ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

En pleine pandémie de coronavirus, le réseau femmes d’Ikoni a mené une opération de nettoyage sur les zones côtières de la ville, dimanche dernier.  Plusieurs opérations sont mises en œuvre également dont la pulvérisation des voitures.

Des râteaux et des brouettes ont été utilisés pour l’opération de nettoyage du littoral de la ville d’Ikoni. Et c’était aux environs de 8 heures que cette opération a débuté. Des femmes et hommes de la ville d’Ikoni ont participé à cette opération dans le cadre de lutte contre le coronavirus surtout dans cette ville. Le collectif a, dans son point de départ de leurs actions, distribué des sceaux, de masques pour la protection des habitants avant cette opération de nettoyage et de pulvérisation. « Toutes ces activités s’inscrivent sur les mesures barrières. Aujourd’hui, nous menons une opération de nettoyage dans notre littoral pour la protection des habitants contre cette pandémie. Nous nous sommes mobilisés, femmes et hommes pour cette opération. Les cas progressent dans notre pays, il est du devoir de tout un chacun de se préserver et protéger les autres : laver les mains régulièrement, porter le masque pour lutter contre le covid-19 », a expliqué Maissara Ahamada, commissaire au genre.

« Avec ce collectif, indique-t-elle, nous sommes unies les unes aux autres pour la santé de notre ville et les habitants. » La présidente du réseau femmes d’Ikoni, Mme Maissara Ahamada a annoncé la distribution des masques, gels hydroalcooliques aux transporteurs de cette zone et de procéder également à une opération de pulvérisation des voitures.

Pour Mme Hania Soilihi Hadji, « cette opération de nettoyage entre dans le cadre de lutte contre le coronavirus. Et pour se protéger, nous avons jugé utile de nettoyer le littoral pour en fin protéger l’environnement », soutient-elle. Ce collectif réseau femmes d’Ikoni est créé depuis 2009 par les femmes de la ville d’Ikoni.

KDBA

Les forces de l’ordre se présentent aux marchés pour les mesures barrières, notamment le port du masque. Cette initiative de la part des forces de l’ordre va de pair avec les mesures des autorités.

« Il ne s’agit pas des mesures contraignantes, c’est une mesure visant à protéger la population et éviter la propagation du virus », a déclaré un gendarme qui préfère garder l’anonymat. Tout le monde porte les masques dans les marchés de la capitale. Une des mesures empêchant la propagation du virus. Les forces de l’ordre conseillent à ceux qui ne portent pas le masque à le porter sans lui faire sans représailles. « Le port des masques est obligatoire dans les marchés tout comme dans les points de vente et banques », précise notre interlocuteur.

« Notre souci est d’empêcher la propagation du virus dans notre pays. Nous sommes censés protéger la population de cette calamité qui ronge les pays actuellement. Je crois que tout le monde doit comprendre cela. N’oubliez pas qu’une note de la préfecture exige le port des masques dans les marchés et autres endroits. Nous ne faisons que faire appliquer cette note. Tout acte de la gendarmerie doit avoir une base légale. Nous ne sommes pas là pour embarrasser la population mais bien le contraire, pour préserver la santé de tout un chacun et surtout protéger notre pays de cette maladie contagieuse », renchérit-il. La mesure est dans une phase de sensibilisation, aucune sanction prévue. « Pour le moment, aucune sanction n’est prévue. Aucune note ni arrêté stipule cela. Les autorités judiciaires n’ont pas exigé », a-t-il fait savoir.

Kamal Saïd Abdou

La coopération entre les Comores et l’Inde ne s’arrête pas dans le domaine militaire. Elle intègre aussi le domaine de la santé. L’exécutif de Ngazidja a reçu, hier au palais de Mdrodjuu, une délégation indienne dans le cadre de la lutte contre la covid-19.

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Mhoudini Sitti Farouata, gouverneure de l’Ile de Ngazidja a félicité le soutien de l’inde en cette période de crise et précise que la délégation est venue au moment opportun. « C’est dans ce moment difficile qu’on connait les bons amis », a précisé la gouverneure de l’Ile de Ngazidja, lors de la réception de la délégation indienne à Mdrodjuu. Avant de remettre des cadeaux en guise de reconnaissance, Mhoudini Sitti Farouata, a rappelé que  la lutte contre le coronavirus fait partie de ses priorités. Dans la lutte contre cette pandémie, l’Inde apporte son soutien à l’exécutif de Ngazidja, un geste salué par la gouverneure de l’Ile et espère autant sur la coopération de deux pays. « Nous espérons que notre coopération ne s’arrêtera pas ici. Nous espérons qu’elle sera encore fructueuse », a souhaité la gouverneure.

