ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le conseil des ministres hebdomadaire a eu lieu, hier mercredi, au palais de Beit-Salam, en présence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Plusieurs sujets ont été à l’ordre du jour, notamment le crash du vol d’Ab Aviation, l’éducation des enfants, le tourisme et hôtellerie, entre autres. Le gouvernement a annoncé le début des travaux de construction de l’hôtel Galawa le 09 mai 2022.

Plusieurs thématiques ont été à l’ordre du jour lors du conseil des ministres d’hier. Le porte-parole du gouvernement, Houmedi Msaidié a annoncé la date du lancement des travaux de l’hôtel Galawa, un projet confié à la société FCOI. « La société FCOI s’est entretenue avec le gouvernement en ce qui concerne  la construction de l’hôtel Galawa. Le plan de construction est déjà établi. Les travaux de construction ont débuté le 09 mai 2022 pour une durée de 18 mois. D’autres projets sont en cours, notamment la construction des infrastructures routières, des hôtels et aéroports », a annoncé le porte-parole du gouvernement.

En ce qui concerne le crash du vol de la compagnie AB Aviation, à Mohéli, le ministre Msaidié a rappelé que les travaux de recherches de l’avion sont en cours. « Suite au crash de l’avion de l’AB Aviation, les recherches se poursuivent afin de trouver l’endroit exact où se trouve l’appareil », a-t-il confirmé.

Et sur la grève des enseignants, le gouvernement envisage des solutions efficaces et durables afin de mettre fin aux grèves répétitives, selon le porte-parole du gouvernement. « Dans le domaine de l’éducation, le chef de l’Etat a sollicité de trouver une résolution permanente pour que les enseignants ne grèvent pas en milieu de l’année scolaire », a-t-il confié. Et lui d’ajouter : « sur la question du football, le match amical qui opposera les Comores et l’Ethiopie a été étudié en conseil des ministres ».

Abdoulandhum Ahamada                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

C’est vers 4 heures du matin d’hier mercredi que le poisson de 1, 23 mètres, 30 kilos, est attrapé aux larges de l’île d’Anjouan. Il est conservé après des rudes échanges entre les différentes directions et ministères. Bien qu’il soit tué par le pêcheur sans reconnaître qu’il s’agit du Cœlacanthe.

C’est un poisson à grande valeur. Son prix par kilo reste inestimable. Il coûterait plus de 20.000 kmf, le kilo. Vraisemblablement, le pêcheur s’est vu faire des photos et des vidéos circulant rapidement sur les réseaux sociaux. La direction régionale de l’INRAP, de la pêche, du parc Mont Tringui et de la coordination du gouvernement sur place reçoivent les directives via des téléphones puisque « les chefs décideurs sont à Moroni pour le dialogue national ». Le pêcheur Major accepte de garder le poisson au froid dans ses entrepôts. Sur place, on nous fait savoir que « un autre (Cœlacanthe) est au congélateur depuis plus de 10 ans. On attend le propriétaire pour payer le prix de la conservation de ces 10 dernières années au froid ».

Pour Abdou Ahmed Assani, agent de la direction régionale de la pêche à Anjouan, c’est un historique et c’est conséquent. « Nous sensibilisons les pêcheurs à chaque fois. C’est une espèce protégée. Après des échanges avec notre ministère, nous l’avons mis en conservation. La suite de cette affaire reste au ministère. Les directions régionales n’ont pas de compétence sur ça », dit-il avant de préciser que « les pêcheurs professionnels sont passibles de justice. Le pêcheur dit qu’il ne savait pas que c’était le poisson Cœlacanthe ».

Des sanctions prévues par la loi

Selon le directeur régional du CNDRS, Musbahuddine Ben Ahmed, il est strictement interdit d’en capturer. Le pêcheur comme celui qui l’aurait acheté sont passibles de sanctions pénales prévues par la loi de 2021. « Nous n’avons même pas  un endroit pour la conservation non plus un spécialiste en taxidermie », déclare Musbahuddine Ben Ahmed.

De son côté, Wirdane Bacar, pêcheur originaire de Mirontsy a annoncé que : « il était vers 4 heures du matin et je n’étais pas conscient de l’espèce que j’ai pêchée. C’est une chance pour moi. Nous avons tué le poisson et après, des gens sont venus nous dire que c’était le Cœlacanthe et que c’était interdit. C’est dans une eau de plus de 400 mètres de profondeur qu’on l’a pêché. Je fais souvent de la traîne ». 

