ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Presse: La rédaction de Masiwa en grève

Presse:  La rédaction de Masiwa en grève

L’ensemble de la rédaction du quotidien Masiwa est en grève d’une semaine, à compter du dimanche dernier jusqu’au 3 février. Elle est victime de quatre mois d’arriérés de salaire. Elle exige un paiement de deux mois successifs, sinon, une grève illimitée sera déclenchée.

La rédaction de Masiwa reprendra ses activités le lundi prochain après une grève d’une semaine. Mais une possible grève illimitée peut être aussi déclenchée à partir du mercredi 06 février si leurs revendications ne sont pas prises en compte ou réglées. La rédaction du quotidien Masiwa compte 4 mois d’arriérés de salaire.  Suite à l’annonce de la grève, l’administration de ce quotidien a convoqué le rédacteur en chef, Toufé Maecha, mais aucun terrain d’entente n’a été retrouvé. Les échanges n’étaient pas du tout « satisfaisantes. » C’est pour cette raison que la rédaction campe sur sa position. La rédaction exige le règlement de deux mois pour répondre le travail.

Le rédacteur en chef de Masiwa a montré qu’à l’unanimité, des journalistes « n’allaient pas accepter aucune concession. » Il a interpellé que si  l’administration ne se décide pas de débloquer les deux mois en question « des nouvelles exigences tomberont. » « Après la semaine prochaine, autrement dit pendant la période de grève illimitée, nous allons augmenter nos exigences et nous pourrons demander trois mois de paiement. A ce niveau, nous n’allons pas accepter aucune négociation », dixit Toufé Maecha avec un ton élevé. Selon lui, ce journal n’a pas une régularité du paiement de salaire.

A noter que le journal traverse une crise depuis déjà trois semaines dont son absence dans les kiosques. Un quotidien lancé depuis le mois d’avril 2018. Une crise que la presse comorienne en général traverse.

H.H 

AST, le rappeur qui dénonce les politiques

AST, le rappeur qui dénonce les politiques

AST est un rappeur engagé d’origine comorienne. Il met souvent l’accent sur ses sons, pour dénigrer les malfaisances des hommes politiques qui anéantissent le pays. Les barbus, les guides spirituels corrompus  par les  politiques, AST les stigmatise sans complexe.

Aboubacar Saïd Tourki (AST) de son vrai nom, est parmi les meilleurs artistes de la nouvelle génération du rap comorien. Après ses formations académiques en matière  de communication multimédia en  France, il a jugé nécessaire de retourner dans son propre pays, où il devient lui-même le créateur du label « Interface-prod. » Convaincu que le rap est « le style qui donne à l’artiste un long champ libre d’exprimer beaucoup plus », AST s’engage à attirer beaucoup plus de publics. « La musique est une passion d’enfance depuis 1996 », déclare-t-il. Le jeune artiste s’est lancé dans le rap après son retour aux Comores en 2010 et il devient parmi les meilleurs artistes du Rap de la nouvelle génération.

Une de ses plus influant extrait satirique est Wuga-wuga où Ast crache l’attitude mensongère  des hommes politiques dont la tromperie et l’arrogance sont leurs points forts pour amadouer la jeunesse comorienne. Wuga, « les pires mensonges qui sont un cheval de bataille pour les politique qui tentent quotidiennement à duper le  peuple comorien. Tout est politisé même la religion, les guides spirituels, les chefs locaux religieux, sont pris au  piège de ladite politique », explique Ast.

Cet artiste est reconnu comme le rappeur qui lutte contre les vieux corrompus par la politique. En 2018, il a sorti son disque intitulé, « Raison et folie » sorti le 15 novembre 2018 composé de 28 chansons. AST est devenu le jeune artiste le plus suivi dans les réseaux sociaux ces derniers temps grâce à son idéalisme neutralité sur la scène politique nationale. Le rappeur se décrit lui-même comme ayant un double nom. AST dans la vérité du pop-rap et Aboubacar Saïd Tourki, son nom reconnu dans ses  dossiers administratifs.

Nassuf .M. Abdou (stagiaire)

Reconnu par sa plume dès la première parution de son roman Anguille sous roche, l’aventure continue pour Ali Zamir. Trois romans publiés déjà respectivement Anguille sous roche en 2016, Mon étincelle en 2017 et Dérangé que je suis en 2019. Son troisième roman est sélectionné pour le Gand prix RTL.

« La littérature est une chance de pouvoir accéder à l’impossible », affirme l’écrivain Ali Zamir. Né à Mutsamudu Anjouan, Ali Zamir est nourrit d’une richesse et connaissance faisant de lui, un homme de plume, qui aujourd’hui, il traverse l’Europe, rencontre des confrères. Ali Zamir vient de publier son troisième roman, Dérangé que je suis, un roman de 192 pages aux éditions Le tripode et qui se vend à 17 euro, soit 8.500 kmf. Un roman qui rayonne dans le monde littéraire, et met en scène, la vie d’un pauvre docker comorien. Sur l’île d’Anjouan, Dérangé est un humble docker. Avec son chariot rafistolé et ses vêtements rapiécés, il essaie chaque jour de trouver de quoi à se nourrir. Un matin alors qu’il s’est mis à la recherche d’un nouveau client, Dérangé croise le chemin d’une femme si éblouissante. Engagé par cette femme dans un défi insensé qui l’oppose au Pipi, le pauvre homme va voir son existence totalement chamboulée. Avec ce troisième roman, Ali Zamir confirme la place très originale qu’il occupe dans la littérature francophone. Dérangé que je suis est sélectionné pour le Grand prix RTL.

Pour rappel, Anguille sous roche, est son premier publié aux éditions le Tripode en 2016. Il a remporté le prix Senghor en 2016, la mention spéciale du jury du prix Wepler, le prix des rencontres à Lire 2017 de Dax et le prix Mandela de littérature. Anguille sous roche parle de naufrages en mer sans assistance qui résonne avec les nombreux drames du quotidien, d’une farouche envie de vivre.

En 2017, il publie Mon étincelle, un roman fictif. Mon étincelle est une jeune fille qui se retrouve à bord d’un avion qui se relie deux îles des Comores. Prise dans les turbulences, elle va se remémorer certaines des histoires que lui contait sa mère, à commencer par celle, somptueuse et tragique, qui devait un jour lui donner naissance. Mon étincelle remet en scène l’éternel du jeu de l’amour et du hasard qui unit les amants. Ali Zamir confirme son talent de conteur.

Kaml dine Bacar Ali