ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Philippe Hoareau se réclame propriétaire d’une maison appartenant à Jacques Grimaldi s’appuyant sur un acte de vente. Au cours d’un point de presse hier à Moroni, Me Azadi Mze, avocat de Mina Fannat a rejeté cette hypothèse en  précisant en effet que cette maison n’a jamais été vendue. « Même si cela est vrai, mais ils ne peuvent en aucun cas vendre un bien qui ne leur appartenait pas », a indiqué Me Azadi Mze.

Mina Fannat, héritières de Jacques Grimaldi continue à réclamer les biens de son époux. Cette fois, il ne s’agit pas d’une affaire opposant la mairie de Moroni et Mina  Fannat. Il s’agit d’une affaire opposant Mina Fannat et la famille Philippe Hoareau sur un bien appartenant à Jacques Grimaldi dont Mina Fannat est son héritière. La famille Hoareau à travers un acte d’huissier est sommée de quitter la maison dans laquelle elle vivait pendant des années. Cette maison a été vendue, selon la famille  Hoareau. Me Azadi Mze, avocat de Mina Fannat a d’abord précisé que la maison dont fait l’objet du litige n’a jamais été vendue. Les prétendants vendeurs l’ont déjà confirmé. « Même si tel est le cas, mais ils ne peuvent pas vendre un bien qui ne leur appartenait pas », a indiqué Me Azadi Mze.  « Ce qu’il faut retenir, Philippe Hoareau et son père n’ont jamais acheté cette maison. Ils l’ont occupée pendant toutes ces années. C’est à la suite des décisions judiciaires devenues définitives que Mina Fannat est en train d’exécuter ces décisions comme la loi lui oblige », a-t-il poursuivi.

Me Azadi a tenu à rappeler que le respect des décisions rendues par la justice s’impose à tout le monde. Le 3 février dernier, la Cour suprême a cassé puis annulé la décision rendue par la Cour d’appel en faveur de Philippe Hoareau. « A ce stade de la procédure, Philippe Hoareau n’est plus le propriétaire de la maison  qui l’a occupé pendant 17 ans », a fait savoir l’avocat. La pression monte au niveau de la justice. Mina Fannat a dénoncé l’implication de certaines personnes qui n’ont rien avoir avec la justice. « Il y a des personnes qui interviennent dans ce dossier et qui demandent l’arrêt de l’exécution sur la décision. Ce sont des personnes qui n’ont aucune relation avec la justice. Ces personnes font aussi pression  à la gendarmerie de ne pas assister à l’exécution », a annoncé Mina Fannat.

Cette dernière a fait savoir que Jean Marie Hoareau et Philippe Hoareau sont bien placés à ne pas acheter le bien avec un vrai acte ou un faux acte. A en croire Mina Fannat, il y a eu falsification de l’acte de vente de la part de la famille Hoareau. Selon elle, c’est aussi une infraction pénale. Mina Fannat a promis de divulguer les noms des personnes qui font pression à la justice et à la gendarmerie une fois que l’affaire soit close.

Kamal Said Abdou

La chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (CCIA) de l’île de Ngazidja, a organisé, mercredi dernier, un atelier de formation de petites et moyennes entreprises (PME). Cet atelier a pour but de former les PME sur les droits et obligations en matière de fiscalité aux Comores.

Plusieurs opérateurs économiques des petites et moyennes entreprises des Comores, se sont réunis, hier mercredi, dans la salle de conférence de la chambre de commerce de Ngazidja. Dans cette réunion, la CCIA  en partenariat avec un consultant spécialiste en matière de fiscalité, a indiqué les droits et obligations fiscaux des opérateurs économiques aux Comores.  Le président de la Chambre de commerce de Ngazidja, Ali Idjihadi, a profité de l’occasion pour remercier les participants et en particulier à Mhoma Saïd, consultant comptable en fiscalité.

