Après Moroni, en 2017 et Fomboni, en 2020, c’est autour de Mutsamudu, du 28 au 03 mars, de suivre sa formation. La commune de Mutsamudu invite, celle de Mirontsy en vue « de la similitude, de la proximité et des mêmes aléas. Des points focaux vont mener le processus avec l’appui de la municipalité ».
Le gouvernement de Madagascar, du Malawi, du Mozambique et de l’Union des Comores, 4 pays au niveau régional de l’Afrique subsaharienne bénéficie d’un projet de renforcement de résilience urbaine. L’Onu habitat et la commune de Mutsamudu dispensent cette formation de 4 jours dans un hôtel de Mutsamudu. Oxfam est partenaire du projet. Un projet de 14 millions de dollars dans 4 villes. 4 pays qui débutent les travaux parallèlement.
« Après Fomboni à Mohéli, c’est donc au tour de Mutsamudu d’élaborer son plan d’action pour le renforcement de la Résilience climatique qui concerne la région de l’Afrique du Sud- Est. Nos pays insulaires en général et les villes côtières comme Mutsamudu sont les premiers exposés aux aléas climatiques et aux risques de catastrophes en relation avec ces changements climatiques », dixit Saindou Kamal’Eddine, directeur de cabinet à la mairie de Mutsamudu. Et d’ajouter que « la montée des eaux, les effets néfastes de l’extraction du sable marin, la croissance démographique, l’érosion due au relief, le développement anarchique de l’habitat, les nouveaux modes de consommations générateurs de déchets, constituent autant de facteurs de fragilisation de notre ville. Les collectivités territoriales, en tant qu’administration de proximité sont de fait en première ligne dans la recherche de solutions à ces facteurs qui bouleversent directement la vie des administrés et deviennent des sources de conflits pour lesquelles nous devons apprendre à apporter des réponses ».
Pour Hamid Soulé, coordinateur du programme résilience urbaine à l’Onu habitat, c’est un fonds d’adaptation adressé à l’Onu habitat pour la résilience en Union des Comores. « C’est un processus de participation à la résilience urbaine. Un processus initié à Moroni puis à Mohéli. Maintenant, c’est autour de Mutsamudu au profit de la municipalité de la ville. Le choix des villes résulte de l’outil CityRap. Un outil préconisant les quartiers de petites et moyennes tailles à 250 000 habitants. Et par rapport à la taille et que ce sont les villes qui concentrent le plus de populations et donc la vulnérabilité est plus importante ».
Selon lui, tous les plans qui sont élaborés, que ce soit la contingence et la stratégie nationale de gestion de risques et catastrophes sont élaborés à l’échelle nationale. Pour plus d’efficacité, les plans doivent être faits au niveau local. Le niveau local peut s’inspirer du national. Les autorités municipales sont les plus proches des communautés. C’est dans ce sens que c’est important, que la communauté dispose d’un plan de contingence, un plan d’action pour la mise en place d’un plan de résilience local.
Un appui à plusieurs agents municipaux et membres d’associations qui, « désormais vont travailler sur la gestion de risques et catastrophes. En pleine saison de vents et de fortes pluies, plusieurs côtes sont érodées et des bâtiments risquent de s’écrouler ou de subir des inondations. La démographie non contrôlée de la ville accroît les risques », a souligné Wardi Chamsidine.
Ahmed Zaidou