Dès lors qu’aucune possibilité de réouverture des frontières à Madagascar n’est certaine, les étudiants comoriens résidant dans la grande île sont désespérés. Au cours d’un entretien accordé hier à Al-fajr depuis Madagascar, Imane Chamsidine souligne que leur cas est difficile.

Epuisement des moyens financier, expiration de leurs visas de séjour et insécurité grandissante. Les étudiants comoriens à Madagascar tirent la sonnette d’alarme. Ils sont prêts à payer leurs billets de retour quel que soit le prix. L’Etat Malgache aurait accepté de délivrer l’autorisation d’atterrissage de l’avion. Aucune possibilité de réouverture des frontières à Madagascar vue la progression des cas de covid-19 dans la grande ile. « Nous sommes épuisés moralement et financièrement depuis plus de deux  ans que nous avons terminé nos études. Nous voulons rentrer chez nous mais le gouvernement comorien ne fait rien sur ce sujet », se plaint Imane Chamsidine, étudiant comorien à Madagascar.

Pour leur retour au pays, des mesures contre le coronavirus sont annoncées par le gouvernement, notamment le test Pcr et la mise en quarantaine. « Nous sommes prêts à faire le test Pcr ici ou aux Comores. Ce n’est pas un problème. L’essentiel est qu’ils nous acceptent et accordent l’autorisation d’atterrissage », a-t-il dit.

Le gouvernement comorien craint les cas importés au moment où la situation sanitaire s’améliore. Mais les étudiants se plaignent. « Jusqu’à quand ? Au moins le gouvernement doit se soucier de nous », lâche Imane Chamsidine. « Nous ne demandons pas de nous accompagner financièrement mais juste engager des négociations avec l’Etat Malgache pour trouver une solution », a-t-il ajouté. Imane Chamsidine rappelle que l’ambassadeur des Comores à Madagascar ne bouge pas. Pas de geste. Et pourtant, dit-il, cela fait partie de ses missions, de protéger ses ressortissants.

Kamal Said Abdou