Se basant sur les problèmes fiscaux  rencontrés par les opérateurs économiques ces derniers moments, Ali Idjihadi a jugé nécessaire de faire appel à un spécialiste pour venir éclaircir les soucis des droits fiscaux aux PME. Plusieurs charges s’augmentent au-dessus des impôts et des patentes. Et cela reste problématique chez les opérateurs économiques. « Nous savons tous, que notre pays connaît en ces derniers temps, quelques difficultés en matière de fiscalité », a souligné Ali Idjihadi. « En tant que responsables de la chambre de commerce et également opérateurs économiques, nous avons jugé nécessaire de vous réunir pour  faire une  sensibilisation  sur nos  droits de contribution dans l’économie du pays ; mais également nos obligations dans l’administration fiscale », a-t-il dit.

Se focalisant sur le seul objectif du « développement et évolution des entreprises aux Comores », le directeur régional de la CCIA, Hamidou Mhoma, a rassuré qu’une telle sensibilisation «  fructueuse » ne s’arrêtera pas ici. «Chaque trimestre, nous organiserons un atelier qui fera l’objet de discussion à d’autres sujets », a-t-il indiqué, avant d’inviter les chefs d’entreprises à prendre part dans ces réunions. « J’invite toute personne ayant une entreprise à venir consulter notre agenda annuel, afin de bénéficier de l’importance de cette sensibilisation ».

Abdouloihab Papa (stagiaire)

Ayant fait le déplacement depuis la France pour participer au dialogue national, Natuk Mohamed Mouzaoir a accepté de répondre à nos questions. Satisfait des travaux malgré quelques improvisations. Et selon lui, il reste la mise en application et le suivi des résolutions.

Les travaux du dialogue national sont achevés, comment sont-ils déroulés?

Je salue la décision du chef de l’Etat d’accepter l’offre politique de dialogue inter comorien. Dans l’ensemble, je dirai que les travaux se sont bien déroulés. Dans les commissions thématiques des débats contradictoires et inclusifs parfois houleux dans le respect de la diversité d’opinions. Malgré que la logistique n’était pas à la hauteur de l’événement. La coordination pourrait mieux faire ! Il y a eu quelques improvisations constatées dans les plénières mais n’ont pas remis en cause l’intérêt d’un tel rendez-vous.

Êtes-vous satisfaits des axes discutés?

L’objectif principal de ce dialogue c’est de préserver la paix et la cohésion sociale, l’unité nationale et la stabilité politique. De ce fait, les axes proposés répondaient parfaitement à cette vision. Maintenant, il reste la mise en application et le suivi des résolutions.

Quelle a été votre contribution ? Est-elle prise en compte ?

À vrai dire dans le dialogue, des échanges ont dégagé deux visions qui s’opposaient sur certains points mais aussi se retrouvaient dans d’autres. Ici ce n’est pas une question de gagnant ou de perdant mais faire des intérêts supérieurs une priorité. Nous avons donc pu passer nos propositions et dénoncé avec force d’autres que nous considérons dangereuses pour la cohésion. Nous regrettons qu’il n’y ait pas eu des synthèses dans les plénières. Je saisis donc à travers cette interview la coordination quant à la crédibilité des travaux réalisés.

Que direz-vous à ceux qui sont abstenus ?

Ils ont eu tort ! Indigner c’est bien mais lutter sur le terrain est encore mieux…

Propos recueillis par KDBA

Des femmes célibataires, des femmes mariés, des hommes célibataires, des hommes mariés, des jeunes femmes et hommes font le coming-out bisexuel. Des bisexuels. Un phénomène qui ne distingue pas d’âge et qui atteint le summum depuis 2005 aux Comores. Des jeunes de 15 à 30 ans sont des bisexuels.

La proportion des jeunes bisexuels atteint le summum. Des centaines d’hommes et de femmes sont bisexuels. Une croissance qui s’intensifie avec l’arrivée de la nouvelle technologie et qui devrait encore s’intensifier dans les années à venir. Des jeunes femmes et des jeunes hommes se prostituent. Des hommes mariés et des femmes mariées aussi. Pas de distinction d’âge. Une femme contre une femme et un homme contre un homme. Ou des femmes contre une femme. Les couples bisexuels se développent. Alcooliques qu’ils soient, ces pseudo lesbiennes, la plupart sont des jeunes de 15 à 30 ans. Mais difficile de reconnaitre un bisexuel dans notre communauté bien que certains s’identifient. « J’ai plusieurs amies lesbiennes. Elles me draguent chaque jour. Mais je ne suis pas de ce monde. Certaines d’entre elles sont des étudiantes et d’autres agents de sociétés d’État. Je ne sais pas pourquoi elles sont amoureuses de moi. Toutefois, accepter leur demande ou non m’engage et vient de ma volonté. Et je me demande si un jour je ferai l’amour avec une personne de même sexe », nous a raconté une jeune femme de 21 ans.

