite parenthèse, le titre allemand est : «Weit wie der Ozean» (Loin comme l’océan).
Vous avez divorcé avec votre mari comorien et avez ensuite choisi un étranger, quelles sont vos raisons ?
Je n’ai pas divorcé d’un Comorien pour choisir un étranger. J’ai tout simplement mis fin à une relation qui ne me convenait pas. Je n’ai pas non plus choisi un étranger pour quelque raison que ce soit. J’ai répondu tout simplement « oui » à l’amour vrai, celui qui réunit tous les critères d’une relation saine et viable : la tendresse, l’amitié, la compréhension et le soutien mutuels, le partenariat, la complicité. Comorienne ou pas, la nationalité de mon partenaire m’importe peu de l’instant où il est disposé à m’offrir ce que j’attends de lui.
Le chantier et les activités du collectif du patrimoine des Comores en 2022 vont dans un élan de sensibilisation à la protection du patrimoine. Jeudi dernier dans l’après-midi, l’association organise une réunion publique sur le patrimoine à la place Pangahari et est animée par l’orchestre Saif El Watoine.
Elle a réuni des autorités, notables, des jeunes et différents invités comme les directions du tourisme, du genre, des institutions financières, des commerçants et des hôtels. Une première pour l’association qui veut promouvoir la culture du patrimoine. Selon l’association, elle vise à se rapprocher encore plus de la population à travers des campagnes de sensibilisation adaptées, attractives. « Le patrimoine ne concerne que les biens matériels. La musique aussi en fait partie. C’est pourquoi le Cpc a misé sur l’orchestre musical de Mutsamudu pour animer et activer la réunion publique de cet après-midi », expliquent des membres de l’association. Le Cpc ne cache pas sa joie d’avoir réuni la foule présente dans la réunion. Une première pour cette association. « Tout cela aide au développement du pays. J’ai signé près de 150 emplois, dispensé des formations. C’est une association de développement social et économique du pays », dixit Musbah Ben Ahmed, directeur du Cndrs et président de l’association à Anjouan. Il affirme que « le patrimoine, partout dans le monde, se développe. Il n’y a pas de tourisme sans patrimoine. Combien font rentrer les métiers du patrimoine dans le pays. Tout cela aide au développement du pays. Dans pas longtemps, l’UNESCO doit venir. J’aurai mal à voir que ce sont des étrangers qui viendront travailler dans le domaine. Les métiers du patrimoine sont nobles ».
Dans son brève intervention devant le public, l’actuel chef de chantier, l’ingénieur en patrimoine Dhoiffir Said revient sur ses expériences quotidiennes dans les chantiers. « Des gens se posent des questions sur nos travaux. Ils ne savent pas l’importance du patrimoine. La chaux est très rigide que le béton. Il faut apprendre les technicités du métier du patrimoine. Nous ne sommes que deux ingénieurs. Chaque année, nous recrutons, éduquons et formons plusieurs ouvriers sur les matériaux utilisés », a-t-il indiqué. Cette année, Dhoiffir Said gère une équipe d’une dizaine de personnes avec des expériences professionnelles variées.
Quant à la présidente de l’association, elle a salué le public présent plus particulièrement l’ambassadeur des Comores à Madagascar, Kaambi Elyachourtu avant de donner « le mérite à Abdou Allaoui qui a compris et qui restaure la villa Singani avec des objectifs de le transformer en hôtel ». Le Dr Bourhane Abderemane, ancien directeur du Cndrs et actuel consultant du Cpc a présenté le dossier de l’inscription des 5 médinas du pays au public avant de regretter certaines démolitions de certains biens patrimoniaux. Oumratti Anli Oicheikh, ancienne cheffe de chantier en 2021, a présenté « l’importance de l’Ujumbe ».
Des danses et des chansons chinoises ainsi que l’art et culture Chinoises ont été exposés au palais du peuple, hier, en marge de la journée de l’institut Confucius. Cette journée permet non seulement de découvrir l’art et la culture chinoises mais, elle marque les relations solides entre les Comores et la Chine.
Les Comores et la Chine entretiennent des relations liées qui datent de longues années. Cette coopération tant fructueuse pour les Comores est marquée par les échanges entre le deux pays dans le domaine de la culture et l’art. Pour Dr Adam qui représente l’institut Confucius aux Comores, cette journée est très importante. « C’est une journée de Confucius. Ce dernier est un philosophe Chinois qui a contribué beaucoup dans la culture Chinoise. Bref, il est le référant de toutes ces choses-là », a souligné le représentant de l’institut Confucius. « C’est une fenêtre qui permet au monde entier de découvrir la Chine », ajoute t-il.