Ahmed Zaidou

La société égyptienne Elsewedy Electric  a, hier mercredi, remis un lot de matériels médicaux destinés aux centres hospitaliers. Ce lot de matériels est composé des équipements de protection individuelle (EPI), des lits médicaux et équipements de réanimation et divers produits, à hauteur de 150 millions de francs comoriens.

Une délégation d’une douzaine de personnes de la société égyptienne Elsewedy Electric, séjourne aux Comores. À cette occasion, une cérémonie de remise des matériels médicaux a eu lieu, hier. Il s’agit des matériels médicaux de valeur de 150 millions de francs comoriens qui servent à lutter contre les maladies, en particulier, la Covid 19. Le président et directeur général du groupe Elsewedy Electric, Ahmed Elsewedy a remercié le  gouvernement comorien pour son accueil chaleureux envers lui. « Je suis très heureux d’être parmi vous, aujourd’hui, dans cette cérémonie. Nous avons été honorés par la visite du président de la République, Azali Assoumani », a-t-il exprimé.

Selon le président et directeur général  de la société, Elswedy Electric, cette visite n’est qu’une petite démonstration, en rassurant, que ce don de matériel s’en suivra à d’autres projets, dans d’autres domaines. « Je profite de cette occasion pour vous remettre ce petit cadeau. Je sais que c’est un tout petit cadeau mais j’espère que vous allez l’accepter. On va devoir continuer à travailler dans le pays et nous allons signer notre engagement afin de développer 5 à 6 projets d’investissement », a souligné Ahmad Elsewedy.

Saluant les efforts déployés par la société Elsewedy Electric, le secrétaire général du ministère de la santé, Aboubacar Saïd Anli a reconnu la valeur de ce geste venant de la société. Pour lui, « Un tel lot de produits sanitaires, en cette période de Covid 19, garantira une meilleure condition de vie au peuple comorien », a-t-il dit. « Je reconnais l’importance de ce lot de matériels médicaux, composé des équipements destinés à la lutte contre la pandémie de la Covid 19, a-t-il conclu. Ce geste témoigne encore une fois, la confiance accordée au chef de l’Etat à l’émergence 2030 ». 

Abdouloihab Papa (stagiaire)

 

 

L’association des étudiants comoriens à Antananarivo (UESMA) et l’Affam ont célébré la journée du 8 mars à Anjouan marquant la journée des droits des femmes. La cérémonie a eu lieu à la Jaf de Mutsamudu en présence de plusieurs personnalités de l’île, des femmes et de l’association Asma de Madagascar.

Les femmes sont à l’honneur. Plusieurs femmes sont décorées à l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes. Comme partout dans le monde, la journée internationale des droits de la femme est célébrée. L’occasion d’énumérer les difficultés de la femme dans les foyers ou dans le monde du travail. La bravoure, la force, le courage, la détermination et la faiblesse de la femme ont fait l’objet de discussions et des allocutions lors de l’événement. Un événement marqué par un théâtre des élèves de théâtre de l’alliance française. Pour la coordinatrice d’Uesma, Fahati Abdallah, « c’est en collaboration avec plusieurs associations féminines. Elles sont des quatre coins de l’île », dit-elle.

« Il faut que la femme soit éduquée. Qu’elle fasse valoir ses droits. Une femme reste le berceau de la famille, elle est mère, sœur, femme ou fille, et nous devons la respecter et la protéger. L’intégration de la femme dans le milieu administratif et politique du pays est signe de bon changement et initiative du gouvernement à faire émerger le pays », a-t-elle souligné.

La journée mondiale de la femme est placée cette année sous le thème de « l’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable » par les Nations Unies. Il est courant en de telles circonstances, d’évoquer les inégalités, les discriminations dont sont victimes les femmes. « Notre pays et notre commune ne sont pas épargnés par ces fléaux. Et la mairie fait tout ce qui est en son pouvoir pour apporter des réponses à cette situation inacceptable », a fait savoir Zarouki Bouchrane, maire de la commune. Selon lui, la femme anjouanaise a toujours été aux avant-postes de la vie culturelle de notre île. Aujourd’hui encore, elles sont en première place dans l’hôtellerie, l’artisanat, les produits cosmétiques. Ici, comme à l’étranger, elles représentent la nouvelle image des Comores qui créent, et qui inventent.