« Les hommes incitent les femmes à être bisexuelles »

Pour une autre jeune femme, étudiante, « c’est une amie à moi qui m’a incité à être bisexuelle. Un jour, elle dormait chez moi, et au milieu de la nuit, elle commençait à me caresser et je lui ai demandé en vain d’arrêter, elle a continué en touchant mes parties intimes. Plus tard j’étais excitée et je lui ai demandé d’arrêter. Heureusement elle a compris. Quelques jours plus tard, elle m’écrivait des messages d’amour », a-t-elle raconté. Et de poursuivre, « elle m’a appelé un jour pour que je l’accompagne chez son copain. Une fois arrivées, nous avons pris un vert, on s’est embrassées, et j’ai fait des choses que je n’arrivais pas à me contrôler. »

Des élèves et étudiantes et autres exerçant dans le secteur public et privé. « Pas de lesbiennes, pas de gay aux Comores. Il existe des bisexuels », a déclaré l’animatrice de l’Ong Afriyan-Comores. « Si aujourd’hui ce phénomène se développe c’est à cause de la prostitution, de l’alcool, de la drogue. Comment comprendre qu’un homme demande à une jeune femme de s’accompagner avec une autre femme. Arrivant sur le lieu du rendez-vous, ils prennent de l’alcool et demandent aux deux femmes de se caresser ou de se masturber avant qu’il les fasse l’amour. Les hommes incitent les femmes à être bisexuelles. Oui bisexuelles car une lesbienne ne fait pas l’amour avec un homme. Et ce n’est pas le cas aux Comores », a-t-elle expliqué.

Selon elle, plusieurs conséquences chez la femme dite lesbienne ou l’homme dit gay. « Ils sont victimes d’infections, des maladies dangereuses comme le cancer. Avec les vibrateurs chez la femme, on y trouve des produits chimiques et c’est dangereux pour la santé humaine. Le vibro est tantôt concentré sur le clitoris, tantôt utilisé comme un pénis », a-t-elle avancé.

Le pire est à venir

Pour l’animatrice de l’Ong Afriyan-Comores, c’est difficile pour une bisexuelle de mettre fin à ses pratiques sataniques. « Elles connaissent tous les dangers liés à cette pratique mais c’est difficile d’arrêter. On les explique et on apprend beaucoup quand on est avec elles », dit-elle. « Je pense que pour réduire ces pratiques, il est primordial de créer des emplois pour faciliter leur vie car plusieurs jeunes filles sont bisexuelles à cause de l’alcool, la pauvreté. Il est difficile de mettre fin à la bisexualité dans notre pays, mais on peut réduire les cas si on crée des emplois car le pire est à venir. Les femmes et les hommes bisexuels sont nombreux dans notre pays et il y a des endroits où ils se rencontrent. Des endroits connus mais silence radio », martèle cette femme de la société civile. La bisexualité ? Un phénomène qui ne distingue pas d’âge et qui atteint le summum depuis 2005 aux Comores. Des jeunes de 15 à 30 ans sont des bisexuels.

KDBA

 

 

Des procès ont été annoncés prochainement dont le procès de Salami, gouverneur déchu de l’île d’Anjouan. Dr Salami devrait comparaître dans une affaire d’atteinte à l’ordre public, à Anjouan. Des assesseurs de la Cour de sûreté de l’Etat s’apprêtent à siéger samedi prochain, à Mutsamudu, pour les préparatifs du dossier.

Le procès aura-t-il lieu ? Placé en mandat de dépôt depuis le 25 octobre 2018 suite aux émeutes d’Anjouan, l’ancien gouverneur de l’île de Ndzuwani connaît le « tourbillon. »  Bien que, un de ses avocats, Me Mahamoudou a rejeté les chefs d’accusation portés à l’encontre de son client, Dr Salami. Puisque, dit-il, Salami n’a aucun rapport à la rébellion d’Anjouan. Selon son avocat, Salami n’a pas pris part à l’insurrection d’Anjouan. « Dr Salami avait appelé à une manifestation pacifique et à un sit-in le 15 octobre 2018. Certes, il a accepté qu’il a financé la manifestation en commun accord avec l’ancien administrateur de l’île d’Anjouan, mais il n’est pas le commanditaire de l’insurrection », a expliqué Me Mahamoudou.