« Cette journée non seulement est dédiée à la découverte de langue chinoise, l’art et la culture mais également elle permet de solidifier les relations entre les Comores et la Chine. C’est notre partenaire », a-t-il précisé. Cette année, la journée est célébrée de façon spéciale. Des enfants de moins de 5 ans ont honoré cette journée. Selon Dr Adam, c’est une manière de montrer à ces enfants la culture Chinoise pour que demain ils prennent le relais dans les relations entre Les deux pays. Rappelons qu’actuellement les étudiants comoriens parlant la langue chinoise environnent dans le 200 à 300. Plusieurs projets et de grandes envergures lancés par la Chine restent aujourd’hui la marque de cette coopération.
La commune de Mirontsy célèbre chaque année deux événements importants. La commémoration des morts entre l’île d’Anjouan et Mayotte le 18 janvier et la semaine de la jeunesse du 4 au 11 septembre. La cérémonie d’ouverture a eu lieu, ce lundi, en présence des autorités locales et politiques de l’île.
Le lancement officiel ne veut pas forcément dire le début des activités. Un carnaval a eu lieu en amont, dimanche dernier. Pour la 13ème édition, toujours organisée par l’association Ajam, l’événement a réuni plusieurs personnalités et des jeunes. « Aujourd’hui, nous sommes fiers de nos enfants. Ils ont grandi. C’est une fierté pour la ville que cet événement continue. La jeunesse est fondamentale dans toute société. C’est à travers elle, que le développement est possible. Et cela est possible grâce à Halifa Houmadi, notable à l’origine de l’événement. Cette année, l’événement est splendide », a exprimé Dine Combo Mdoukouwa, directeur exécutif de l’association.
Selon lui, les stands qui sont présents sont des produits locaux fabriqués par des jeunes qui ont pris l’initiative de développer une culture entrepreneuriale pour lutter contre le chômage et à travers ça la délinquance. Le directeur exécutif de l’Ajam regrette que « le budget prévisionnel de l’événement dépasse les 3 millions 300 mille, or que la cotisation faite de tout bord est de moins de 50 mille kmf ». Pour le représentant du maire, « je suis ému. Nous avons cet événement que nous avons délaissé. C’est un plaisir de voir la grandeur de cet événement », exprime-t-il.
Le nouveau directeur de cabinet du gouverneur, Saindou Ali Assane, originaire de la commune, n’a pas manqué de féliciter l’initiative et d’encourager la jeunesse pour les efforts fournis. Il appelle également l’accompagnement du gouvernorat dans les activités de la jeunesse et promet un appui important pour la quatorzième édition.
Une convention de partenariat
Lors de la cérémonie d’ouverture au stade Malezi de Mirontsy, une convention de partenariat est signée entre l’association Faina et l’association Ajam, organisatrice de l’événement. La coordinatrice générale au niveau des Comores, Zainata Aboubacar fait savoir que « le 17 mai 2021, notre association est créée en France. Elle travaille au niveau international. C’est suite à cela que nous sollicitons des partenariats avec les autorités de l’île et les associations », dit-elle avant de présenter les activités et ressources de l’association. La convention entre les deux associations concerne l’accompagnement, l’appui en sensibilisation et l’intégration et le partage des activités des deux associations.
Un congrès des associations pour la 14e édition
De sa part, Farid Rachad directeur régional de la culture souhaite que « l’année prochaine l’événement soit célébré en grande pompe et célébré au stade de Hombo avec un budget interne et lance comme vision de « mettre en place un congrès des associations de Ndzuani pour la quatorzième édition de la semaine de la jeunesse de Mirontsy et la première pour le congrès ». Pour la secrétaire d’Ajam, Anrafat Abdou, « cette semaine fut appelée semaine culturelle, après 20 ans d’arrêt, elle est reprise en 2009. Elle a comme objectif de promouvoir l’éducation », indique-t-elle.
Hier, à Moroni, Mohamed Abdallah Halifa, auteur du livre : «Abdallah Halifa, le prince de Domba au sommet de l’Etat », a organisé sa deuxième séance de dédicace pour rendre hommage à son père Abdallah Halifa. Ce livre est paru aux éditions Kalamu des îles. Dans son livre, l’auteur résume la vie et le parcours social et politique d’un homme exceptionnel qui a défendu son pays, les Comores.