Fatima Bacar, de la cellule d’écoute de Ndzuani regrette que « il ne se passe pas un jour sans que le service d’écoute de Ndzuani ne soit confronté à une situation d’acte de maltraitance perpétré à l’égard de la femme et de la fille. La lutte contre les violences faites aux femmes est un vaste chantier qui nécessite la participation de tout un chacun et mérite d’être menée par tous », dit-elle.

Ahmed Zaidou

Les produits comoriens sont mis à l’honneur à Moroni, hier mardi 8 mars, en marge de la journée mondiale de la femme. Une foire made in Comoros intéressant surtout les représentants des organisations des partenaires au développement en Union des Comores qui ont célébré cette journée à Moroni. Des commerçantes, des industrielles, ou encore des artisanes comoriennes de tous genres ont exposé leurs produits, au stade de Maluzini, et ont mis en avant leur savoir-faire.

Pour la journée mondiale de la femme, des différentes activités ont eu lieu, à Moroni, en présence des représentants des organisations internationales et partenaires au développement à travers le commissariat national pour la promotion du genre et de la protection sociale. Une conférence de presse basée sur l’action climatique, un semi-marathon spécifiquement pour les femmes (la lycéenne), mais aussi une foire des produits conçus par des artisanes locales. « Cela nous fait plaisir de voir dans cette journée symbolique de la femme des artisanes locales avec un talent exceptionnel. Ceci résonne le respect de l’égalité de chance dans notre pays pour un développement durable », a déclaré Mhoudini Sitti Farouata, gouverneure de Ngazidja.

Une identité culturelle

Devant les produits, accompagnés par la première dame et Mariama Ahamada M’sa, la commissaire pour la promotion du genre, la gouverneure de Ngazidja exprimé sa fierté de voir aujourd’hui, les jeunes femmes engagées dans le monde des affaires sur les activités purement traditionnelles et qui reflètent l’identité de la culture comorienne. « Tous ces produits traduisent l’identité de notre culture, notre chère tradition avec laquelle nous sommes nées, la richesse et l’image de notre savoir-faire », a-t-elle avancé. Elle a saisi l’opportunité pour présenter le pagne de de la JIF de 2022, qui coûte 12 500 francs comoriens. Selon elle, au-delà du savoir-faire comorien que représente cette exposition, le pagne symbolise l’unité et la solidarité. Impressionnée par les produits, Madame la gouverneur appelle les artistes à s’inscrire dans l’innovation afin de permettre le pays à se hisser dans la cour des grands en matière des produits frais comme le miel.

Un mécanisme de transformation des produits locaux

« Cette foire est donc une part, une aubaine pour les producteurs locaux à qui elle permet de promouvoir et de vendre leurs productions. Et d’autre part une excellente manière d’inciter les Comoriens à consommer les produits locaux », insiste la locataire de Mrodju. Elle a annoncé également, la politique du gouvernement qui vise, selon elle, à accompagner les femmes et les jeunes entrepreneurs en intégrant toute la chaîne de valeur, à savoir la production, la transformation et la commercialisation locale.

Les produits locaux mis en exposition  
Du riz traditionnel, de la poudre de sagou, de la farine, du miel, encore du savon noir, de l’huile au coco, des vêtements en mode comorien de tous genres et d’autres objets fabriqués à l’aide du bois. Youssouf Ali Mlamali, producteur de miel, dispose une quantité importante de son produit vendu aux enchères ces derniers temps. Alors que à Moroni, dans les supermarchés, les produits importés commencent se grimper, ce producteur et vendeur de miel espère que cette toute première foire organisée en cette journée spéciale de la femme va permettre de donner un ouf de soulagement aux produits locaux, souvent très connus par la population.

« Petit à petit, on amène les comoriens à consommer du comorien. Ça permet à nos paysans de vivre vraiment de leur travail. Donc, il est important pour nous les artisans de dire aux comoriens qu’il y a une boutique qui est là, à leur disposition », a souligné le vendeur de miel Youssouf Ali Mlamali. Et d’ajouter qu’ « il est temps que notre pays réduise à 50% l’importation des produits. Valorisons notre savoir-faire dans le marché du monde », appelle Youssouf Ali Mlamali. Ce vendeur de miel précise que, la réduction de l’importation des produits reste l’accompagnement qu’il souhaite auprès du gouvernement comorien.  