Pas de date fixe

La date du procès n’est pas encore connue. Salami est poursuivi par la Cour de sûreté de l’Etat pour « atteinte à l’unité nationale, participation à un mouvement d’insurrection, complicité de meurtre, rébellion, port illégal d’arme et troubles graves à la sécurité publique. » Mais la juge chargée de l’instruction a retenu trois chefs d’inculpation, notamment l’atteinte à l’unité nationale, participation à un mouvement d’insurrection et troubles à l’ordre public. L’ancien gouverneur a rejeté son implication dans les préparatifs et le déroulement de la rébellion et a accepté le financement pour le déplacement de ses sympathisants pour une marche pacifique et un sit-in à Mutsamudu.

Le feuilleton de cette affaire « hors-norme » ne cesse de prendre de l’épaisseur. Les avocats de Salami  ont dénoncé les multiples manquements au respect des règles de procédure pénale. A rappeler que le procès de Salami a été annoncé le 11 août 2021 à Beit Salam par le porte-parole du gouvernement dans son compte rendu du conseil des ministres. D’ailleurs le garde des sceaux sortant avait annoncé que le procès de Salami se tiendrait en fin de l’année 2021. L’ancien procureur de la République avait évoqué une possibilité de l’audience de Salami en novembre 2020, en vain.

Toutefois, le procès est prévu avant le mois sacré du Ramadan. Et des assesseurs de la Cour de sûreté de l’Etat ont prêté serment devant la Cour d’Appel de Moroni et vont siéger ce samedi à Anjouan. Le procès de Salami est en gestation.

KDBA

 

 

 

L’artiste Zoubs Mars fait sa tournée dans les îles en ce mois. La pépite montante de la chanson comorienne, Zoubs Mars, est venue à Anjouan pour deux affiches phares. Ce mardi, il arrive dans l’île, fait plusieurs rencontres avec ses fans et joue ce vendredi 18 mars et le 19 mars, respectivement à Domoni et à Mutsamudu. L’artiste Mohélien, de 24 ans semble avoir conquis le public de l’île avant ses prestations.

Pendant son premier concert dans l’île, on va chanter, crier et surtout bluffer par la simplicité de ce chanteur qui parvient à créer une intimité, même devant des centaines de spectateurs. Accompagné par des artistes de l’île, Gololo Chams, et de Khaldo, l’artiste tire ses inspirations de la musique africaine et notamment comorienne.

L’artiste Zoubs Mars revient sur son voyage dans l’île, ses projets, son style musical. « Nous sommes arrivés un peu en retard. Nous avons déjà commencé les séances de répétitions avec les musiciens qui m’accompagneront sur scène. Ça se passe plutôt bien. Je les trouve super réactifs », se réjouit-il. « Comme tout artiste, j’attends que mon public soit réceptif. Je veux les entendre chanter avec moi », dit-il.

« Il y a pas mal de gens qui m’écoutent sur l’île. Mon équipe et moi, nous nous sommes dits que ça serait une belle aventure d’aller rencontrer ces personnes-là qui me soutiennent quotidiennement et partager un moment avec eux. Et dans ma musique, il n’y a pas mal d’influence. De l’afro pop, un peu de notre musique traditionnelle. D’autres influences comme le zouk, le kompa ou de la musique classique. En général, je n’ai pas de style précis. J’aime être libre de créer selon mes inspirations », explique-t-il. « Dernièrement, j’ai sorti une chanson sur ma chaîne YouTube qui s’intitule « Usi riye », qui est un extrait d’un concept (EP), Univers, et qui sortira prochainement. Ce projet sera comme une carte de visite où mon public pourra découvrir les différentes influences et styles que je peux faire », annonce-t-il.