Une réunion entre la délégation indienne et le comité insulaire sur la lutte contre la covid-19 a eu lieu. La gouverneure de l’Ile se dit satisfaite de cette rencontre et espère que les travaux entre la délégation et le comité se tiendrons bien.

Quant à la délégation indienne, celle-ci est déterminée et volontaire d’aider le pays et surtout l’exécutif de Ngazidja. « Nous déployons tous les efforts pour que notre mission soit une réussite », a expliqué un membre de la délégation. « L’Inde sera toujours au côté de l’Union des Comores entant que pays ami », a conclut le membre de la délégation.

Kamal Saïd Abdou

La ministre de la santé, Mme Loub Yakouti Attoumane a, vendredi dernier, présenté aux députés le projet de loi portant révision du code de la santé publique. Ce nouveau code permettra à atteindre la couverture sanitaire universelle, la mise en place de l’assurance maladie généralisée et la création d’une structure nationale assurant la gestion et la réglementation des équipements biomédicaux.

Fortement ancrée dans les soins de santé, la couverture sanitaire universelle, la mise en place de l’assurance maladie généralisée et entre autres sont des grandes priorités du ministère comorien de la santé. Sachant que la couverture sanitaire universelle avait occupé une place prépondérante à la 74ème session de l’Assemblée générale de l’Onu à New York. Elle signifie que chacun puisse avoir accès, au moment et à l’endroit où il en a besoin, à des services de santé sans être confronté à des difficultés financières.

La révision du code de la santé en Union des Comores permettra à atteindre la couverture sanitaire universelle, la mise en place de l’assurance maladie généralisée et la création d’une structure nationale assurant la gestion et la réglementation des équipements biomédicaux. « Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan d’action du gouvernement visant à renforcer le système sanitaire, cela en facilitant à la population l’accès aux soins en particulier pour les plus indigents », selon le ministère comorien de la santé. Malgré l’adoption du code de la santé publique en Union des Comores, aucune disposition n’a jamais été mise en place.

Pour rappel, lors de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, des recommandations et propositions sont ressorties pour la mise en œuvre de la stratégie de santé dans toutes les politiques tendant vers la couverture sanitaire universelle : l’instauration d’une assurance maladie obligatoire, la production régulière des indicateurs de la santé, le renforcement du partenariat public-privé dans l’offre des soins et des services de santé, ainsi que la mise en place des mécanismes d’assurance qualité des soins offerts à la population à tous les niveaux.

KDBA

 

 

Hier dimanche, la ministre comorienne de la santé accompagnée des autorités comoriennes, a réceptionné des médicaments. Un don indien contre la pandémie de coronavirus. Mais aussi une délégation de 40 personnes de mission différente. Un geste de renforcement des relations bilatérales entre les Comores et l’Inde.

Un navire indien avec à bord une délégation indienne composée d’une mission médicale et une mission militaire, et des médicaments, est sur les eaux comoriennes. La ministre de la santé, le directeur de cabinet chargé de la défense et d’autres autorités comoriennes et indiennes, ont accueilli la délégation indienne et ont réceptionné le lot du matériel médical. Il s’agit de 6 boites d’Azithromycin 250 mg, 2 boites de paracétamol 250 mg 60 ml susp, 02 boites de paracétamol 125 mg 60 ml susp, 05 boites de paracétamol 500 mg tab et 04 boites d’hydrox chloroquine sulfate tab 200 mg. La délégation indienne est composée de 40 personnes.

« Je salue fraternellement le soutien que vous venez de nous apporter dans la lutte contre cette catastrophe planétaire », a exprimé la ministre comorienne de la santé, Loub Yakout Zaidou. Et elle d’indiquer, « face à un ennemi commun, invisible, la seule arme efficace est la solidarité entre les peuples. C’est ainsi que nous bénéficions du soutien de plusieurs pays amis dont Madagascar, la Chine, les Emirats Arabes Unis, la France et les organisations internationales. »

La délégation indienne est composée de médecins et infirmiers de différentes spécialités qui seront déployés sur le terrain et accompagnés par leurs collègues nationaux, selon la ministre de la santé. « Pendant leur séjour de 18 jours, ils vont sillonner les trois îles. Le ministère que j’ai le privilège de diriger sera très attentif au bon déroulement de leur mission. Et au-delà de cet appui en ressources humaines, cette délégation nous apporte un lot d’équipements destinés à renforcer notre lutte contre cette pandémie », a-t-elle montré.

Quant au commandant Harisankar de la délégation indienne, cette initiative s’inscrit sur le cadre de partage des connaissances. « Notre aide est pour soutenir les Comores afin de partager les connaissances. Notre amitié date depuis des années et est fructueuse. Le monde traverse des pires moments dus au coronavirus. Sur ce, nous sommes disposés à aider les Comores contre cette pandémie », a déclaré le commandant Harisankar.