Nassuf .M. Abdou

Alors que le président Azali a tendu la main à l’opposition pour un dialogue national, les partis de l’opposition n’ont pas répondu présents à cet appel. Ils ont préféré la chaise vide. Pour ce faire, un des défenseurs d’Azali en France, Fakihi Mradabi affirme que « utiliser la stratégie de la chaise vide  n’apporte aucune crédibilité à l’union de l’opposition, hélas. »

Revenant sur le crash de l’appareil de la compagnie AB Aviation, le président du mouvement Rddc, Fakihi Mradabi, profite l’occasion de présenter ses condoléances aux familles endeuillées et à la nation comorienne. Mais également de présenter ses condoléances à la famille du Dr Youssouf Saïd décédé le samedi 05 mars dernier, de la région de Mbudé et de la nation comorienne.

Au terme du dialogue national, Fakihi Mradabi n’a pas manqué de se déclarer favorable pour un développement harmonieux. Le défenseur de la politique du chef de l’Etat en France charge l’opposition d’avoir campé sur sa position du boycott. Et selon lui, l’opposition rate les grands rendez-vous de la nation. « Ils ont l’obligation patriotique de reconsidérer leurs positions et de s’asseoir ensemble pour une impulsion collective de la dynamique de l’unité nationale et du vivre ensemble », a indiqué Fakihi Mradabi.

Convaincu que le dialogue national débouchera sur une vision politique qui permettrait une forte implication de la diaspora dans la gestion du pays, le président du Rddc salue l’audace dont a fait preuve la délégation Rddc. « Je salue l’audace de la délégation de notre mouvement Rddc. une délégation qui a pu initier la thématique intitulée : le droit, le devoir, ainsi que la place de la diaspora. On ne peut pas oublier une diaspora qui contribue beaucoup au développement du pays, à savoir la participation à hauteur de 25% du PIB », a souligné Fakihi Mradabi.

« Au final, nous attendons avec impatience la restitution, fruit du travail bien fait de nos vaillants délégués. Ainsi je lance un grand bravo aux Comores qui gagnent au tour de l’émergence à l’horizon 2030 », a-t-il conclu.

KDBA

 

À l’instar des autres pays du monde, les Comores ont, hier mardi, célébré la journée internationale des droits des femmes, au palais du peuple de Hamramba, sous le thème «l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». Une manière de rendre hommage aux femmes, de leur intégration sociale et de leurs bravoures devant permettre à l’émancipation des comoriennes.

La journée internationale de lutte pour les droits des femmes a été célébrée, hier, en grande pompe, à Moroni. Plusieurs autorités du gouvernement ont participé dans cet événement qui rend hommage aux femmes comoriennes de leur intégration sociale et de leur bravoure permettant à créer un aspect positif sur l’émancipation des femmes comoriennes. Le coordonnateur résident du système des Nations-Unies aux Comores, François Batalingaya n’a pas manqué de louer la valeur de la femme dans la société. Selon lui, la femme est un atout majeur au service du développement socio-économique du pays. « Comme les Comores, un pays vulnérable sur les effets du changement climatique, les femmes constituent un atout pour les initiatives durables d’une action climatique plus efficace. Elles sont également porteuses de changement positif dans les sociétés et dans les chefs de file d’adaptation climatique. Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Gueteres a évoqué les valeurs de la femme en cette journée internationale des droits des femmes. Je cite : « nous honorons les femmes et filles du monde entier. Nous rendons hommage à leur rôle dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19 en leurs idées d’amélioration et leur activisme qui rendent tout notre monde meilleur. Mais, nous savons aussi que les femmes ont leur droit. Les femmes et filles ont été éloignées des écoles et du travail durant la pandémie. Elles assument la plus grande part de rebondissement et d’un travail rémunéré. Elles subissent des violences et sévices uniquement en raison de leur genre. Pourtant, les femmes sont peu représentées dans les scènes du pouvoir et dans les conseils d’administration », a déclaré François Batalingaya. Et lui d’énumérer les actes de violences sexuelles et négligences que les femmes ont subies durant l’année de 2021.