En vue de rendre hommage aux bienfaits procurés par son père et sa nation, les Comores, Mohamed Abdallah Halifa a rendu hommage à son père Abdallah Halifa sur sa vie et son parcours politique et social. C’est à travers son ouvrage intitulé : « Abdallah Halifa, le prince de Domba au sommet de l’Etat ». « Ce titre à lui seul résume la vie et le parcours social et politique d’un homme exceptionnel. Orphelin depuis son enfance et originaire d’un petit village dans une région enclavée et très éloignée de la sphère politique, qu’il a réussi, avec brio, à la libérer en lui octroyant un statut juridique et politique qui lui permit son désenclavement jusqu’à la hisser au sommet de l’Etat », résume l’auteur. Et lui d’ajouter : « Par ce livre, nous avons voulu rendre hommage à Alhadj Abdallah Halifa, un homme politique exemplaire, une référence de sagesse, de droiture, de tolérance et qui portait haut ses responsabilités d’homme d’État avec ses valeurs spirituelles ».
Sur le parcours politique, Mohamed Abdallah Halifa n’a pas cessé de montrer l’intégration de son père dans la vie sociale. « Je vous résume en bref le parcours professionnel d’Alhadj ABDALLAH HALIFA : Il fut le 1er enfant d’Ungoni, voir de sa région de Domba à être scolarisé, il fut le 1er Infirmier d’État de sa région formé et diplômé de Madagascar, il fut le 1er élu de sa région de Domba à l’Assemblée Nationale en 1972 durant l’autonomie interne, il fut le 1er Commissaire aux affaires sociales du Gouvernorat de Ngazidja, il fut le 1er élu de la représentation nationale avoir fait trois mandatures dont Président de l’Assemblée Nationale durant 8 ans, il fut un des rares hommes politiques comoriens qui a travaillé avec tous les régimes y compris le régime révolutionnaire d’Ali Soilihi en tant que DG de la pharmacie nationale, il fut aussi un des rares hommes politiques comoriens qui était : – à l’exécutif comme Commissaire aux affaires sociales, au législatif comme Président de l’AN – à la justice comme Président du Haut Conseil Constitutionnel », a-t-il glorifié.
L’association Jpc fête sa dixième année d’existence. Cette association, ancienne antenne du collectif du patrimoine des Comores lutte pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine dans l’île, a pour l’occasion des séries d’activités pour fêter ses 10 ans. Lundi dernier, à la citadelle de Mutsamudu, les membres et le public ont soufflé les bougies.
Pour marquer le coup, le comité d’organisation de Ndzuani Island, organisateur du concours « Ambassador Youth Ndzouani Island et Bweni Mzuri » a envoyé ces 6 lauréats pour défiler devant le public et le Collectif Pomwezi va exposer leur texte sur le patrimoine sous forme de slam. « L’association est créée pour protéger, préserver et restaurer le patrimoine comorien. Nous ne sommes pas sans savoir que le patrimoine a été délaissé pendant un certain temps, carrément, voire oublié. À partir de 2012, c’est là que des jeunes ont eu l’idée de faire quelque chose pour le patrimoine. Avant cela, nous étions une antenne du collectif du patrimoine des Comores, CPC. Et nous avons décidé d’être une association à part entière dont depuis le 8 août 2012, nous fêtons notre anniversaire chaque année », dit Ehsen Mansour, actuel président de l’association depuis 2 ans.
« L’importance de fêter cet événement c’est de voir que nous avons persisté dans le temps, que nous n’avons pas abandonné. Il est important de savoir que pendant 10 ans nous n’avons pas abandonné, que l’association est passée de mains depuis 2012. Aujourd’hui, je suis le président de l’association. Je n’étais pas là en 2012. C’est là de montrer son importance, de montrer que c’est quelque chose d’extraordinaire que nous faisons. Nous avons ténu bon bien que des gens disent que nous n’allons pas arriver là où nous sommes », dit-il. Et le président de JPC d’ajouter que « c’est une fierté pour l’association et pour moi, encore plus, d’être à la tête de l’association, d’être le président qui fête le dixième anniversaire. Ce n’est même plus pour moi, c’est pour la génération future parce que si nous ne préservons pas ce patrimoine, ça veut dire que nous oublions la génération future. Au final, nous ne connaissons que nos enfants ».
