Du 23 au 28 septembre prochain, les Comores accueilleront le 6e congrès culturel panafricain au palais du peuple, avec une délégation de plus de 200 à 300 personnes venues des 55 pays africains. Cet événement culturel majeur portera sur trois thèmes principaux : les arts et culturel, le patrimoine et l’éducation, en lien avec les efforts des Comores pour faire reconnaître son patrimoine par l’UNESCO.

Sous la supervision du Ministère de la jeunesse du travail des arts et de la culture, l’Union des Comores accueillera du 23 au 28 septembre le 6e congrès culturel panafricain à Moroni. Il s’agit d’un mouvement qui vise à promouvoir et défendre les valeurs culturelles, sociales et politiques de l’Afrique et de la diaspora africaine.

Son organisation rassemble des intellectuels, des artistes politiciens et des militants afin de réfléchir sur les enjeux culturels, le patrimoine africain et la manière dont l’Afrique peut renforcer son identité dans un monde globalisé.  Chaque édition du congrès peut avoir des thèmes spécifiques liés à des enjeux contemporains africains et panafricains, et ils servent souvent de plateformes de discussions pour proposer des solutions et conserver une identité propre de l’Afrique.

Ce congrès servira de plateforme pour le dialogue et les échanges entre des experts culturels, artistes, éducateurs et décideurs politiques du continent. « Durant cinq jours, les discussions se concentreront sur la manière de préserver et promouvoir le patrimoine culturel diversifié de l’Afrique, avec un accent particulier sur les Comores », a annoncé Toiwilou Mze Hamadi, directeur du CNDRS. Il s’agit d’un choix stratégique pour l’archipel, qui œuvre à l’inscription de son riche patrimoine sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, un projet lancé plus tôt cette année.

Une vision pour l’intégration culturelle

« Le choix des Comores en tant que pays hôte de ce congrès reflète la reconnaissance croissante de son potentiel culturel dans le contexte africain », a déclaré M. Toiwilou. « Nous sommes connus dans le monde d’être petit de la surface, mais grand des idées et de cœurs et donc il faut se préparer à accueillir comme il se doit cette forte délégation », a-t-il souligné.

En mettant en avant les arts et le patrimoine, le congrès vise à renforcer les liens entre les nations africaines et à soutenir les efforts du continent pour la sauvegarde de son identité culturelle.

Dans le cadre de ce programme, les participants auront l’opportunité de visiter des sites patrimoniaux clés à travers les Comores tels que les médinas historiques des Comores, s’immergeant dans les paysages historiques et culturels du pays. Ces visites offriront un aperçu des initiatives locales visant à préserver l’héritage culturel unique de l’archipel, de l’architecture traditionnelle aux sites sacrés.

Vers la reconnaissance par l’UNESCO

Pour les Comores, ce congrès est bien plus qu’une célébration culturelle ; c’est une étape cruciale vers l’obtention d’une reconnaissance internationale à travers l’UNESCO. Avec son histoire riche, ses traditions diverses et ses pratiques culturelles uniques, la nation insulaire aspire à se faire une place sur la carte culturelle mondiale.

Pour Wahida Hassani, directrice générale des arts et de la culture, ceci nous profitera beaucoup plus qu’on l’imagine surtout aux entrepreneurs culturels. « C’est avant tout un réel plaisir que notre pays soit choisi pour ce 6e congrès panafricain. Ensuite, il faut savoir qu’il s’agit d’une réelle opportunité à saisir surtout nos acteurs dans le domaine culturel, des artistes, écrivains, entrepreneurs culturels car notre pays dispose d’un savoir-faire propre qu’il manque une réelle exploitation et reconnaissance.  Donc après ce congrès, ses acteurs auront tous compris l’importance et la place qu’occupe le marché mondial et le développement socio-économique de pays », a-t-elle expliqué.

Le congrès se conclura par des discussions sur les stratégies éducatives pour la préservation du patrimoine et sur le rôle des arts dans la construction de l’avenir des sociétés africaines. Les résultats de cet événement devraient orienter les prochaines étapes des Comores dans leur démarche vers la reconnaissance du patrimoine par l’UNESCO.

Alors que les Comores s’apprêtent à accueillir le monde, ce congrès marque un moment clé dans la diplomatie culturelle du pays et ses ambitions plus larges en matière de préservation du patrimoine et de reconnaissance mondiale. 

Inmadoudine Bacar