Des jeunes filles victimes de violences

« La crise climatique et les chocs des catastrophes du changement climatique entraînent une augmentation des violences sexistes et des mariages précoces. L’appui technique et financier du SNU tout au long de 2021 a permis au service d’écoute d’accueillir 580 survivantes de violences et de négligences dont 70% sont des filles âgées de 11 à 17 ans. 334 survivantes de violences sexuelles ont pu bénéficier d’une assistance médicale, judiciaire et de protection sociale », a-t-il rappelé.

Au cours de cette cérémonie, Mariama Soilih, femme agricultrice a témoigné la nécessité de l’implication des femmes dans le secteur agricole. « Je suis une femme rurale, agricultrice. J’ai bénéficié des formations au centre horticole de M’vuni. A l’époque, nous avons créé une association d’agricultrices porteuses de projets agricoles. J’ai eu un financement. J’étais membre de l’association Zana Zema dont j’étais cheffe du magasin agricole. J’ai fait des crédits bancaires pour financer nos projets. Actuellement, je vis bien avec ma famille et j’ai donc construit ma vie. Mais, il faut que le gouvernement s’engage à ouvrir des centres de formations pour éduquer les femmes sur le monde du travail et de l’entreprenariat », a-t-elle relaté.

Les femmes prennent le devant

Le président de la République, Azali Assoumani, à son tour, se justifie que les femmes entrent dans la scène politique et ont leur fonction dans l’administration de l’Etat. « Au niveau de la prise de décisions, de nouvelles nominations de femmes, à des postes de responsabilités, traditionnellement occupés par des hommes, dans les départements ministériels, les sociétés d’Etat et les institutions bancaires, ont été actées. Dans plusieurs domaines, notamment celui de l’agriculture et de la pêche, secteurs qui emploient le plus de femmes, beaucoup d’actions ont été réalisées, pour soutenir la durabilité et la résilience des ressources naturelles », s’est réjoui le chef de l’Etat. 

Abdoulandhum Ahamada

L’agence Dar Al-Zakat a organisé, hier mardi, au ministère de l’éducation nationale de Ngazidja, une cérémonie religieuse d’aide aux personnes en situation d’handicape. 65 handicapés en sont bénéficiaires d’une assistance financière.

Dans la matinée d’hier, 65 handicapés ont reçu une aide financière venant de l’agence comorienne, Dar Al-Zakat, occupant les activités de redistribution de la zakat aux Comores. Une cérémonie de donation s’est déroulée au ministère de l’éducation nationale, en présence de certains membres de l’autorité comorienne. Le secrétaire exécutif de l’agence Dar Al-Zakat, Ali Mdahoma, a souligné l’importance de la zakat dans la religion musulmane. « La Zakat, troisième pilier de l’Islam est de notre devoir en tant que musulmans, de la distribuer aux nécessiteux », dit-il, avant de continuer à préciser les intérêts d’une telle initiative. « Plusieurs personnes doivent être aidées : les handicapés, les orphelins et les veuves. Je sollicite donc les comoriens, d’ici et d’ailleurs, de distribuer la zakat aux concernés pour faire signe de bonne foi », lance-t-il.  Dans ses propos, Ali Mdahoma a rassuré l’ouverture, cette année, de deux bureaux régionaux dont l’un, à Anjouan et l’autre, à Mohéli, pour faciliter la coordination entre les îles de l’archipel des Comores.

Les handicapés, quant à eux, ont reconnu les efforts déployés par l’agence Dar Al-Zakat. « Nous sommes fiers et reconnaissons l’agence Dar Al-Zakat pour toutes ces initiatives. Espérons que de telles  initiatives continuent et durent pour toujours », a exprimé Papa Ahamada Djabir, représentant des handicapés.

Ce mois de mars 2022, correspondant au mois de Chaabane, en Islam, est l’un des mois sacrés de la religion musulmane, un tel acte fait, manifeste un signe d’engagement et de bonne foi. Raison pour laquelle, le Maire de Moroni a tenu à remercier l’agence Dar Al-Zakat. « Une telle initiative dans ce mois béni de Chaabane, devient un avantage majeur pour les préparatifs du mois sacré de Ramadan prochain ».