Selon Inrfane Ahmed Assane, membre et ancien président de l’association, pour une association bénévole, 10 ans d’expérience, d’existence, d’activité, c’est une fierté. C’est énorme. C’est une fierté de montrer aux autres que nous sommes là jusqu’à 10 ans. « Nous espérons avoir d’autres dizaines d’années », espère-t-il avant de préciser qu’être acteur dans le patrimoine, « c’est le patriotisme, c’est d’aimer et de servir son pays sans penser à l’argent ou à l’état ». Et comme toute association surtout dans le domaine du patrimoine ou de la culture, manque de soutien financier provenant du pays. « Il y a un accompagnement local, mais pas grand-chose. En 10 ans, notre bilan est positif. Et c’est parce qu’aujourd’hui, les gens s’intéressent un peu plus au patrimoine qu’il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, quand nous parlons de patrimoine, le gens écoutent », se réjouit-il. Et pour l’occasion, plusieurs activités dont des courses sont faites à Mutsamudu. Depuis 2012, l’association a comptabilisé plus de 300 adhérents et aujourd’hui, elle compte 50 membres actifs.
Fofana, un symbole de la classe intellectuelle de la Côte d’Ivoire et poète, accorde cette exclusivité à la presse comorienne pour une lecture verticale de son recueil » Safaola ». Très posé, intelligent et membre du cabinet de Mme Dominique Ouattara, première dame de la République de Côte d’Ivoire ! « L’Afrique pèse dans la balance des affaires mondiales, et cela passe surtout par le relèvement du standing intellectuel », dit-il, dans l’interview qui suit.
Qui est Philippe Tiémassa-Grey ?
Je me nomme Fofana et me prénomme Tiémassa Malick Grey Philippe. Je suis un Spin doctor. Je suis membre du cabinet de Mme Dominique Ouattara, première dame de la République de Côte d’Ivoire. Et comme vous le savez sans nul doute, depuis le 1er février 2022, je suis officiellement devenu un écrivain avec l’édition en France, chez Jets d’Encre, de mon premier ouvrage poétique intitulé « Safaola ». Enfin, je suis consultant indépendant chargé du Business Development à Tagus Corporation Capital & Properties, qui est un cabinet conseil en finance et management des entreprises.
Des sciences historiques et du marketing/management à la poésie, comment aviez-vous pris ce virage de trois cent soixante degrés ?
Depuis mon adolescence, je barbotte aussi dans l’étang de la littérature et plus particulièrement de la poésie. Je ne crois pas avoir récemment expérimenté un brusque changement en dépit de l’officialisation de mon titre de poète. Au Royaume des Lumières auquel j’appartiens, sommes-nous sensibles à ce qui est écrit dans notre destinée, car, ce qui est écrit arrive forcément. Cela dit, je suis un amoureux des arts dont fait partie la poésie. Je vis donc une passion lucide qui ne peut être considérée comme un tel tournant.
Cette nouvelle aventure ne va-t-elle pas changer votre carrière ?
Je ne conçois pas au fond ce premier pas dans la littérature comme une aventure. Dans mon esprit, il confirme l’évidence de cette autre corde à mon arc. Il vient justifier et aider à comprendre la justification de ce qui adviendra dans un futur proche relativement à ce qu’il vous a plu d’appeler fièrement, j’ose dire, « carrière ».
Le champ lexical du mot « maudit » est tellement aromatisé dans votre recueil poétique « Safaola « , peut-on savoir pourquoi ?
À la vérité, vous m’apprenez cela parce que je ne suis plus relu depuis la validation du bon à tirer (BAT) de cet ouvrage. Il faut noter que cette expression est omniprésente dans l’œuvre des grandes figures de la poésie du XIXème siècle. À preuve, les excès pathétiques engendrés par l’illusion lyrique conduisirent je pense, Pauvre Lelian, anagramme de Paul Verlaine, à publier en 1888 « Les Poètes Maudits » avec Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l’Isle-Adam. Croyez-moi, cela n’est pas fait à dessein ; je n’ai qu’à laisser s’exprimer mon inspiration.
« Safaola » résonne en vous, de prime abord, comme une renaissance et une élévation physique, émotionnelle et spirituelle. Pouvez-vous être un peu explicite sur cette puisée de la note de l’auteur ?
« Safaola » est un nom qui provient de la lumière de ma spiritualité et qui symbolise l’élévation. Quelques mois avant l’achèvement de cet ouvrage lyrique, je fis face avec sagesse et responsabilité, à une indescriptible souffrance brutale. Dans la période, « Safaola » s’est révélé à moi avec assurance et m’a apaisé. « Safaola » est donc né avec une puissante énergie qui s’affermit, me fortifie, me perfectionne et me rend inébranlable. Cela admis, je crois que toutes celles et tous ceux qui liront cet ouvrage dans un cadre convenable expérimentent aussi, ces énergies positivement transformatrices.
Quelle place occuperait la poésie dans le monde politique ?