Ahmed Zaidou

Récemment promulgué par le chef de l’Etat et en passe d’une vulgarisation pour attirer l’attention de la population, Le nouveau code de la cybercriminalité est aperçu avec tolérance zéro. Il précise  5 ans de prison ferme avec une amende de 3.000.000 à 5.000.000 kmf pour un acteur de harcèlement.

Les Comores sont en guerre contre les  pirates des réseaux de communication. Le nouveau code de lutte contre le cyber sécurité et la cybercriminalité reste plus que jamais intolérant. Sur l’article 75, il est bien défini la peine à reclure un acteur  de harcèlement. « Constitue une affaire de cyber harcèlement tout fait qui consiste à utiliser un réseau ou un service de communication électrique ou un autre moyen électrique par l’initiation d’une communication qui contraint, intimide, harcèle ou provoque une détresse émotionnelle chez une personne, dans le but d’encourager un comportement grave, répété et hostile ayant pour objet ou pour effet une dégradation  de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique et moral est puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 3.000.000 à 5.000.000 kmf », lit-on dans le code.

Le nouveau code de lutte contre la cybercriminalité précise également que, « est puni d’une peine d’emprisonnement d’un mois à deux ans et une amende de 3.00.000 à 5.000.000 kmf ou de l’une de ces deux peines seulement quiconque aura harcelé, par le biais d’une communication électronique, une personne alors qu’il savait ou qu’il aurait dû savoir qu’il affecterait gravement par ce comportement la tranquillité de la personne visée », a-t-on ajouté.

Conformément à ce nouveau code, quiconque initie ou relaie une fausse information  contre une personne par le biais des réseaux sociaux ou toute forme de support électronique sera puni d’une peine d’emprisonnement d’un mois à six mois et une amende de 500.000 à 3. 000.000 kmf.

Nassuf. M. Abdou  

20 journalistes sont en formation depuis lundi 14 mars dernier jusqu’au vendredi prochain à Moroni sur le journalisme de solutions. Un programme initié par Ahmed Bacar avec l’appui financier de l’ambassade des États-Unis aux Comores d’un montant de 13 000 000 dollars (soit plus de 4 millions de francs comoriens). Le but de ce projet est de sensibiliser et former des journalistes sur le domaine du journalisme de solutions pour une durée d’une année.

Du lundi au vendredi, 20 journalistes comoriens sont en formation, à Moroni, sur le journalisme de solutions. Une nouvelle démarche qui ajoute aux valeurs du journalisme classique. Le journaliste Ahmed Bacar  veut valoriser son métier en voulant accompagner les journalistes de s’adapter au journalisme de solution sous le financement de l’ambassade des États-Unis. L’initiateur de ce projet, Ahmed Bacar s’exprime sur l’importance d’une telle formation dédiée aux journalistes comoriens. « J’ai suivi une formation aux États-Unis à New York. J’ai appris comment traiter des sujets sous la méthodologie de bases du journalisme de solutions. C’est un domaine qui permet aux journalistes de faire des critiques sur le sujet. Dans ce concept, j’ai pris l’engagement de soutenir les journalistes comoriens. J’ai postulé à un projet de l’ambassade des États-Unis. J’ai eu donc un financement de 13 mille dollars, soit plus de 4 millions de francs comoriens pour une durée d’une année. En réalité, je suis journaliste raison pour laquelle j’ai décidé de soutenir le métier de journalisme », a expliqué Ahmed Bacar.

Au cours de la formation, Ali Moindjié, formateur, a inculqué aux journalistes les techniques du traitement d’un sujet de base du journalisme de solution. Selon lui, le journalisme de solutions repose sur des actions concrètes reproductibles qui peuvent s’adapter dans un autre lieu où moment. « Le journalisme de solutions fait des critiques (du pour ou du contre). Le journaliste ne doit pas parler tout simplement à des cas positifs ou négatifs. Il doit faire un équilibre de l’information. Le journaliste apporte des solutions efficaces ou viables. Le journaliste peut annoncer la partie négative ou positive et apporter des solutions reproductibles dans un lieu où moment donné. Une manière d’inciter les acteurs à trouver des solutions concrètes face à un problème donné. Certes, c’est un domaine difficile mais, le journaliste doit user son savoir-faire et analyser le sujet », a indiqué le formateur, Ali Moindjié.