KDBA

La crise sanitaire du Covid-19 frappe de plein fouet l’Union des Comores. Le pays dépasse la barre de 100 cas. En vingt vingt-quatre heures, dix neuf nouveaux cas sont identifiés sur le territoire national.

Au total, le pays enregistre 106 cas de coronavirus depuis le 30 avril 2020 dont deux décès. Alors que le 28 mai dernier, l’Union des Comores n’a enregistré que 09 nouveaux cas, le vendredi 29 mai dernier, 19 nouveaux cas sont enregistrés dont 06 à Ngazidja, 05 à Ndzuwani et 08 à Mwali. 106 cas en un mois. Un bilan sombre. Le Covid-19 se propage vite. Les hôpitaux risquent de se saturer. Les médecins et infirmiers redoutent-ils le pic ? Les autorités à la crise appellent au respect strict des mesures barrières.

Sur le dernier bulletin, le pays n’enregistre aucun nouveau décès. La santé des patients s’améliore selon le communiqué du ministère de la santé en date du 30 mai 2020. Des nouveaux cas et non des nouveaux guéris. Sur 106 cas, 26 seulement sont déclarés guéris.15 guéris à Ngazidja, 06 à Ndzuwani et 05 à Mwali.

L’augmentation des cas nourrit des sérieuses inquiétudes. Et cela fait craindre le pire. Les mesures préventives s’imposent partout sur le territoire national. Les autorités à la crise et le gouvernement, selon des citoyens, doivent se serrer les coudes et travailler en concert contre cette pandémie. L’intensification des cas du coronavirus en 24 heures dans un pays où le système de santé est effondré doit interpeller toute la population, dit-on. Plus de cas, moins de lits.

KDBA

Le collectif Moroni anti-covid poursuit le combat de lutte contre la pandémie de coronavirus en particulier à Moroni. Vendredi dernier, le comité de la coordination nationale de lutte contre le covid-19 a reçu Moroni anti-covid. Dans cette foulée, l’équipe technique de Moroni anti-covid recommande la mise en place d’un centre de dépistage à Moroni.

« Le point sur le plan de riposte pour l’inclusion du collectif, la mise en place d’un centre de dépistage à Moroni et la mise en place d’un centre de quarantaine pour les personnes asymptomatiques », telles sont les recommandations de Moroni anti-covid. « C’est une démarche qui vise à ajuster, coordonner et mutualiser les moyens et les ressources pour lutter contre la pandémie », a souligné Sitti Djaouharia Chihabidine. Une occasion pour elle d’annoncer l’arrivée d’un appareil Genexpert permettant d’augmenter la capacité à dépister le coronavirus.

De sa part, le directeur général de la santé, Aboubacar Said Anli, qui représentait le coordinateur national de lutte contre le coronavirus a salué la démarche du collectif de Moroni anti-covid. « Le plan de riposte national est conçu pour être dynamique et capable d’intégrer toutes les bonnes initiatives. Il comprend trois phases : sensibilisation, riposte et relèvement », a indiqué Aboubacar Said Anli.

« Le centre de dépistage est un projet réalisable mais pas immédiatement. Il demande des moyens supplémentaires. Quant à un éventuel nouveau centre d’isolement, il faut rappeler que le CHRI de Samba en est un aussi. Néanmoins, cette possibilité est à étudier », a-t-il précisé.

NMA

  

Face à la pandémie du coronavirus, le croissant-rouge comorien sous l’appui du groupe Armada distribue des kits de prévention contre le covid-19 dans des districts sanitaires des îles Comores. L’ensemble des kits sont évalués à 7 millions de francs comoriens. Cette initiative s’inscrit sur les mesures prises par le chef de l’Etat comorien contre cette pandémie.  

Il s’agit de 68 bidons de chlore, 51 bidons de solution hydro-alcoolique, 51 pulvérisateurs, 150 boites de gants d’examen, 340 paires de gants de ménage, 5.100 unités de sur-chaussures, 51 paires de bottes, et 68 unités de tabliers. Le croissant-rouge comorien en action et ne ménage aucun effort contre le coronavirus. Par le soutien financier du groupe Armada, le croissant-rouge comorien distribue des kits de prévention du coronavirus dans les centres de santé régionaux en Union des Comores.