À noter que, l’aide du Dar Al-Zakat a été distribuée à 65 handicapés Comoriens dont 30 pour Ngazidja, 20 pour Anjouan et 15 pour Mohéli.

Abdouloihab Papa (stagiaire)

 

 

Il s’agit d’un conflit né d’un match de football entre Ntsudjini et Milembeni, deux localités limitrophes, dimanche dernier, a expliqué Saïd Djae, préfet d’Itsandra-Hamanvu. Selon lui, le conflit a fait état de 8 voitures saccagées dans les deux côtés. Les dispositions sécuritaires sont déjà prises pour la préservation de la paix.

Le match opposant Ntsudjini et Milembeni, dimanche dernier, s’est transformé en queue de poisson. Les deux localités voisines entrent en conflit. Celui-ci menace la paix de la région, certains établissements scolaires publics ferment leurs portes depuis lundi dernier. Les dispositions sécuritaires sont déjà prises dans l’intérêt de préserver la paix et la sécurité, a expliqué Saïd Djae, préfet de la région qui a précisé aussi que la gendarmerie s’est interposée dimanche dernier pour disperser les jeunes en conflit.

« Nous avons déjà pris nos responsabilités. Les enfants de Ntsudjini seront jugés par notre ville. Je pense que d’autres sanctions seront prises par la région. Ce que nous voulons maintenant, c’est la paix de la région », a-t-il fait savoir. Des dégâts matériels enregistrés, le préfet a cité entre autres, 6 voitures saccagées à Ntsudjini et 2 à Milembeni. Il y a aussi un poulailler incendié. « Dommage que nos villes et villages soient pris en otage par des délinquants. Le football, réputé d’un jeu de fair-play, est transformé actuellement dans notre pays, source de conflit. Si l’on fait le constat, 80% des conflits villageois sont causés par le football. Il est temps pour nous responsables du pays de trouver une solution pérenne au conflit intercommunautaire », a fait appel le préfet. Pour le préfet, la consommation excessive de produits stupéfiants contribue de manière significative la délinquance qui, par conséquent, ramène les jeunes dans les conflits.

Kamal Saïd Abdou

Plusieurs candidats aux examens nationaux manifestent sont mécontents puisque les procédures d’inscription ne sont pas adaptées et des retards sont liés à la photo (la première étape de l’inscription). À J- 3 de la fermeture de la session d’inscription, tout n’est pas rassurant chez les élèves candidats. Plusieurs difficultés liées à la session d’inscription sont constatées.

L’inscription sur le site de l’Onec et de Holo reste le parcours du combattant pour ces milliers de candidats et directeurs d’établissements qui ne savent pas utiliser l’internet ou l’informatique. À l’agence Holo, plusieurs dizaines de candidats sont à ouvrir un compte ou à transférer l’argent dans leur compte. Certains d’entre eux comme Amina Said fait savoir qu’elle est stressée parce que « nous sommes aux derniers jours de la date buttoir. Il ne reste que quelques jours du dernier délai des inscriptions. À la banque, les gens saturent », explique-t-elle. « Même au niveau des inscriptions sur le site, il y a plusieurs incompréhensions. Il est difficile même pour une personne qui s’y connaît en informatique », ajoute Amina Saïd.

Une autre candidate rencontrée au lycée de Mutsamudu nous apprend que « nos photos ne sont pas encore disponibles à quelques jours de la fin des inscriptions. Nous avons fait des photos, une première fois, puis une seconde fois, et elles ne sont pas disponibles. Des erreurs et des retards inexpliqués. Nous sommes dans l’attente, dans le stress et la pression de tout part ».

Les différents chefs d’établissements rencontrés énumèrent plusieurs difficultés et retards liés aux inscriptions. « Des photos manquent pour finaliser les inscriptions. Il y a des doublons avec des numéros différents. Deux photos de deux personnes différentes ont le même numéro. Dans la fenêtre d’inscription, nous ne voyons pas le nombre d’inscriptions finalisé », explique un chef d’établissement. « La phase des coordonnées est bonne. La phase de l’enregistrement des dossiers est difficile. Nous sommes allés et avons appelé la direction de l’Onec à plusieurs reprises, en vain. Ça nécessite une bonne connexion et connaissance d’utilisation de l’internet », a-t-il dit.

Ahmed Zaidou