Abdoulandhum Ahamada

Mutsamudu, capitale de l’île d’Anjouan, retrouve sa beauté, ce mardi. Plus de déchets ni d’odeurs nauséabondes. Le prestataire privé a repris du service après deux semaines d’arrêt.

Après la visite des ministres des finances et de l’aménagement dans la commune, la mairie de Mutsamudu annonce que « des sommes conséquentes ont été arrêtées pour engager des travaux rapidement sur plusieurs fronts » et que les frais du prestataire vont dépendre désormais des recettes de la mairie. En cas de bonne foi, le service Urahafu de la mairie percevait les taxes et selon eux, c’est pour pérenniser l’activité de ramassage.

« La crise des déchets à Mutsamudu a atteint son dénouement avec de bonnes perspectives de reprise de l’activité assurée par le prestataire du ramassage. La visite des deux ministres des finances et de l’aménagement dépêchés par le président de la République ce week-end s’est avérée très fructueuse à plus d’un titre. Des sommes conséquentes ont été arrêtées pour engager des travaux rapidement sur plusieurs fronts : le caniveau de Missiri, la digue de Lazare et le quartier de l’alliance constamment menacé par les ravages des pluies », a-t-on souligné.

« La situation des déchets de la commune a également fait l’objet d’une profonde réflexion avec le maire Zarouki Bouchrane pour trouver des solutions pérennes. Le prestataire sera payé pour les 2 mois de service non honorés par l’agence. Et il dépendra désormais de la Mairie avec laquelle il signera un contrat de service », a ajouté la mairie. « La Mairie, quant à elle, signera directement un contrat avec les services de l’Etat pour payer le prestataire et les travailleurs de la propreté. Ainsi, le système sera pérennisé en attendant que la perception de la taxe d’ordures se généralise et se substitue progressivement au système mis en place », dit-on.

Interrogée sur le fait que les ordures seront ramassées par le prestataire et les recettes de la mairie, les citoyens s’étonnent, la mairie a réagi que « la mairie ne peut pas, seule, prendre en charge la gestion des ordures d’une ville où il y a une mixité massive de la population ». Certains, à l’instar de Mohamed El-bacry, font savoir qu’une taxe d’ordures ou une cotisation serait nécessaire et selon lui, un acte citoyen.

Ahmed Zaidou

Élu président du Syndicat de trois ports des Comores depuis 2019, Mohamed Abdou Soilihi alias Dr Masse, a annoncé sa démission à la tête de cette institution pour se consacrer à la politique. Dr Masse a estimé que les syndicats sont victimes d’une machination politique.

Dr Masse quitte le Syndicat pour se consacrer à la politique. La raison, les syndicats sont victimes de la machination politique. Or, dit-il, ce sont des  institutions apolitiques. « Les syndicats se sont représentés dans les assises nationales sans concertation. Aujourd’hui, le même phénomène se répète. Ils sont représentés dans le dialogue national. Ce qui n’est pas normal », a fait savoir Dr Masse. Celui-ci s’attaque au président de la Ctc : « Soulaimana n’est pas dans les syndicats. Il prend sa retraite depuis des années. Pourquoi il nous représente aujourd’hui ? Ce qui signifie que nos syndicats ne sont pas libres. D’ailleurs, qui l’a désigné et au compte de qui ? Alors un tel comportement ne peut pas marcher. Donc, j’ai décidé de démissionner pour me consacrer à la politique », a-t-il précisé.

Ce choix n’est pas au hasard, selon lui. « Il y a un désordre dans la politique de notre pays et il faut de l’ordre. Être dans la politique, me permettra de mettre l’équilibre entre gouvernant et gouverné. La politique n’est pas synonyme de mensonge, ni insulte encore moins critiquer simplement l’opposition ou le gouvernement. Il faut une vision globale », a-t-il dit.

Le mandat de deux ans à la tête du syndicat de trois ports des Comores a pris fin en 2021. Pour De Masse, l’organisation des élections est impérative. « Moi je suis démocrate. Mon mandat de président de trois ports des Comores a pris fin depuis 2021. Il faut des élections libres dans notre institution pour éviter le vide. Je ferai le bilan de mon mandat très prochainement  », a conclu Dr Masse.

Kamal Said Abdou