Pour marquer le point de départ des actions, le croissant-rouge comorien s’est lancé dans la sensibilisation de lutte contre le covid-19. Et dans la foulée, la distribution de matériels de prévention en collaboration avec le groupe Armada. « Le croissant-rouge comorien est derrière le gouvernement dans la lutte contre la propagation de cette pandémie. C’est pourquoi, nous nous sommes adressés au groupe Armada pour leur soutien contre la propagation du covid-19. Le groupe Armada nous a subventionnés d’une valeur de 7.000.000 de nos francs et c’est cette somme que nous avons acheté tout ce matériel. Les bénéficiaires de ces matériels sont les centres de santé régionaux de Ngazidja, Ndzuwani et Mwali », a expliqué Ali Hassani, président du croissant-rouge comorien.  

« Ce n’est pas la première fois que nous recevons une aide de l’étranger. Le croissant-rouge du Koweït nous a soutenus en premier dans le cadre de la sensibilisation surtout. Nous avons sensibilisé les forces de l’ordre, les personnels soignants et la population sur l’ensemble du territoire national », a-t-il précisé. Selon lui, c’est avec l’aide du groupe Armada que le croissant-rouge comorien distribue des kits de prévention.

KDBA

Les trois programmes de santé en Union des Comores, notamment Tuberculose, Palu et Vih-sida se sont réunis hier jeudi avec la société sous-bénéficiaire des programmes, pour la validation de la note conceptuelle répondant au formulaire de demande de financement du dispositif de riposte à la Covid-19 du Fonds mondial.

Compte tenu du risque de la propagation de la Covid-19, l’Union des Comores a élaboré un Plan national de préparation et de riposte à la pandémie au mois de janvier 2020, réactualisé en mars 2020. Ce plan vise le renforcement de l’ensemble des mesures permettant de prévenir, de riposter et d’assurer la résilience du système de santé. Il est clair que cette pandémie a impacté tous les secteurs, notamment les programmes de santé qui bénéficient des financements du Fonds mondial. Ces programmes qui sont palu, tuberculose et vih-sida ont, suivant les mesures prises les autorités du pays, observé un arrêt des certaines de leurs activités.

Et  considérant que les populations clés des trois programmes de santé à savoir les personnes vivants avec le vih, les malades tuberculeuses et ceux du palu sont très vulnérables au Covid-19 et au risque d’être oubliés, des réunions de travail sont tenues pour formuler une demande de financement. Ainsi, le Fonds mondial n’est pas en reste pour accompagner les Comores en matière de lutte contre le coronavirus.

Un formulaire de demande de financement comme dispositif de riposte covid-19 du Fonds mondial a été soumis et rempli pour sa validation hier jeudi, à l’adresse du partenaire Fonds mondial, à travers le CCM Comores. La note conceptuelle élaborée, selon Dr Younoussa Responsable Tuberculose et Dr Naouirou Elhadji Assistant technique du Fonds mondial aux Comores, couvre comme domaines d’intervention « l’atténuation des répercussions de la Covid-19 sur les programmes de lutte contre le Vih, la tuberculose et le paludisme ; le renforcement de la riposte nationale à la Covid-19 et l’amélioration urgente des systèmes de santé et des systèmes communautaires ».

La mission principale est d’assurer la continuité des services de prise en charge des cibles clé des trois programmes. Et c’est avec les Ongs sous-bénéficiaires de ces programmes que les actions seront réalisées après l’accord final du Fonds mondial.

S.A.C

 

 

 

Face à la crise sanitaire du coronavirus, le gouvernement comorien accueillera dimanche 31 mai prochain, un bateau de la marine marchande avec à son bord une équipe de médecins et personnel de santé militaire spécialistes. Et un don de médicaments également pour la prévention et le traitement de la dingue et du coronavirus.

La coopération Comores-Inde s’intensifie sur différents secteurs. En pleine pandémie, les Comores accueillent ce dimanche, des médicaments et des médecins indiens dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Cette initiative s’inscrit sur la coopération bilatérale entre les Comores et l’Inde, depuis plusieurs années. « Cette délégation est composée des médecins spécialistes, des pathologistes, des laborantins ainsi que des médecins généralistes. Ils séjourneront aux Comores pendant une période de 18 jours et se rendront, notamment à Mohéli et Anjouan pour un appui aux équipes insulaires », a expliqué Imrane Tamadoune, coordinateur nationale de la délégation indienne.

Ce dernier appelle la population comorienne à être solidaire aux efforts du gouvernement comorien, à renforcer les mesures barrières et à apporter leur soutien durant cette période critique. « Je salue le ministre comorien des affaires étrangères, Soeuf Mohamed El-Amine qui, depuis le début de cette pandémie n’a cessé d’apporter son efficacité face à ce fléau. Je remercie aussi le gouvernement comorien pour leur dévouement face à la lutte et à la protection de notre population vis-à-vis de cette menace sanitaire internationale », lance Imrane Tamadoune.

Pour rappel, l’Inde ne cesse d’apporter son expertise aux Comores, et ne ménage aucun effort pour appuyer le développement comorien.

KDBA