Mon approche définitive de la poésie est qu’elle est, un agrégat de pensées relâchées relatives à un idéal de vie. Quant à la politique, elle est une donnée inhérente à la vie de tous les jours, mais indéfiniment en quête du relâchement de claires pensées existentielles. La poésie est pour moi le souffle de la politique. Et qu’est-ce que donc un corps sans souffle ? Puisse que vous parlez de politique, tournons notre regard vers les États-Unis d’Amérique qui se perçoivent comme les « gardiens » de la démocratie au monde, vous constaterez que tous les grands discours des présidents américains sont empreints de lyrisme. Mieux, la plupart des petites phrases de discours devenus illustres sont lyriques. C’est la raison pour laquelle les grands esprits de poésie rationnelle se sont brillamment illustrés dans l’arène politique partout dans le monde. La poésie et la politique ne sont certes pas à mes yeux antinomiques, mais, la politique a plus besoin de la poésie que la poésie n’a besoin d’elle.
« Le degré inconnu, Comme une promesse, À la troublante et L’invisible ». Ces quatre poèmes nous ramènent vers « L’Aventure Ambiguë » de Cheikh Hamidou Kane, on voit du même œil que l’auteur ?
Chaque ouvrage à ses intentions. Dans « L’aventure ambiguë», Cheikh Hamidou Kane n’avait pas une intention mais des intentions. Le fond des discours poétiques des titres mentionnés ne peuvent que me renvoyer à la dimension spirituelle de ce roman. Vous permettez que je vous dise que les spécificités de ce monde n’ont sur moi aucune influence ; je ne suis pas influençable parce que je pense. En revanche, si je ne vis que pour moi, c’est que je n’ai vraiment pas avancé depuis. L’injustice, le mal-être des autres, la misère, le refus de l’amour de Dieu sont des choses qui ne peuvent que parfois m’attrister, et me faire interroger sur la distraction d’Adam et les profondes raisons de notre existence. Je suis certes parvenu au balcon de la grâce, mais je prie pour que l’enlèvement se produise le plus tôt possible pour que la bêtise humaine s’arrête.
Un vers dit « Pour l’heure, le vide domine les rues et la chance », c’est-à-dire ?
En effet, il est extrait du poème « Puis, vint le jour noir ! » Ce texte a été écrit aux premières heures de la pandémie du Coronavirus qui amena nos États à déclarer l’état d’urgence. En ce temps-là, en Côte d’Ivoire, nos rues étaient effectivement devenues vides, et le vide régnait sur tout, y compris la chance. Voilà ce que j’ai exprimé.
Connaissez-vous les Comores en dehors du football et quel est votre pronostic pour la rencontreComores-Côte d’Ivoire en mars 2023 pour les qualificatifs de la prochaine CAN ?
Je ne me suis jamais rendu aux Comores. Cependant, cet archipel est aussi célèbre pour ses fleurs d’ylang-ylang qui sont très appréciées en parfumerie. En ce qui concerne le football qui déclenche tant de passions, je voudrais profiter de cette occasion pour féliciter l’équipe des « Cœlacanthes » des Comores qui est parvenue, pour la première fois de son histoire à se qualifier pour la Coupe d’Afrique des Nations de 2022. Il est évident que l’équipe des « Éléphants » de Côte d’Ivoire est déjà qualifiée en sa qualité de pays organisateur de la Coupe d’Afrique des Nations de janvier 2024. Je dirais que la meilleure gagne.
Avez-vous un dernier mot ?
Nous devons sans cesse travailler afin que l’Afrique pèse dans la balance des affaires mondiales, et cela passe surtout par le relèvement du standing intellectuel. Par conséquent, j’exhorte les chefs de nos cellules familiales à résister aux séductions de ce siècle dans lequel tout brille trop vite, tout en aidant aussi leurs enfants dans cette démarche en les conduisant sur le chemin d’une éducation de qualité, car, nos États ne le feront jamais. C’est la voie ultime pour faire rayonner nos nations sur le long terme. Dans ce cadre, la littérature demeure un instrument puissant pour y parvenir. C’est pourquoi, à la suite de « Safaola », j’ai tenu à poursuivre mon action en publiant un autre ouvrage poétique qui a pour titre : « La femme-Dieu et les femmes de l’Inconnu, ou les Beautés de l’Orient et de l’Occident », qui, au-delà de la célébration des beautés arabe-libanaise et occidentale, vise à défendre l’idée de l’extension de la Terre Sainte au Liban eu égard de la clarté des Saintes Écritures. Pour finir, je rends grâce au Saint-Esprit pour l’écriture, l’inspiration et l’accomplissement de Sa Promesse. Et je n’oublie pas d’adresser, mes vifs et mes sincères remerciements au Magazine Comores pour cet honneur.